Aidez TGC Évangile21 à équiper les croyants pour qu'ils restent fermement attachés à l'Évangile dans une culture qui change radicalement.

×
Parcourir

L’Ecclésiaste donne souvent trois exemples pour démontrer la joie que Dieu donne : manger, boire et prendre plaisir dans son travail1. Ces trois activités constituent les ingrédients essentiels du gâteau de la joie. Il ajoute deux autres éléments : le repos (4.6-8) et les relations humaines (4.9-12 ; 9.9), mais il revient le plus souvent à ces trois-là.

Il n’y a donc rien de mieux à faire pour l’homme que de manger, de boire et de jouir du bonheur au milieu de son labeur. Mais j’ai constaté que cela dépend de Dieu. En effet, qui peut manger et profiter de la vie sinon celui qui le reçoit de lui ? (2.24-25).

J’ai reconnu qu’il est excellent de se réjouir et de bien agir pendant la vie et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c’est un cadeau de Dieu (3.12-13).

Il est bon et beau pour l’homme de manger et de boire et de prendre du plaisir dans le travail qu’il accomplit sous le soleil, pendant la durée de vie que Dieu lui accorde, car c’est sa part (5.17).

Le Maître Enseignant n’exprime pas l’idée hédoniste qui dit : Puisque la vie est difficile, au moins mangeons et buvons car demain nous mourrons. La crainte de Dieu exclut le cynisme, le désespoir et le pessimisme. Nous ne sommes pas obligés de trouver le bonheur uniquement en mangeant et en buvant, parce que soi-disant il n’y a rien d’autre de bon. La joie ne se limite pas à une petite consolation charnelle au milieu de toute la peine de la vie. Au contraire, ces plaisirs sont bons, mêmes excellents. Ils sont, tout comme la joie, un cadeau de Dieu.

Ne vivons pas dans le seul but d’expérimenter le bonheur que ces dons apportent. Rappelons-nous : « Notre Père nous offre, au cours de notre voyage, de quoi nous rafraîchir dans des auberges plaisantes, mais il ne nous encourage pas à prendre ces auberges pour la maison [1]>. » [2]

Celui qui reçoit le bonheur comme un bienfait de Dieu n’évite pas pour autant la souffrance et les questions sans réponse de cette existence éphémère. Un des plus grands paradoxes du livre de l’Ecclésiaste est que la vie est dure et qu’en même temps, nous pouvons être heureux. Celui qui craint Dieu reçoit de sa bonne main les jours et les nuits, les plaisirs et les peines, les moments de lucidité et les moments de perplexité. Il se réjouit de connaître Dieu. « Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui se confie en lui ! » (Psaume 34.9). Bon appétit.

 

[1] Le « travail » en Ecclésiaste n’est pas uniquement la profession, mais toute occupation.

[2] Lewis, C.S., Le problème de la souffrance, Raphaël, Suisse, 2005, p. 115.

EN VOIR PLUS
Chargement