Luc 22 :47-51 relate l’arrestation de Jésus, la blessure et la guérison du serviteur du Grand-Prêtre Caïphe.
A l’époque de Jésus, avoir du travail était quelque chose de primordial pour vivre et même survivre. Il n’existait aucune assurance sociale telle que : chômage, assurance invalidité, assurance vieillesse ou autre.
J’imagine qu’être serviteur du souverain sacrificateur devait être une place sûre, stable et enviable.
Ce serviteur faisait partie de ceux qui venaient arrêter Jésus. Il suivait les ordres de son chef, assurément sans se poser de questions.
Peut-être avait-il entendu parler de Jésus, des miracles qu’il avait opérés, de sa bonté, son message d’amour pour le peuple d’Israël ?
Sans doute avait-il aussi entendu Caïphe et sa phrase : “il vaut mieux qu’un seul homme meurt…”
Peut-être pensait-il que l’arrestation de Jésus était pleine de bon sens et légitime ?
Il s’avance pour arrêter Jésus et Pierre lui tranche l’oreille !
L’oreille est un organe très sensible.
Notre fils avait eu une opération de l’oreille. Le médecin ne lui avait administré qu’une anesthésie locale, pensant que cela suffirait. Mais lorsqu’il a reçu la piqûre dans l’oreille, il s’est évanouit de douleur.
Je n’ose donc pas imaginer la douleur de ce serviteur quand son oreille est coupée nette ! Tranchée… Le sang coule. C’est terriblement douloureux, insoutenable !
En une fraction de secondes, sa vie prend une tout autre tournure, de bourreau, il devient victime.
Jésus guérit le soldat
Et là le miracle se produit, Jésus guérit cette oreille. Jésus le guérit. Gratuitement.
Jésus ne se dit pas : “Si je le guéris, peut-être que les gens me craindront et j’aurais la vie sauve !”
Non, Jésus sait que son appel est de mourir à la Croix.
C’est pourquoi il continue son chemin vers le calvaire et il refuse que cet acte impulsif de Pierre salisse sa marche.
Il ne doit pas y avoir de victime collatérale. La seule victime expiatoire, c’est Lui et personne d’autre. La seule personne qui doit souffrir injustement, c’est Jésus et lui seul.
Jésus sait que cette coupe de peut s’éloigner de lui. Il l’aurait aimé au départ, en disant à son père que s’il était possible que cette coupe s’éloigne de moi … ?
Jésus sait qu’il doit passer par le calvaire, pour nous sauver, par son sacrifice ultime et complet.
L’oreille est un organe très sensible
Revenons à notre serviteur blessé.
L’oreille est l’organe de l’audition, mais aussi de l’équilibre. Cet homme a été guéri de son audition mais aussi de son équilibre physique. Sans l’intervention de Jésus, il serait resté handicapé à vie dans ces deux domaines bien distincts.
Cette guérison lui a donc évité une vie de misère, c’est certain. Il n’aura pas à rejoindre la cohorte des pauvres s’adonnant à la mendicité pour survivre.
S’est-il rendu compte du bienfait de l’intervention de Jésus dans sa vie ?
La Bible reste muette quant à la suite de sa vie, de ses décisions, de ses actes en lien avec cette guérison. A-t-il pris conscience que Jésus était le fils de Dieu, le sauveur du monde ?
A-t-il compris que lui aussi pouvait être pardonné de ses péchés ?
A-t-il été saisi par cette grâce ?
Peut-être a-t-il compris des années plus tard, même sur son lit de mort, qu’il pouvait encore venir vers Jésus pour lui demander pardon et recevoir la vie éternelle ?
Qu’est-il devenu ? Encore une fois, nul ne le sait. Mais ce qui est sûr, c’est que la grâce de Dieu s’est manifestée pour lui.
Que retenir de cette histoire ?
- Jésus ne s’est pas arrêté à l’attitude de colère ou de haine du soldat romain
- Jésus a fait un geste de guérison
- Jésus marche vers La Croix et l’heure de son sacrifice ne doit pas être accompagnée de la souffrance inutile d’une autre personne.
- Jésus porte toute la souffrance humaine sur lui et donc, également la haine du soldat et la souffrance liée à la perte de son oreille
- Jésus agit avec amour et il a compassion de cet homme blessé
Qui est Jésus pour chacune d’entre nous ? Matt. 16.15
Nous pouvons avoir expérimenté sa guérison spirituelle ou physique dans nos vies. Nous pouvons avoir lu et entendu beaucoup de choses le concernant.
Mais pour nous qui est-il ?
Que représente-t-il ?
Un réconfort, un appui, mon sauveur ?
« Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil te voit »
Job 42, 5
« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné son fils unique pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui, échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle »
Jean 3.16
