Méditation
James Hely Hutchinson
L’Esprit Saint est caractérisé par l’effacement : il glorifie Jésus-Christ (Jean 16 : 14), mais il n’attire pas l’attention sur lui-même. Il n’en reste pas moins qu’il nous convient de prendre connaissance de son action gracieuse en nous croyants – et d’exprimer notre reconnaissance pour cette œuvre.
Et quelle œuvre ! Qui nous permet d’être conscients de quelque réalité que ce soit dans le domaine spirituel, sinon le Saint-Esprit ? C’est lui qui nous a ouvert le cœur au départ, et qui continue à nous convaincre de notre péché et à illuminer les yeux de notre cœur (Actes 16 : 14 ; Jean 16 : 8-11 ; 1 Corinthiens 2 : 2-16 ; Éphésiens 1 : 18). Qui nous permet d’être en Christ au bénéfice de son œuvre sur la croix, sinon le Saint-Esprit (1 Corinthiens 6 : 17 ; 1 Corinthiens 12 : 13) ? Qui nous permet de connaître le statut privilégié d’enfants adoptifs du Dieu de l’univers, de mis à part en tant que sa possession et membres du peuple de Jésus-Christ, sinon le Saint-Esprit (Romains 8 : 14-16 ; 1 Corinthiens 6 : 11) ? Qui permet la présence en nous de Dieu le Père et de Dieu le Fils, sinon le Saint-Esprit (Jean 14 : 23 ; Romains 5 : 5) ? Qui nous permet de prier le Père en Christ dans le cadre d’une relation intime, sinon le Saint-Esprit (Romains 8 : 15-16 ; Romains 8 : 26 ; Galates 4 : 6 ; Éphésiens 2 : 18) ? Qui nous permet de mettre à mort le péché dans notre vie, de faire preuve de courage dans l’évangélisation, de désirer servir les autres et de promouvoir la gloire de Dieu au moyen de nos dons, sinon le Saint-Esprit agissant de concert avec le Père et le Fils (Romains 8 : 13 ; Galates 5 : 22-24 ; Actes 4 : 31 ; 2 Timothée 1 : 7 ; 1 Corinthiens 12 ; 2 Corinthiens 3 : 17-18) ? Qui constitue les arrhes – la garantie – de notre héritage glorieux, sinon le Saint-Esprit (Éphésiens 1 : 13-14 ; Éphésiens 4 : 30 ; 2 Corinthiens 1 : 22 ; 2 Corinthiens 5 : 5) ?
Et si nous étions privés de tout cela ? Nouveauté de naissance, de convictions, de statut, d’identité, de relation, de présence, de puissance, de destin… Le Saint-Esprit n’agit pas seul mais remplit un rôle-charnière dans tous ces domaines… Quelle grâce ! N’avons-nous pas envie d’exprimer notre reconnaissance ? Si oui, faisons monter au Père des actions de grâce… mais pas seulement. Engageons-nous également dans le combat pour lequel l’Esprit nous rend capables. N’attristons pas l’Esprit (Éphésiens 4 : 30). Laissons-nous conduire par lui (Romains 8 : 14). Cédons à son influence (Éphésiens 5 : 18). Prenons son épée, la Parole, priant constamment par lui (Éphésiens 6 : 17-18). Le combat est rude, mais glorieux. Il est aussi temporaire : si nous soupirons par l’Esprit maintenant (cf. Romains 8 : 23), un jour le combat cessera. Et, entre-temps, chaque fois que nous remportons la victoire contre l’ennemi, c’est grâce à l’action ô combien précieuse du Saint-Esprit en nous.
Commentaire
John Owen (1616 – 1683)
Le Saint-Esprit, qui habite en nous, nous dirige et nous conduit. Fondamentalement, et de manière constante, il éclaire notre esprit, nous donne de voir et de comprendre. Il brille en nous, et nous fait passer des ténèbres à la merveilleuse lumière, de telle sorte que nous sommes en mesure de voir notre voie, de connaître nos sentiers, et de discerner les choses de Dieu [...] Il donne un nouvel éclairage et une nouvelle compréhension qui nous permettent, de manière générale, de « discerner, comprendre, et recevoir les choses spirituelles. » [...] l’Esprit étant déversé avec abondance sur nous, nous recevons force et lumière. La force pour recevoir et vivre toutes ses révélations gracieuses envers nous [...] L’Esprit qui habite en nous nous permet aussi de persévérer. Nos cœurs sont parfois sur le point de défaillir et de sombrer sous le poids de nos épreuves. En effet, il suffit de peu de choses : notre corps, et notre cœur, et tout ce qui est en nous, sont bien vite sur le point de nous faire défaut [...] L’Esprit nous vient alors en aide, et porte cette faiblesse qui menace de nous faire tomber.