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Satan se délecte d’une croissance de l’Église qui n’est pas guidée par l’Évangile.

Comme il l’est pour chaque chrétien, Satan est le plus grand ennemi de l’Église. Il s’efforce continuellement de tromper le peuple de Dieu et de le détourner de l’intention et du but que Dieu lui a donnés. Bien que nous puissions prendre en considération les innombrables façons dont Satan s’y prend pour nous tromper, dans cet article, je vais me concentrer sur une seule d’elles : la croissance quantitative de l’Église.

Le plus grand ennemi de l’Eglise est Satan. Il s’efforce continuellement de tromper le peuple de Dieu.

Je crois que l’une des duperies les plus efficaces de Satan consiste à faire en sorte que les Églises locales se focalisent sur leur croissance numérique, en les gardant préoccupées à rassembler le plus de personnes possibles, quelle que soit la manière d’y parvenir. Satan pousse alors l’Église à modifier l’invitation à l’Évangile, le contenu de la foi biblique, et l’amène à se relâcher sur la discipline et la formation significative de disciples. Satan se délecte d’une croissance de l’Église qui n’est pas guidée par l’Évangile ainsi que d’une Église basée sur une foi superficielle.

Désirer une croissance numérique de l’Eglise est dangereux

Laissez-moi clarifier les choses. En tant que corps vivant, nous devons nous attendre à ce que l’Église croisse numériquement. Nous devons prier pour des conversions ; pour la repentance et la foi. Le Christ lui-même s’est engagé à rassembler tous ceux qui lui appartiennent (Jean 10:16). Il le fait de manière visible, dans le présent, au sein des Églises locales. Ainsi, nous ne devons pas seulement nous attendre à la croissance, mais nous devons la désirer. C’est là toutefois que le danger nous guette.

Désireuses de croître, certaines Églises font tout ce qui peut fonctionner pour attirer les gens.

Dans leur désir de croissance, certaines Églises font tout ce qui peut fonctionner pour attirer les gens et les garder. Ces approches incluent des ministères de délivrance et des promesses de santé et de richesse. D’autres transforment l’Église en une sorte de club, offrant un sentiment d’appartenance. Puis il y a les Églises qui cherchent uniquement à répondre aux besoins des gens : des besoins ressentis, matériels, réels ou tout autres. D’autres encore proclament une tolérance totale, repoussant toute vérité qui pourrait offenser ou contrarier. Lorsqu’elles sont considérées comme étant la clé pour la croissance de l’Église, chacune de ces approches ouvre la porte à la tromperie de Satan.

Je décris ci-dessous trois domaines dans lesquels un engagement sans discernement pour la croissance de l’Église est très souvent exploité par Satan : l’invitation à l’Évangile, la vie chrétienne et la discipline d’Église.

1) Faire du marketing avec l’Évangile

Il s’agit ici d’évoquer notre message évangélique. Ce que les Églises prêchent pour attirer les gens. Satan trompe l’Église pour qu’elle adapte et modifie son Évangile selon les normes du monde. Non pas que le fait d’être accueillant ou chaleureux soit une mauvaise chose en soi, mais lorsqu’on en fait la finalité de sa mission, on fait face à des problèmes ! Car on déplace alors l’accent de l’Évangile vers ce qui attirera les foules (2 Timothée 4:3).

Voici trois exemples de phrases-type visant la croissance de l’Église et le marketing :

  1. Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans votre vie ? Venez et ils seront réglés !
  2. Venez vivre une percée financière.
  3. Rencontrez de nouvelles personnes et trouvez une communauté.

Dans chaque cas, l’objectif est de titiller les oreilles qui démangent, d’attirer les foules à travers leurs désirs. Ne vous méprenez pas, il s’agit d’un moyen efficace pour la croissance de l’Église. Cependant, il en résulte des Églises composées de non-croyants qui veulent uniquement que leurs problèmes soient résolus. Satan se complaît dans ce genre d’Églises, celles où l’Évangile de la réconciliation a été échangé contre autre chose (2 Corinthiens 5:20). Notre préoccupation ne devrait jamais être d’attirer les foules à tout prix. Nous n’avons qu’un seul message évangélique : Christ, et Christ crucifié (1 Corinthiens 2:2).

2) Amoindrir les vérités bibliques

Dans le prolongement de mon point précédent, lorsque l’Évangile n’est plus ce qui rassemble les gens dans l’Église, il ne faudra pas longtemps avant d’être contraints à faire en sorte que les gens restent, mais en utilisant d’autres moyens.  L’intention de Satan n’est pas seulement de diminuer le message de l’Évangile que l’Église transmet, mais aussi de déformer son enseignement global (1 Corinthiens 4:4). Il se complaît dans les Églises où la Bible est supplantée par des spéculations, des conspirations et des débats (2 Timothée 2:23-24).

Satan sait que l’Évangile est une puissance à la fois pour le salut et pour la croissance spirituelle. Il trompe donc l’Église avec des besoins apparemment plus immédiats. Et il étouffe l’Évangile avec des programmes, des groupes et d’autres services. Satan veut que les Églises se concentrent sur n’importe quoi – qu’il s’agisse de justice sociale, de théories du complot ou de prospérité – au lieu de se concentrer sur l’Évangile. Il pousse les croyants à avoir honte de l’Évangile et à partir à la recherche d’un enseignement plus pertinent (Galates 1:6-7).

Si nous faisons venir les gens grâce à un mensonge, nous devrons en trouver d’autres pour les faire rester.

Mais tout comme l’Évangile est le cœur de notre proclamation, la Bible doit être au centre de notre enseignement. L’Évangile qui nous a conduits à Dieu est le même Évangile qui maintient notre communion avec Dieu. Ainsi, quels que soient le contexte et les défis auxquels nous sommes confrontés, l’Évangile doit rester au centre de tout ce que nous faisons. En tout lieu, même dans les villages reculés, nous ne devons jamais penser que l’Évangile ne suffit pas. Malheureusement, si nous faisons venir les gens au moyen d’un mensonge, nous serons contraints de mentir encore pour les faire rester.

3) Minorer la discipline d’Église

Dernier point : Satan ne veut pas que les Églises pratiquent une discipline qui ait du sens. Il sait aussi que la notion de tolérance est dans l’air du temps. C’est ainsi qu’il nous trompe en nous faisant croire que la discipline est mauvaise pour la croissance de l’Église. Elle semble peu aimante, inhospitalière et porteuse de jugements. Il est certain qu’une Église plus attrayante est une Église qui minimise le péché et la discipline. Ainsi, au lieu d’user de confrontations qui amènent à la repentance, Satan veut que nous soyons détendus en matière de morale. Il focalise notre attention non sur une pratique biblique dans l’adhésion des membres mais sur des statistiques.

La discipline ne va pas à l’encontre de la croissance de l’Église, mais provoque au contraire une croissance authentique.

Imaginez un monde sans discipline. Imaginez que nos tribunaux et nos systèmes judiciaires ferment les yeux sur tous les crimes. Tout comme la santé d’une nation ne se mesure pas seulement à son nombre d’habitants, celle d’une Église n’est pas liée à sa taille numérique.

Dieu a prévu la discipline d’Église dans un but de sainteté au sein de son peuple (Matthieu 18:15-17 ; Galates 6:1). Ainsi, elle ne s’oppose pas à la croissance de l’Église, mais engendre au contraire une véritable croissance. Car Dieu l’utilise pour émonder son peuple, en traitant les péchés qui perturbent notre communion avec Dieu et les uns avec les autres. L’Église qui ne pratique pas la discipline est une Église trompée par Satan. Car Dieu se préoccupe de la manière dont nous vivons et dont nous nous aimons les uns les autres.

Ne donnez pas accès au diable

Ces trois domaines sont cruciaux pour les Églises, car ils déterminent en fin de compte leur position. Et nous pouvons les résumer en un seul : l’Évangile. Il est vital que nous parlions, que nous tenions ferme et que nous restions centrés sur l’Évangile. Nous devons le prêcher, en faire une priorité et le mettre en pratique dans nos églises. Car lorsque l’Église se relâche dans ces domaines, Satan ouvre une brèche.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que l’Église n’est pas à la hauteur si elle n’aborde pas des questions telles que le racisme systémique, la justice sociale et la pauvreté. Cependant, l’Église ne peut aborder ces questions fidèlement que si elle s’appuie sur l’Évangile de Dieu et si elle est façonnée par lui.

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