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Ces dernières années, l’attention des chrétiens de plusieurs milieux a été attirée sur la question du jeûne. Une abondante littérature nous est venue d’Amérique à ce sujet. Nous avons donc cherché à mettre en pratique le commandement de la Parole : « Examinez toutes choses et retenez ce qui est bon ». Nous pensons que le Seigneur a permis que notre attention soit éveillée sur ce point afin que nous soyons encouragés dans la prière, ce facteur si essentiel, le seul qui rende victorieuses les luttes de la foi.

1) Le jeûne dans les Écritures

1.1) Dans l’Ancien Testament

Dieu ordonne à son peuple de jeûner dans des circonstances difficiles, en face du péché ou du danger, afin qu’il prenne conscience de lui-même et de sa position vis-à-vis de l’Éternel qui peut ainsi se révéler et faire connaître sa volonté : 1 Sam. 7:6 ; Joël 1:14 ; 2:12, 15, etc. Enfin, de nombreux passages nous montrent que les enfants d’Israël avaient recours à ce moyen pour rendre leur prière plus pressante, pour obtenir un exaucement dans des circonstances particulièrement tragiques ou douloureuses, et ils jeûnaient, soit individuellement, soit collectivement : Juges 20:26; 2 Sam. 1:12; 2:16; 31:13; I Chron. 10:12; 2 Chron. 20:3 ; Est. 4:3, 16 ; Estl. 8:21-22; Néh. 1:4; 9:1-3; Ps. 35:13, 69:11 ; 109:24 ; Jér. 36:9 ; Dan. 9:3.

Daniel, conscient de l’endurcissement de son peuple, « tourne sa face vers le Seigneur pour lui présenter des requêtes et des supplications, avec jeûne… ». Même les païens de Ninive, touchés par les appels de Jonas, publièrent un jeûne de toute la ville (Jon. 3:5-6 ; Mat. 12:41 ; Luc. 11:32). David jeûna, Achab jeûna, Néhémie, Esdras, Elie, Esther jeûnèrent, et chaque fois des exaucements et de grandes délivrances suivirent.

Il ressort clairement de tous ces exaucements que le jeûne tout court, tel un moyen magique pour agir sur le cœur de Dieu, eût été absolument inutile. Non, le jeûne a servi uniquement à renforcer l’esprit de prière et d’humiliation, à faire grandir leur foi jusqu’à la victoire. C’est après avoir doublé leur prière de jeûne qu’Israël et son roi reçoivent l’assurance que « ce ne sera point à eux de combattre cette bataille mais à Dieu » (2 Chron. 20:3-15). Et n’est- ce pas après que Néhémie eut prouvé, semble-t-il, par plusieurs jours de jeûne, combien sincères et pro fondes étaient son affliction et sa repentance — pour lui-même et pour son peuple — que Dieu lui donna la force de parler au roi et disposa le cœur de celui-ci pour lui permettre d’entreprendre son immense travail de reconstruction ? (Néh. 1:4; 2:1-8).

1.2) Dans le Nouveau Testament

Le Seigneur Jésus a repris de deux manières la question du jeûne : pratiquement, au début de son ministère, « Il jeûna quarante jours » (Le. 4:2), puis dogmatiquement, pour l’adapter à la nouvelle alliance et corriger les déviations pouvant provenir de la tradition ou de l’orgueil humains (Mat. 6:16-17 ; 9:14-15). Il est intéressant, en outre, de constater que dans le sermon sur la montagne le jeûne fait partie d’un triple enseignement : « Quand tu pries… quand tu fais l’aumône… quand tu jeûnes… » Puis ce sont Anne, divers Juifs et enfin les apôtres qui pratiquent le jeûne avec ferveur. Luc. 2:37 ; 18:12 ; Ac. 13:2-3 ; 14:23 ; 2 Cor. 6:5 ; Paul, outre la faim et la soif qu’il a dû souffrir plusieurs fois, jeûnait souvent (2 Cor. 11:27). 2. Les résultats du jeûne Il est certain que la prière accompagnée de jeûne revêt un caractère d’intensité très spécial. Elle nous met directement aux prises avec les « puissances de l’air », soit avec toutes les formes spirituelles d’opposition à la foi. Elle augmente et clarifie la vie spirituelle, nous détache de nos préoccupations journalières, fortifie la foi. Dieu peut alors mieux se révéler et révéler sa volonté. Une récompense est promise à celui qui jeûne (Mat. 6:18).

Bien des croyants ont obtenu,  après avoir jeûné, des exaucements qu’ils cherchaient depuis longtemps. La lutte est plus âpre, mais la victoire est certaine. Dieu ne dit-il pas à Daniel : « Dès le jour où tu as pris à cœur de comprendre et de t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été exaucées et je suis venu ». Le baptême dans le Saint-Esprit, des dons spirituels, des conversions, la prédication de l’Évangile puissamment confirmée par des miracles, notamment des guérisons, ont été la récompense de plus d’un enfant de Dieu qui s’est adonné au jeûne et à la prière. Le jeûne favorise aussi le développement des fruits de l’Esprit : l’amour, l’humilité, la patience, la douceur…

2) Remarques pratiques

Combien de temps peut-on jeûner sans atteinte pour la santé ? A ce propos le passage de Mat. 4:2 est significatif : « Il jeûna quarante jours puis il eut faim ». Quand la faim réapparaît, c’est le signe que l’homme ne peut plus se nourrir de ses réserves, donc qu’il lui faut recommencer à manger. Dieu regarde avant tout au cœur et quelle que soit la durée du jeûne (qu’il soit d’un repas ou de 40 jours), l’essentiel est qu’il soit fait avec ferveur et avec foi. Daniel reçut des révélations inouïes, concernant les derniers temps, après s’être « abstenu de mets délicats pendant trois semaines » (Dan. 10:3).

1) Le jeûne n’est pas chose facile, surtout au début, et lorsqu’on ne l’a jamais pratiqué.

Tout un cortège de symptômes apparaissent, ou peuvent apparaître, qui semblent parfois alarmants mais ne le sont pas. Et « l’ennemi de nos âmes » en profite pour nous décourager et chercher à nous convaincre de cesser. Maux de tête, nausées, insomnies, somnolence, grande faiblesse, mauvaise haleine, dépression, sentiment de désespoir, etc. La prière est le meilleur moyen de traverser ces moments pénibles, car si elle est le but du jeûne, elle en est aussi le moyen. Le temple du Saint-Esprit a besoin d’être nettoyé, purifié, débarrassé. Si le jeûne débarrasse l’esprit des immixtions charnelles, égoïstes, des doutes, des craintes, des incertitudes, etc., il accomplit en même temps un nettoyage physique précieux, souvent urgent, qui, à son tour, a une heureuse influence sur le domaine spirituel. C’est en effet le seul moyen de donner au sang la possibilité de purifier l’organisme des innombrables déchets et impuretés qui l’encombrent et provoquent ou favorisent le développement de plus d’une maladie. Dès que les aliments sont supprimés, le sang se met à consumer les toxines et circule plus lentement, d’où le sentiment de faiblesse, qui ne provient donc pas directement du manque de nourriture. Ensuite il devient très fluide, circule plus rapidement et l’individu retrouve ses forces. Plusieurs ont affirmé avoir plus de forces à ce stade du jeûne qu’en mangeant. Notre organisme est donc fait pour jeûner de temps en temps.

2) La Parole de Dieu a eu soin de protéger le jeûne contre les déformations qu’il aurait à subir de la part du cœur humain.

Elle insiste sur le fait qu’il n’est pas un but en lui-même et que, pratiqué avec un cœur mauvais, il ne sert de rien (Es. 58 ; Zach. 7:5). Ensuite, telle l’aumône, le jeûne doit être accompli dans le secret pour plaire à Dieu (Matt. 6:16-18) ; publié, il perd sa récompense profonde. Enfin, nous pouvons appliquer à la question du jeûne le merveilleux correctif de 1 Cor. 13 : sans la charité, cela ne me sert de rien.

3) La sagesse a sa place dans la question du jeûne. Jeûner signifie ne pas manger et non ne pas boire.

Si le corps se passe fort bien de nourriture pour un temps il a, en revanche, besoin d’eau pour plus d’une fonction essentielle à la vie. Il faut boire beaucoup d’eau. L’eau active le nettoyage en cours. Vivre quarante jours sans boire, comme Moïse (Ex. 34:28) est l’effet d’un miracle, tandis que vivre quarante jours sans manger, mais en buvant de l’eau, est tout à fait possible, physiologiquement. Le repos s’avère souvent nécessaire au début, mais l’exercice aussi est indispensable pour favoriser la circulation du sang. Il va de soi qu’après un long jeûne il faut recommencer à manger avec prudence, peu à la fois et en mâchant à fond.

Conclusion

Tous les grands chrétiens engagés dans la lutte de la foi ont connu le jeûne et surtout la  sobriété. « PRENEZ DONC GARDE DE PEUR QUE VOTRE CŒUR NE SOIT APPESANTI PAR LES EXCÈS DU MANGER ET DU BOIRE et par les inquiétudes de la vie, et que ce jour- là ne vous surprenne subitement » (Luc 21:34). Si le Fils de Dieu lui-même sentit la nécessité de joindre le jeûne à la prière, à combien plus forte raison des pécheurs lavés par son sang seront-ils fortifiés par ce simple moyen. Que Dieu nous conduise et nous aide à veiller, afin que notre Seigneur et Sauveur trouve la foi sur la terre, quand II viendra.

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