Partie 1 | Partie 2 | Partie 3
V. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
La miséricorde de Dieu est ce dont vit le chrétien. Elle est l’air qu’il respire. C’est la miséricorde d’un Dieu Saint qui, tout en ayant les yeux ouverts sur la réalité du mal, du péché, pardonne à celui qui se tourne vers Lui dans la foi et dans la repentance. La miséricorde de Dieu n’est jamais complice du péché tout en pardonnant au pécheur.
Entouré de cette miséricorde par derrière (quant à son passé) et par devant (quant à son avenir) le chrétien, dans le combat de sanctification qu’il mène jour après jour contre le péché qui « habite » encore en lui sans plus « régner » sur lui, est Iui-même miséricordieux sans quoi il mépriserait la miséricorde de Dieu et ne pourrait plus compter sur elle.
La joie du chrétien, c’est à la fois d’être pardonné et de pardonner.
VI. Heureux les purs quant au coeur car ils verront Dieu.
Le prophète Jérémie dit du cœur de l’homme qu’il est « tortueux pardessus tout et méchant ». (Jérémie 17:9).
Désorienté, s’agitant dans tous les sens comme l’aiguille d’une boussole que des aimants variés et mobiles détournent du Nord magnétique, le cœur de l’homme n’est « pur », ne redevient «pur », que lorsqu’il se tourne, parce que l’Esprit le retourne, vers Dieu.
La prière de David: « Crée en moi un cœur pur, ô Dieu ! » est un appel au secours pour que Dieu « convertisse », « replace» en sa vraie direction », son pauvre cœur désorienté.
Comment un cœur tourné « ailleurs » pourrait-il jamais parvenir à la vision de Dieu ?
Et comment un cœur converti à Dieu, purifié, pardonné, justifié, sanctifié, pourrait-il manquer, d’abord ici-bas, par la foi, d’une certaine vision joyeuse (bien qu’encore obscure) de Dieu, et plus tard, face à face, de la plénitude de la vision de Dieu ?
Note éditoriale : cet article est la troisième partie [partie 1, partie 2] d’un texte du pasteur Pierre Courthial publié dans ICHTHUS, n°3, mai 1970, sous le titre “Réflexions sur les béatitudes”