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Tiré de la rencontre de Paul avec les anciens d’Éphèse en Actes 20.13-38.

1. Le ministère pastoral se prépare et s’accomplit dans la prière

Après son séjour à Troas, toute l’équipe missionnaire de Paul part en bateau en direction d’Ephèse mais sans Paul. Il veut rester seul et faire la vingtaine de kilomètres qui le sépare d’Assos à pied.  Avant cette rencontre avec les anciens d’Éphèse, Paul a visiblement besoin de se retrouver seul avec Dieu.

Andrew Bonard (1810-1892), un pasteur écossais reconnu comme un homme de prière disait : « Je crois que je suis à blâmer. Je travaille plus que je ne prie. » 

Paul est pressé et lorsque nous sommes pressés, nous avons tendance à enlever les choses qui nous paraissent les moins utiles… Mais les choses les plus urgentes ne devraient pas nous priver de notre temps d’intimité avec Dieu. Notre appel est d’accomplir les bonnes œuvres qu’IL a préparées ; mais nous devons les accomplir avec SES forces et SA direction.

Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?

Nous sommes tellement influencés par le monde que nous avons quelquefois du mal à croire que la prière est ce qui y a de plus important dans le ministère pastoral.

Paul nous rappelle que la prière devrait précéder chacune de nos interventions, visite, accompagnement, formation, prédication… il nous rappelle que le ministère d’ancien n’est rien sans l’Esprit de Dieu qui nous guide et nous conduit.  Nous sommes tellement influencés par le monde que nous avons quelquefois du mal à croire que la prière est ce qui y a de plus important dans le ministère pastoral.

Paul conclut également le moment passé avec les anciens par la prière (Actes 20.36). Il se met à genoux avec eux et prie avec eux avant de les quitter. Toute la conversation est encadrée et portée par la prière. Tous ensemble ils prient pour ce que Paul leur a dit de la part du Seigneur…

Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?

Assurez-vous, membre d’Église, que vous ayez des pasteurs et des anciens qui prient… Est-ce qu’ils travaillent plus que ce qu’ils ne prient ? Est-ce qu’ils comptent plus sur leurs forces, leurs compétences, leurs dons, leur formation ou sur l’appui et la conduite du Saint-Esprit ?

Confiez-leur vos sujets de prières, demandez-leur de vous accompagner dans la prière. Priez pour leur vie de prière, priez pour que les choses urgentes, importantes ou distrayantes ne passent pas avant leur vie de prière.

2. La manière de vivre est le meilleur outil du ministère pastoral

Paul est très conscient que sa façon de vivre et d’exercer son ministère doit être exemplaire. Aux Corinthiens il dit : « Imitez-moi comme j’imite Christ » (1 Co 1.11) et dans le texte d’Actes 20 il dit : « Vous savez de quelle manière je me suis toujours comporté avec vous depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie. »

Paul fait référence à son propre ministère. Il est resté 3 ans à Éphèse. Les anciens d’Éphèse le connaissent bien. Ils ont pu constater son caractère dans la durée… il précise : depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie.

Plus loin au verset 33 il ajoute : « Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les habits de personne. Vous le savez vous-mêmes, les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. En tout, je vous ai montré qu’il faut travailler ainsi pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même dit : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.’ »

Paul ne dit pas qu’il ne faut pas être soutenu financièrement pour son travail d’ancien ou de pasteur. À certains moments de sa vie, il a été soutenu. Il dit que sa manière de vivre est la meilleure vitrine de son ministère.

Les anciens se doivent d’être des modèles dans leur recherche de la sanctification et cela passe parfois par une repentance rapide, claire et sans auto-justification. C’est ce genre d’attitude qui les rend irréprochables (1 Tim 3.1).

Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?

Quel est l’avertissement de Paul aux anciens ? Avant d’être les surveillants des autres, avant d’avoir un regard sur leur vie, veillez sur vous-mêmes.

Il est tellement important de prendre au sérieux l’avertissement de Paul au verset 28 : « Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous a confié la responsabilité. »

Paul utilise ici le terme ἐπίσκοπος (évêque) qui évoque un surveillant, un gardien. Un des rôles du berger est d’être un évêque pour ses brebis. De les conduire parfois là où elles ne veulent pas aller et de les empêcher d’aller là où elles le veulent.  Quel est l’avertissement de Paul aux anciens ? Avant d’être les surveillants des autres, avant d’avoir un regard sur leur vie, veillez sur vous-mêmes.

Qu’est-ce que cela veut dire pour l’Église ?

Qu’il faut accompagner les anciens et les pasteurs sur le chemin du ministère, en leur accordant la grâce lorsque qu’ils pèchent, lorsqu’ils sont blessants, lorsque les doutes sont là. Membre d’Église, accordez-leur cette grâce d’être en paix avec vous, de grandir dans leur caractère : cela est indispensable à la crédibilité de leur ministère et ne dispense pas de dénoncer des faits graves.

3.     Dans un ministère pastoral, on sert avant tout le Seigneur

Paul dit au verset 18… « J’ai servi le Seigneur… » et au verset 28, il parle aux anciens d’Éphèse et il leur dit que c’est le Saint-Esprit qui leur a confié la responsabilité de leur charge. Le ministère d’ancien, c’est avant tout répondre à l’appel de Dieu pour le servir Lui.

Lorsque Paul écrit aux Galates il dit : « Est-ce la faveur des hommes que je recherche ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ » (Gal 1.10).

Il y a bien des situations où il serait plus facile, moins « coûteux » pour les anciens de plaire aux hommes … Justement dans sa lettre aux Galates (Gal. 2.11-21) Paul reproche à l’apôtre Pierre d’avoir compromis la vérité de l’Évangile en faisant, par confort ou lâcheté, une distinction dans l’Église entre les juifs et les païens. N’aurait-il pas été plus confortable pour Paul de ne rien dire et de ne pas se mettre à dos les Juifs alors qu’ils sont, comme il le souligne au verset 19, les principales causes de sa souffrance dans son ministère ?

Mais c’est la faveur de Dieu que Paul recherche et non celle des hommes, même au prix de sa persécution.

Qu’est-ce que cela veut dire pour nous les pasteurs ?

Notre ambition ne doit pas être d’être populaire, mais d’être fidèle à notre Seigneur.

Que notre ambition ne doit pas être d’être populaire, mais d’être fidèle à notre Seigneur.  Il est vrai qu’il y a une « pression de l’approbation » ne serait-ce que parce que c’est l’Église, qui, par son vote, valide notre charge pastorale… Il est vrai que le ministère de pasteur ou d’ancien est plus facile quand nous avons la faveur des hommes… Mais nous serons jugés sur notre attachement à Sa parole, sur notre fidélité à son appel et non sur l’approbation des hommes.

Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?

Que le vote pour l’approbation des anciens et pasteurs n’est pas un vote subjectif, un vote émotionnel où l’Église exprime son affection ou non pour une personne… Mais un vote objectif, par lequel elle valide le fait que l’ancien qui est proposé correspond bien aux critères bibliques (1 Tim 3.1-7 ; Tite 1.6-9).

4. Dans un ministère pastoral, la responsabilité est d’enseigner toute la Bible

C’est un point que Paul met particulièrement en avant :

  • Verset 20 : Vous savez que, sans rien cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui vous était utile, en public et dans les maisons.
  • Verset 24 : pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m’a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.
  • Verset 25 : vous tous au milieu de qui j’ai passé en prêchant le royaume [de Dieu]. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu sans rien en cacher…

Paul a enseigné, il a tout enseigné ! Dans ce texte nous lisons plus précisément qu’il a enseigné tout ce qui était utile, tout ce qui conduisait à la repentance et à la conversion, tout l’Évangile, toute l’espérance attachée à son plan, tous les avertissements qui permettaient à ses auditeurs de discerner les faux docteurs, les loups au milieu des brebis…

Tous les anciens n’enseignent peut-être pas dans tous les contextes mais tous les anciens enseignent, c’est la base et le fondement de leur ministère.

Les anciens enseignent… Paul souligne qu’il a enseigné en public et dans les maisons… Il y a diverses formes d’enseignement, cela va de l’accompagnement individuel aux petits groupes, en passant par les formations thématiques et la prédication lors du culte. Tous les anciens n’enseignent peut-être pas dans tous les contextes mais tous les anciens enseignent, c’est la base et le fondement de leur ministère. Ils conseillent, dirigent, orientent en enseignant et en appliquant la Parole de Dieu au contexte dans lequel vit la personne ou l’Église.

Les anciens, les pasteurs enseignent tout le conseil de Dieu… cela veut dire de n’éviter aucun sujet…  Par deux fois, Paul précise… sans rien vous cacher… Enseigner toute la Bible c’est parler de la sexualité, du mariage, de l’avortement, de l’enfer, de la justice sociale, d’argent, du respect des autorités, de la direction de l’Église, de toutes sortes de sujets difficiles à aborder où nous risquons de déplaire. Sachons le faire avec douceur !

Paul ajoute « je suis pur du sang de vous tous » : c’est très vraisemblablement une allusion à Ézéchiel 33.7-9. Dans ce passage Dieu compare Ézéchiel à un guetteur. Le guetteur avait la responsabilité d’avertir la ville que des ennemis approchaient. Si le guetteur avait donné l’alerte et que les gens de la ville de l’écoutaient pas, il ne pouvait être tenu pour responsable de ce qui arrivait à la ville. Et Dieu dit à Ézéchiel… tu es un guetteur… va porter aux méchants les paroles de ma bouche, avertis-les. Si tu ne le fais pas, tu seras responsable, mais si tu le fais et qu’ils ne t’écoutent pas, tu seras dégagé de ta responsabilité.

Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?

Que nous avons une obligation de moyen, une responsabilité de porter fidèlement le message de la Parole de Dieu. L’apôtre Jacques nous rappelle d’ailleurs que nous serons jugés plus sévèrement sur ce point. Mais cela veut aussi dire d’accepter que certains se détourneront de Christ, de l’Église, en entendant sa Parole, qu’ils refuseront de se repentir ou de renoncer à leur mauvaise vie… et cela fait partie des peines liées au ministère pastoral.

Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?

Elle doit s’assurer que les anciens enseignent bien toute la Bible, que ce soit lors des prédications ou des sessions de formation ou même dans l’accompagnement individuel… votre « droit » en tant que membre de l’Église c’est d’être enseigné fidèlement selon toute la Bible. Votre responsabilité est d’être des « chrétiens de Bérée » (Actes 17.10-11), d’examiner les Écritures pour voir si ce que l’on vous enseigne est exact.

5. Le ministère d’ancien exige un grand sacrifice personnel

Paul a commencé son discours d’adieu en parlant des larmes et des épreuves dues à son ministère… mais Paul n’accepte pas seulement les souffrances passées, il accepte aussi celles à venir… En d’autres termes, il ne dit pas « bon, cela a été dur, mais maintenant j’espère qu’avec la grâce de Dieu, ça va aller. »

Au contraire, au v. 22, il ajoute que le Saint-Esprit le pousse à aller à Jérusalem… il affirme : « lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem sans savoir ce qui m’y arrivera. »

Et puis il continue… je ne sais pas ce qui m’arrivera mais je sais que je vais souffrir… Le Saint-Esprit l’avertit que des liens et des souffrances l’attendent.

De la même façon, il prévient les anciens d’Éphèse… votre ministère ne sera pas plus facile que le mien… des loups surgiront parmi vous et s’attaqueront au troupeau…
Imaginez le poids pour ces anciens… vous les voyez ces hommes qui ont marché ensemble depuis Éphèse jusqu’à Millet, pour écouter ce que Paul avait d’important à leur dire ? Et ils sont là à se regarder les uns les autres… Est-ce qu’il y a déjà un loup parmi nous ? Comment ces loups vont-ils s’en prendre à l’Église ? Quelles seront leurs victimes ? Comment les protègerons-nous ?

Au v. 18 Paul affirme qu’il a servi le Seigneur avec beaucoup de larmes, au v. 31 qu’il les a avertis pendant 3 ans, nuit et jour, avec des larmes.

Le ministère pastoral est rempli de joies : la première fois qu’une personne confesse sa foi en Jésus-Christ ; les accompagnements aux baptêmes ; les fois où l’on est avec quelqu’un qui vit une situation compliquée et que l’on voit sa foi grandir, que l’Évangile encourage son cœur. Toutes ces fois où l’on accompagne des jeunes mariés qui veulent vivre fidèlement leur couple, ces fois où l’on entend quelqu’un qui se détourne de son péché… il y a des larmes de joies.

Mais le ministère pastoral, ce sont aussi ces mêmes situations, en négatif… vous témoignez de l’Évangile et votre témoignage est rejeté. Vous baptisez quelqu’un et quelque temps plus tard, vous l’entendez renier sa foi, vous le voyez aux prises avec une vie dissolue. Vous accompagnez quelqu’un qui vit une situation compliquée et vous ne voyez que sa colère et son amertume contre Dieu et l’Église. Vous accompagnez un couple en difficulté et vous voyez des cœurs endurcis, l’un ou les deux qui refusent de se repentir, de renoncer à son péché ou de vivre le pardon… Dans toutes ces situations, il y a des larmes de désespoir.

Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?

Quelle importance accordons-nous à notre vie ? Sommes-nous prêts à dire comme Paul « Je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m’a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. »

Ces réflexions nous interrogent : quelle importance accordons-nous à notre vie ? Sommes-nous prêts à dire comme Paul « Je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j’accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m’a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. » (Actes 20.24).

Il y a des jours où c’est facile de le dire et de le faire. A cause de toutes ces joies du ministère, à cause de la joie qu’il y a à servir Christ, à cause de la joie qu’il y a à se dire : « Je travaille pour l’Éternité », « Je sers le Roi de l’univers ! ». Il y a des jours où c’est plus difficile. Dans 2 Corinthiens 11, Paul parle de travaux pénibles, de coups, d’emprisonnements, de danger de mort, de lapidation, de naufrage, de persécution, de privations… et voici comment il conclut cette liste : « Et, sans parler du reste, je suis assailli chaque jour par le souci que j’ai de toutes les Églises. » (2 Corinthiens 11.28).

Comme dans le reste du livre des Actes, nous voyons la dureté du monde qui s’oppose à l’Église… et comme dans le reste du livre des Actes, nous voyons la charge, le poids, qui vient de l’intérieur. Nous parlons régulièrement de « la charge d’ancien » ou de la « charge pastorale » parce que c’est un poids à porter que de connaitre et d’être participant de bien des soucis de l’Église.

Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?

Il y a quelques jours, un frère a fait circuler un article d’Évangile 21 qui s’intitule « Merci à vous les pasteurs ». Jen Pollock Michel a écrit cet article en pensant à la charge des anciens de son Église et voici ce qu’elle dit :« Quand les heures pastorales sont longues, quand le bilan émotionnel est pesant, quand la gratitude est maigre, j’imagine les pasteurs douter de leur vocation, surtout à la lumière des sacrifices qu’ils consentent. »

Ce qui m’a fait le plus de bien, ce n’est pas de le lire, mais qu’un frère le partage. J’ai été touché de savoir que ce frère pensait aux anciens de son Église… Il a répondu d’une belle manière à cet appel de 1 Thessaloniciens 5 : 12-13 : « Nous vous demandons, frères et sœurs, de reconnaître ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur et qui vous avertissent. Ayez beaucoup d’estime et d’amour pour eux à cause de leur travail. Soyez en paix entre vous. »

6.     Le ministère d’ancien s’exerce en faveur du précieux troupeau de Dieu

La valeur des personnes que nous accompagnons est celle de la valeur infinie de Christ…. Ils valent ce que Dieu a été prêt à payer pour les racheter.

Prenez soin de l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang (Actes 20.28).

Deux éléments que nous pouvons relever dans ce verset : le premier, c’est que les anciens servent l’Église de Dieu

L’Église ne leur appartient pas…ce n’est pas leur Église… L’Église n’a qu’un seul chef, elle n’a qu’un seul Berger : Jésus-Christ. Les anciens, les pasteurs, ne dirigent pas l’Église selon leurs envies, leur inspiration du moment, leurs goûts.

Dans la pratique, pour organiser cela dans les Églises, nous séparons en général l’autorité et le pouvoir. Par exemple, dans notre Église à Étupes, les anciens ont reçu l’autorité pour discerner l’appel de Dieu et les qualités d’un ancien potentiel. Pour désigner un nouvel ancien, ils vont en parler ensemble puis avec lui. Ils vont l’inviter à participer aux réunions et cheminer avec lui. Pourtant, même si ce processus avance dans la bonne direction, ils ne vont pas le nommer comme ancien. Pourquoi ? Parce qu’ils ont l’autorité et la charge de discerner ses dons et son appel et non le pouvoir de lui donner cette charge. Ce pouvoir revient à l’Église qui, conduite par l’Esprit de Dieu, vote pour approuver ou non la proposition des anciens. Quelle que soit la structure de votre assemblée, l’objectif reste le même : les anciens dirigent mais ils le font sans dominer (1.Pierre 5.2).

La deuxième chose, c’est que si l’Église appartient à Christ c’est parce qu’il se l’est acquise au prix de son sang. Et ça c’est quelque chose qui me parle en tant que pasteur. Les membres que nous servons sont précieux aux yeux de Dieu… Quand nous prêchons, faisons une visite, une formation… les personnes que nous avons en face de nous sont des personnes pour qui Christ a donné sa vie… Il n’y a rien de plus précieux dans ce monde…

La valeur des personnes que nous accompagnons est celle de la valeur infinie de Christ…. Ils valent ce que Dieu a été prêt à payer pour les racheter.

Qu’est-ce que cela veut dire pour les pasteurs ?

Penser que Jésus a confié les soins de son Église à des anciens est juste… inconcevable. À chaque fois que j’ai eu l’occasion de travailler avec un nouvel ancien, au bout de quelque temps, j’ai eu cette remarque : « je ne me sens pas à la hauteur de la tâche ». Je réponds alors, un peu malicieusement : « Heureusement, car sinon tu ne pourrais pas rester parmi nous… quel insensé pourrait bien se croire à la hauteur d’une telle tâche ? »

Paul lui-même en 2 Corinthiens 2 pose exactement la même question ! Mais juste avant de la poser il dit aussi : Je ne puis que remercier Dieu : il nous associe toujours au cortège triomphal du Christ, par notre union avec lui, et il se sert de nous pour répandre en tout lieu, comme un parfum, la connaissance du Christ. (2 Cor. 2.14)

Les pasteurs ne sont pas à la hauteur de la tâche par leurs propres forces, mais par Christ qui vit en eux !

Qu’est-ce cela veut dire pour l’Église ?

Les anciens ont désespérément besoin de ses prières. Que Dieu les équipe pour la belle charge à laquelle il les appelle, qu’il protège leur famille, leur femme, leurs enfants du poids qu’a cette charge sur eux… Prions pour de la sagesse, pour leur foi, pour un amour renouvelé pour l’Église. Parce que le ministère d’ancien commence et s’accomplit dans la prière.

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