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Imaginons un membre d’église qui étudie méticuleusement les Écritures mais qui refuse d’obéir dans certains domaines. Sa foi est avant tout une recherche intellectuelle. Ou alors une autre qui a tendance à suivre les élans de son cœur plutôt que les commandements de Dieu. Il semble que ses sentiments passent outre l’autorité de la Bible. Ou encore un frère qui sert fidèlement l’église mais qui ne montre aucun intérêt pour la doctrine, comme si le fait d’apprendre la vérité était un complément au véritable christianisme.

Le passé, les dons et la personnalité de chaque chrétien le prédisposent à une foi qui met l’accent soit sur la tête, soit sur le cœur, soit sur les mains. Quoique bien intentionnées, les églises locales peuvent renforcer cette disposition en mettant l’accent sur une ou deux de ces composantes au détriment des autres, maintenant les chrétiens dans une approche incomplète de la formation spirituelle.

Le passé, les dons et la personnalité de chaque chrétien le prédisposent à une foi qui met l’accent soit sur la tête, soit sur le cœur, soit sur les mains.

Certaines églises ont tendance à vivre une foi cérébrale, mettant l’accent sur la doctrine et la théologie. D’autres églises sont portées à une foi du cœur, qui met l’accent sur les sentiments et une adoration pleine d’expression. D’autres encore pointent vers une foi des mains, insistant sur une activité bien marquée et une vie chrétienne pratique. Toutes ces choses sont des aspects essentiels du Christianisme. Mais, prise à part, chacune de ces insistances est inadéquate. Où pouvons-nous trouver une solution pour éviter une telle foi fragmentée ?

La solution que donne Jésus contre une foi fragmentée

En Matthieu 22:36, un Pharisien pose la question suivante à Jésus afin de le mettre à l’épreuve : « Maître, quel est le plus grand commandement dans la Loi ? ». Jésus alors lui cite Deutéronome 6:5 en guise de réponse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta pensée » (Matt. 22:37). Ce commandement, le Grand Commandement, a été appelé l’étoile polaire de la formation spirituelle.

Aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre pensée signifie certainement l’aimer avec tout ce que nous sommes. Mais nous ne devons pas oublier que Jésus a mentionné les facultés séparément. Notre intellect, nos émotions et nos actions fonctionnent ensemble dans la croissance spirituelle, et tous doivent être pris en compte dans la vie de disciple. Une véritable transformation exige des chrétiens qu’ils sachent, soient et fassent. Nous voyons cela à plusieurs endroits dans la Bible. Par exemple :

Esdras avait mis son cœur à étudier [tête] la Loi de l’ÉTERNEL, à la mettre en pratique [mains] et à enseigner ses lois et ses règles en Israël. (Esdras 7:10)

Le désir [cœur] sans la connaissance [tête] n’est pas bon, et quiconque précipite ses pas [mains] manque sa voie. (Prov. 19:2)

Martyn Lloyd-Jones a résumé ainsi ce sur quoi la Bible met l’accent :

Le cœur doit toujours être influencé au moyen de l’intelligence – la pensée, puis le cœur et ensuite la volonté… Mais que Dieu garde quiconque de croire que tout s’arrête à l’intellect. Cela démarre là, mais ensuite cela progresse. Cela étreint le cœur et finalement l’homme cède sa volonté. […] La vie chrétienne est une vie parfaitement glorieuse qui s’empare de la personnalité entière et la captive.

Si Lloyd-Jones a raison et que la vie chrétienne « captive la personnalité entière », comment faire, dans nos églises locales, lorsque nous formons des disciples, pour captiver des personnes dans leur entièreté ?

Si la vie chrétienne « captive la personnalité entière », comment faire, dans nos églises locales, lorsque nous formons des disciples, pour captiver des personnes dans leur entièreté ?

Nous éveiller à la sainteté holistique

Dans l’église où je sers, nous avons développé une stratégie de formation de disciples qui nous aide à mettre en œuvre une formation holistique de disciples de manière pratique. Cette stratégie comporte trois volets : le culte tous ensemble, les groupes de maison et la formation de disciples dans la vie de tous les jours (groupes de deux ou trois personnes). Bien que les trois niveaux traitent de la tête, du cœur et des mains, chacun d’entre eux a un accent particulier.

Dans le culte collectif, nous cherchons à agir sur le cœur en formant nos affections par le biais de la louange et de la prédication de la Parole. Nos groupes de maison se concentrent sur la recherche de l’esprit du Christ par l’étude de la Bible, et les groupes de croissance mettent l’accent sur la vie chrétienne pratique au travers des disciplines spirituelles et de l’obéissance aux commandements du Christ.

Récemment, dans un de nos groupes de croissance, un homme fut convaincu qu’il avait négligé de lire la Bible. Il a pris conscience de cette réalité, a admis devant tous les autres hommes de son groupe qu’il y avait là un problème, et ils ont prié pour lui, en demandant ensemble à Dieu de déployer sa grâce formatrice dans la vie de cet homme. Désormais ce frère agit selon la volonté de Dieu. Par la prière, la redevabilité et la discipline personnelle, la grâce de Dieu est en train de transformer cet homme en quelqu’un qui non seulement lit l’Écriture et lui obéit, mais qui aime aussi le Dieu de l’Écriture.

Par la grâce de Dieu, nous avons vu ce modèle fonctionner au travers du ministère de formation de disciples dans notre église. La triple insistance sur la tête, le cœur et les mains a rendu sensibles les membres de notre église au fait qu’il y avait des manques dans leur formation. Les conducteurs de ces trois directions de ministère les ont encouragés à reconnaître leurs manques avec honnêteté, à demander l’aide de Dieu, puis à faire l’expérience du changement, en apprenant à agir selon la Parole et la volonté de Dieu.

La recherche d’une sainteté holistique est le remède biblique à une foi fragmentée. En la recherchant, notre témoignage devrait être le même que celui de John Newton, qui a dit : « Je ne suis pas ce que je devrais être. Je ne suis pas ce que je souhaite être. Je ne suis pas ce que je serai un jour. Mais, par la grâce de Dieu, je ne suis plus ce que j’étais. »

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