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Voici le 2ème article de la série

Je me rappelle toujours d’une discussion avec une cousine célibataire il y a plusieurs années. Son célibat lui pesait et elle m’a dit ceci : « Je sais que si j’avais un mari, je serais obligée de laver ses chaussettes. C’est fou, mais j’ai quand-même envie de le faire ! » Aujourd’hui, elle a non seulement un mari mais aussi trois enfants en-dessous de 5 ans. Sans doute les chaussettes sales ne manquent-elles pas !

Dans le premier article de cette série, nous avons considéré notre plus grande bénédiction en tant que femmes célibataires dans le service du Seigneur : nous pouvons chercher une intimité avec le Seigneur sans distraction. C’est vrai que parfois, notre désir d’avoir une famille est tellement grand que nous accepterions cette distraction volontiers ! Néanmoins, comme le dit mon pasteur, il nous faut croire par la foi que notre relation avec Lui est la seule qui peut rassasier nos cœurs. « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie qu’il existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Hébreux 11.6

Quelles autres bénédictions nous sont-elles propres dans le service du Seigneur, surtout en ce qui concerne l’église locale ?

« Oh ! qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! » Psaume 133.1

Puisque nous n’avons pas d’enfants à notre charge, c’est plus facile pour nous d’assister assidûment aux réunions de l’église. Mes deux sœurs ont des enfants en bas âge et il leur arrive de rater des semaines et des semaines de culte à cause des maladies. S’il m’arrive de rater une seule réunion à cause d’une grippe, la communion fraternelle me manque terriblement. C’est une grâce de pouvoir être là quasiment tout le temps.

« Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. » Galates 6.2

Puisque nous ne portons pas les soucis d’une famille, nous pouvons porter davantage ceux des autres, surtout de nos frères et sœurs dans la foi. Ça ne veut pas dire que nous n’avons pas grand-chose à gérer : au contraire, en général, nous devons gérer nos affaires toutes seules, que ce soit les impôts, les réparations, les courses, etc. Cependant, nos horaires en dehors du travail sont plus souples puisque nous sommes seules. Alors nous pouvons être présentes pour les frères et sœurs, qu’ils soient en période de crise, ou simplement surmenés par les soucis de la vie. C’est un privilège de pouvoir les écouter, les inviter chez nous, leur rendre visite, leur apporter de l’aide pratique et surtout les épauler dans la prière. Nous pouvons passer des soirées entières à leurs côtés, puisque personne ne nous attend à la maison. Quand une sœur célibataire de mon assemblée a dû subir une opération, nous étions quatre à nous occuper d’elle : une l’a soutenue moralement la veille de l’opération et l’a amenée à l’hôpital, deux autres lui ont rendu visite dans sa chambre, et une quatrième sœur d’une autre église s’est installée chez elle pour une semaine afin de l’aider pendant son rétablissement.

« Pourvoyez aux besoins des saints. » Romains 12.13

Puisque nous avons plus de places dans nos voitures, nous pouvons amener au culte des personnes qui ont besoin de transport. Parfois des chrétiens découragés ou jeunes dans leur foi ont besoin d’une motivation supplémentaire pour venir à l’église. Si quelqu’un propose de venir les chercher, ils se sentent valorisés et aimés. Pour d’autres, le manque de transport en commun le dimanche les oblige à faire un long trajet. C’est beaucoup plus facile pour nous en tant que célibataires de faire le taxi que pour celles qui doivent s’occuper des enfants.

« Celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. » 2 Corinthiens 9.6

Puisque nous n’avons pas de famille à notre charge, nous avons un plus grand budget pour les dîmes et les offrandes ainsi que pour l’hospitalité. Si Dieu nous met à cœur de faire un don à quelqu’un pour un besoin ponctuel, nous pouvons le faire sans être obligées de consulter un conjoint. Nous avons aussi la possibilité de développer nos talents (des études supérieures, des cours de musique, des formations de toutes sortes) et de nous occuper de notre « temple » (notre corps) en faisant du sport ou de la gym. Bien sûr, nos sœurs mariées peuvent faire ces choses aussi, mais tout en jonglant avec les devoirs des enfants, les allers-retours à l’école, le repassage, et j’en passe ! C’est aussi plus facile pour nous d’assister aux séminaires et aux conférences. Non seulement nous y sommes édifiées spirituellement, mais nous avons aussi le plaisir de faire la connaissance d’autres frères et sœurs et de découvrir d’autres régions.

« Si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons. » 2 Corinthiens 1.6

Nous avons un ministère particulier envers les autres célibataires de nos églises, y compris les femmes divorcées et veuves, puisque nous prenons part et à leurs souffrances et à leur consolation de la part de Dieu le Père. Parfois ceux qui nous enseignent ne sont pas conscients du fait qu’une anecdote ou une application peut faire souffrir les célibataires. En revanche, nous y sommes sensibles. Par exemple, une fois lors d’une étude des dames, la sœur qui nous enseignait s’est adressée uniquement aux femmes mariées dans ses applications (sans aucun doute inconsciemment). J’en étais un peu déçue et j’ai remarqué la gêne d’une sœur célibataire qui était assise à côté de moi. Quand il fallait prier pour terminer la réunion, j’ai intercédé pour mes sœurs célibataires qui auraient désiré avoir un mari à aimer, mais qui sont infiniment bénies en Christ, le mari fidèle de l’Église. Ce soir-là, j’ai reçu un mot de la sœur célibataire qui m’a dit, « J’avais besoin de cet encouragement aujourd’hui. Merci. »

« Vous avez tout pleinement en lui. » Colossiens 2.10

Finalement, nous avons le privilège de démontrer aux autres la toute-suffisance de Jésus-Christ. Dans le monde actuel, il est impensable d’être à la fois chaste et épanouie. Parfois on se moque de nous, ou on nous pose des questions qui piquent. Mais avec l’aide du Seigneur, nos vies rendent témoignage de la vérité de l’Évangile et du monde à venir. Nous n’avons pas en nous-mêmes la capacité de vivre dans la chasteté et la paix. Notre capacité vient de Dieu.

« Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » 1 Pierre 5.10-11

Nous avons considéré quelques bénédictions des femmes célibataires dans le service de l’église locale. Qu’en est-il de la mission transculturelle ? A suivre…


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