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Le matérialisme a-t-il saisi votre cœur ?

L’Avent est un temps de réflexion et de majesté. Il contient toute l’attente et l’espoir que suscite la naissance du Christ. Avec sa naissance, nous commémorons la venue de notre Sauveur. Cependant, si nous ne faisons pas attention, cette majesté peut être éclipsée par le matérialisme.

Il est bien difficile de ne pas se trouver englué dans la recherche de toujours plus. Nous faisons l’objet d’un démarchage constant (publicités, annonces imprimées, Black Friday, Cyber Monday, Amazon Prime Day). L’internet, nos smartphones et les petites enceintes dans notre maison nous écoutent et nous suivent dans le but de nous atteindre avec des publicités.

Et toutes ces publicités nous promettent quelque chose : plaisir, statut, commodité, confort.

Toutes ces publicités nous promettent quelque chose : plaisir, statut, commodité, confort.

Nos cœurs sont attirés par des choses nouvelles et brillantes. Nous voulons à la fois plus que ce que nous avons, et craignons de ne pas en avoir assez. Aucune période de l’année ne met autant en évidence notre tendance au matérialisme que celle de Noël.

Jésus a beaucoup à dire sur la richesse et les possessions et sur le fait qu’elles sont souvent en contradiction avec nos priorités spirituelles (Matthieu 19:16-30 ; Luc 16:13).

Jésus nous met en garde contre la cupidité

Dans Luc 12, Jésus est en train d’enseigner, quand un homme du milieu de la foule l’interpelle pour lui demander de trancher un conflit familial. Cet homme voudrait que Jésus ordonne à son frère de partager leur héritage en deux. Selon sa façon de faire habituelle, Jésus met de côté cette requête pour traiter d’un sujet plus important et il nous instruit alors tous concernant les dangers du matérialisme.

Au lieu de résoudre la controverse familiale que lui soumet cet homme, Jésus formule un avertissement : « Gardez-vous avec soin de toute avarice; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance » (Luc 12:15, LS).

Jésus illustre alors cette vérité par une parabole qui met en scène un homme riche qui veut construire de plus grands greniers pour stocker ses récoltes (Luc 12:16–21). Cet homme est si heureux de sa richesse qu’il mène une vie de plaisir et de fête. Dieu interrompt ses réjouissances pour l’informer que ce sera sa dernière nuit sur terre. Tout ce qu’il a accumulé sera laissé aux autres pour qu’ils en profitent. Jésus ponctue la parabole en disant : « Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu » (Luc 12:21, LS).

Alors, est-ce que Jésus s’en prend à vos traditions préférées d’échange de cadeaux ? Pas nécessairement. Le matérialisme présente le danger d’alimenter notre penchant pécheur à la cupidité et au désir de plus. Nous voulons plus de choses et moins de Dieu. C’est pourquoi Paul nous lance le défi, dans Colossiens 3:1-5 (LS), de nous « affectionne(r) aux choses d’en haut » et il associe la cupidité à l’idolâtrie, nous exhortant à « la faire mourir ». Notre désir des choses détrône notre désir de Dieu.

Jésus nous met en garde contre l’inquiétude

Jésus, alors, prend ses disciples à part pour leur parler d’un autre trait du matérialisme : l’inquiétude. Jésus leur dit de ne pas s’inquiéter pour ce qui est de leurs existences : la nourriture, le vêtement et tout le reste. Ainsi, la convoitise procède de notre désir d’avoir davantage, l’inquiétude provient de notre crainte de ne pas avoir assez. Elle est le fait que nous sommes préoccupés ou anxieux en ce qui concerne notre bien-être futur.

Jésus donne à ses disciples une leçon sur la providence de Dieu, leur montrant que Dieu prend soin des corbeaux et des lis des champs et que nous avons bien plus de valeur que ces créatures (Luc 12:24–28). Si donc c’est vrai, pourquoi passons-nous tant de temps à nous inquiéter ? La réponse du Seigneur à cette question est : « Gens de peu de foi ! » (Luc 12:28). Nous nous inquiétons parce que nous ne faisons pas toujours confiance à Dieu quant au fait qu’il prend soin de nous. Une partie de nous ne veut pas totalement soumettre nos vies à Dieu et lui faire confiance ainsi qu’à sa providence.

Notre inquiétude quant à nos besoins et au caractère éphémère de la vie ne peut être apaisée qu’en nous attachant au Christ, incarnation ultime de la providence de Dieu (Phil. 4, 6-7).

La générosité prime

Alors, comment résister à l’attraction du matérialisme durant cette période ? Jésus nous donne la réponse : « Cherchez plutôt le royaume de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12:31–32, LS).

Jésus nous présente une alternative à l’accumulation de plus de choses ou à l’inquiétude quant à nos besoins. Nous devons chercher le royaume : nous recherchons Dieu et sa volonté tant que nous sommes sur la terre. Plutôt que de craindre, nous avons confiance dans le caractère de Dieu et dans le fait qu’il se plaît à nous donner le royaume. (Comme, en réalité, il l’a fait). Nous développons une vision du royaume. Au lieu de nous efforcer vainement, nous cherchons ce qui compte. Au lieu de stocker sans cesse, nous cherchons le royaume. Au lieu de nous inquiéter, nous cultivons la confiance. Alors, toutes les choses dont nous avons besoin suivront.

L’ordre donné par Jésus de vendre nos possessions de façon à pouvoir donner aux pauvres touche au cœur de la vie du royaume (Luc 12:33 ; Actes 2:44-45). Nous avons été entraînés dans le royaume par l’amour sacrificiel de Dieu. Et le royaume continue de progresser par la proclamation de l’amour de Dieu en Christ et par notre démonstration de cet amour.

La vie dans le royaume consiste à aimer Dieu et les autres. Le matérialisme est notre problème. Le don sacrificiel nous demande de renoncer à des choses auxquelles nous tenons pour aider les autres. Il nous met mal à l’aise. Il nous demande de faire confiance à Dieu pour notre avenir. Le don sacrificiel nous aide à nous prémunir contre le matérialisme en favorisant la générosité, le contentement et la confiance (Luc 6:38 ; Phil. 4:11-13 ; 1 Tim. 6:6-12). Le fait de donner renverse toute tendance à la cupidité en nous aidant à relâcher notre emprise sur ce monde. Lorsque nous ressentons une certaine douleur au moment de nous séparer de nos biens ou de déposer quelque chose dans l’assiette à offrandes, cette résistance est due à notre anxiété qui nous fait envisager tous les résultats négatifs possibles.

La vie dans le royaume consiste à aimer Dieu et les autres. Le matérialisme est notre problème.

Jésus nous appelle à nous séparer de certaines choses et à saisir le royaume. La parabole que Jésus a employée et son enseignement mettent en lumière l’importance qu’il y a à mettre de la valeur dans la récompense éternelle plutôt que dans les richesses terrestres. Ce que nous ferons pour le royaume et pour la gloire de Dieu durera éternellement (Luc 12:33).

Jésus dit que nos cœurs vont s’attacher à ce qui a pour nous de la valeur (Luc 12:34). Chercher le royaume signifie que nos cœurs désirent Dieu plus que toutes les choses, que nous servons les autres plutôt que notre moi et que nous nous concentrons sur ce qui est éternel plutôt que sur ce qui est temporel. Le problème que pose le matérialisme ne consiste pas dans le fait que nous acquérons des possessions ; il consiste plutôt dans le fait que nous perdons la bonne perspective. Ce temps de l’Avent peut être un temps où nous anticipons le meilleur au lieu d’être une période durant laquelle nous accumulons des choses ou développons notre anxiété, à condition que nos cœurs soient dans la bonne disposition.

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