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« Vous n’êtes plus attentif aux petites actions de votre femme, une attitude qui vous était naturelle quand vous brûliez d’amour pour elle aux tous débuts de votre relation. Cette  indolence  empêche beaucoup de maris de percevoir les symptômes précurseurs d’un premier orage1. »  Bien sûr, dans un couple, « cette indolence » peut provenir du mari, de la femme ou des deux. C’est un symptôme qui révèle un manque d’amour. « L’opposé de l’amour, ce n’est pas la haine ; c’est l’indifférence2. » Même le dictionnaire vivant de la langue française le définit ainsi : « qui n’a d’attachement à rien, qui n’est touché de rien, & principalement qui n’est point sensible à l’amour. » 

Dans mon livre Le Cantique des Cantiques : vivre avec amour3, une scène d’indifférence dans le couple est décrite. Ce livre veut illustrer ce problème et indiquer les pas à réaliser pour ne pas rester dans l’apathie. « Même si la relation entre Salomon et la Sulamite est quasi idéale, elle est également réaliste parce qu’elle révèle des problèmes inhérents au mariage ainsi que les principes qui permettent de les surmonter4. » Il est tout à fait légitime de chercher à extraire d’un récit des principes bibliques et de les appliquer à la vie que nous menons aujourd’hui. Mais il faut avoir à la base une interprétation juste. Parmi les interprétations variées du Cantique5, l’approche littérale est adoptée en premier lieu, c’est-à-dire que nous comprenons ce livre poétique comme la description de la relation d’amour au sein du couple. 

Utilisons une scène du Cantique des Cantiques (Ca 5.2-6.3) comme tremplin pour considérer de façon générale quelques raisons à l’indifférence au sein d’un couple et quelques « remèdes » possibles pour la combattre. 

CANTIQUE DES CANTIQUES 5.2-6.3  

Voici le texte biblique de 5.2-6.3 (version Segond 21) : 

La jeune femme 

2  J’étais endormie, mais mon cœur veillait.
C’est la voix de mon bien-aimé ! Il frappe :
« Ouvre-moi, ma sœur, mon amie,
ma colombe, ma parfaite,
car ma tête est couverte de rosée,
mes boucles sont pleines des gouttelettes de la nuit. »
3  J’ai enlevé mon habit. Comment pourrais-je le remettre ?
J’ai lavé mes pieds. Comment pourrais-je les salir ?
4  Mon bien-aimé a passé la main par la fenêtre
et j’ai été bouleversée à cause de lui.
5  J’ai commencé à ouvrir à mon bien-aimé,
et de mes mains a perlé la myrrhe,
de mes doigts la myrrhe a coulé
sur la poignée du verrou.
6  J’ai ouvert à mon bien-aimé,
mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait disparu.
Je perdais tous mes moyens pendant qu’il parlait !
Je l’ai cherché, mais je ne l’ai pas trouvé.
Je l’ai appelé, mais il ne m’a pas répondu.
7  Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m’ont trouvée.
Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée,
ils m’ont enlevé mon châle, les gardes des murailles.
8  Je vous en supplie, filles de Jérusalem,
si vous trouvez mon bien-aimé,
que lui direz-vous ?
Que je suis malade d’amour. 

Les filles de Jérusalem 

9  Qu’a-t-il de plus qu’un autre, ton bien-aimé,
toi la plus belle des femmes ?
Qu’a-t-il de plus qu’un autre, ton bien-aimé,
pour que tu nous supplies de cette manière ? 

La jeune femme 

10  Mon bien-aimé est blanc et vermeil,
on le remarque au milieu de dizaines de milliers.
11  Sa tête est d’or pur.
Ses boucles sont flottantes,
noires comme le corbeau.
12  Ses yeux sont pareils à des colombes au bord des ruisseaux :
ils baignent dans le lait,
ils reposent au sein de l’abondance.
13  Ses joues sont comme un parterre d’aromates,
ce sont des amas d’épices.
Ses lèvres sont des lis d’où coule la myrrhe.
14  Ses mains sont des anneaux d’or
garnis de chrysolithes.
Son ventre est d’ivoire poli,
couvert de saphirs.
15  Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc
posées sur des bases en or pur.
Son aspect est aussi majestueux que le Liban,
aussi distingué que ses cèdres.
16  Son palais n’est que douceur
et toute sa personne est désirable.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami,
filles de Jérusalem ! 

Les filles de Jérusalem
6.1  Où est allé ton bien-aimé,
toi la plus belle des femmes ?
De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ?
Nous le chercherons avec toi. 

La jeune femme 

2  Mon bien-aimé est descendu à son jardin,
au parterre d’aromates,
pour prendre soin de son troupeau dans les jardins
et pour cueillir des lis.
3  Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi.
Il a conduit son troupeau parmi les lis. 

Le problème spécifique dans ce récit est que la femme refuse de faire l’amour parce qu’elle est déjà en pyjama et à moitié endormie. Elle a décidé de se coucher, parce que son mari n’était pas encore rentré. Elle a donc verrouillé la porte de la chambre. Bien qu’il reste le bien-aimé de sa femme (Ca 5.2), elle lui dit essentiellement : « pas ce soir, chéri. Je suis trop fatiguée. » Un peu de temps passe, et puis elle a du remords et se lève pour lui ouvrir la porte, mais, hélas, il est parti. Ils sont donc séparés. Par la suite, elle prend l’initiative de le chercher, le retrouve, ils se parlent tendrement et se réconcilient. Le lecteur fait cette conclusion parce qu’ils se donnent l’un à l’autre en faisant l’amour (Ca 6.3-7.11). « Leurs retrouvailles dans le jardin manifestent leur amour6. » L’indifférence dans le passage de 5.2-6.3 se retrouve chez la femme. Mais il est aussi possible qu’un mari soit indolent. Que l’indifférence soit chez le mari ou chez la femme, elle engendre des difficultés dans le couple. 

Commentaire du Cantique des cantiques aux éditions Clé

Quelques raisons à l’indifférence dans le couple

L’indifférence dans le couple peut bien sûr être un symptôme révélateur d’une apathie générale qui a pour cause la maladie, le découragement ou la dépression. Cela n’est pas le sujet de cet article. Nous examinons ici l’indifférence égoïste, qui est, en fait, un choix délibéré de prêter peu, ou pas, d’attention à son époux(se). Le plus souvent, ce désintérêt n’arrive pas au galop, mais s’insinue progressivement et déstabilise ainsi un couple. Voici quelques sources typiques pouvant provoquer l’indifférence dans un couple (et il en existe bien d’autres). 

La fatigue 

Une mère peut être facilement submergée par ses responsabilités envers ses enfants (surtout s’ils sont en bas âge), d’autant plus si elle exerce une activité professionnelle. De la même façon, un mari qui effectue beaucoup d’heures supplémentaires (soit par obligation, soit pour des raisons financières, soit pour échapper à une vie difficile à la maison) aura peu d’énergie physique et de motivation pour prêter attention à sa femme. Trop de choses à faire (même de bonnes choses) engendre forcément de la fatigue. 

La routine peut engendrer une certaine sorte de fatigue. Que le train-train soit « métro-boulot-dodo », « ménage-repas-dodo » ou autre, l’étincelle d’amour peut devenir de plus en plus petite. « La course n’est pas réservée aux plus rapides » (Ec 9.11). Ceux (celles) qui courent le plus vite dans la vie vont probablement perdre en qualité dans leur relation de couple. 

La mauvaise gestion du temps 

C’est peut-être dit d’une manière trop polie. Bien que cela ne soit pas indispensable, l’un des deux partenaires peut consacrer trop de temps à l’exercice d’un loisir, à son boulot ou aux écrans. Il (elle) peut agir ainsi pour fuir les conflits ou les difficultés à la maison ou simplement sans se rendre compte qu’une séparation est en train de s’insinuer doucement dans son couple. Résultat : moins de temps passé ensemble, moins de communication, moins de complicité et deux vies vécues de façon plutôt indépendante. 

L’évitement des problèmes  

Ainsi les difficultés perdurent. « Avec le temps, ça ira mieux. » Pas forcément. En fait, probablement pas. Affronter les difficultés exige du courage. Ne pas le faire conduit à l’engourdissement et à une acceptation malsaine des choses telles qu’elles sont. Cela mène à davantage de frustration. 

La relation sentimentale ou sexuelle vécue ailleurs 

L’adultère, même en pensée, révèle à l’évidence que l’un ou l’autre n’a pas envie d’entretenir la relation conjugale. C’est le moins que l’on puisse dire ! Dieu désire que le mari et la femme soient attachés l’un à l’autre, aussi bien émotionnellement que physiquement (Ge 2.24). Une femme peut se laisser entraîner par des pensées romantiques en dehors du cadre du mariage ; de même un homme par des pensées sexuelles. L’adultère, ou même juste une relation sentimentale vécue en dehors du couple, est un signe d’indifférence. 

L’ingratitude 

Cette attitude va au-delà de ne pas remercier pour un service rendu. Voici une définition possible de la gratitude : « la reconnaissance d’un bienfait ». Reconnaître les qualités de son époux(se), et les lui exprimer en face-à-face, fait cruellement défaut quand règne l’ingratitude. Considérer une bonne relation conjugale comme allant de soi, sans jamais exprimer pourquoi il en est ainsi ou sans mentionner les qualités de l’autre, est un chemin qui conduit à l’indifférence. 

L’autonomie 

Mener sa vie comme si l’autre n’existait pas fait ressortir notre désir d’indépendance de façon évidente. Bien sûr, dans un couple, on peut se mettre d’accord pour que l’un ou l’autre prenne certaines responsabilités ou décisions seul. Mais ne pas parler ensemble des priorités et des activités (passées ou futures) ou vivre tous ses loisirs seul débouchent sur deux vies à la maison menées séparément. 

La fuite 

On dit que, face à un danger, la fuite ou la lutte sont des réactions normales. Si un partenaire parle avec colère, l’autre peut se sentir écrasé et « fuir ». Il (elle) pense, consciemment ou pas : « ça ne vaut pas la peine que je parle. Je ne veux plus prendre le risque d’être écrasé(e) de nouveau. Je subis. » Résultat ? L’indifférence ou pire. 

 Pour fuir, l’un des partenaires peut s’absenter de la maison trop longtemps pour le travail, pour un loisir ou même pour une activité ou un service dans l’église. Mais on peut aussi fuir tout en restant chez soi. Négliger ou refuser de parler ensemble, s’enfermer dans son propre monde ou regarder sans cesse son téléphone aboutit au même résultat. 

La passivité 

La passivité n’est pas synonyme de fuite, même si les deux vont de pair. Le meilleur exemple biblique de la passivité est celui d’Adam. Dans son cas, les conséquences sont désastreuses : le labeur pénible et la mort. Quand le serpent offre le fruit défendu à Eve, Adam ne dit rien, ce qui implique une acceptation de la désobéissance. Il est là sans être là (Ge 3.6). Il aurait dû prendre l’initiative pour résister à la tentation. (Voir Ge 3.1-6 et livre de Larry Crabb, Le silence d’Adam). 

D’où vient la tendance à la passivité, que certains pensent plus fréquente chez le mari ? Voici quelques origines possibles : la dépression (on n’est motivé pour aucune activité), l’autosuffisance, la paresse ou une crainte de ne pas être à la hauteur et l’illusion qui l’accompagne selon laquelle ne rien faire est préférable à la possibilité d’échouer. Un autre exemple de la passivité est le mari qui pense : « par mon travail, j’ai pourvu aux besoins de ma famille, qui a un logement adéquat, la nourriture et les vêtements. Qu’est-ce que ma femme veut de plus ? » Elle veut le connaître et qu’il la connaisse. 

Quelques idées pour combattre l’indifférence dans le couple 

Dans le Cantique des Cantiques, la femme, après avoir été indolente, prend l’initiative pour ne pas le rester (5.2-7.11). Voici un échantillon de réflexions pour aider à prendre l’initiative dans le même ordre que les quelques raisons à l’indifférence évoquées ci-dessus. 

Combattre la fatigue 

Dire : « ne soyez pas fatigué » n’aide absolument pas. Mais une surcharge d’engagements peut être évitée. Il s’avère que refuser de faire des heures supplémentaires au travail ou un service à l’église ou passer moins de temps seul dans une activité qu’on aime peut faire beaucoup de bien à un couple. La sagesse est à l’ordre du jour. Pour certains d’entre nous qui aimons trop plaire aux autres, ce refus est difficile. 

Pour une mère avec des enfants en bas âge, pour qui éviter la fatigue est quasiment impossible, un mari attentionné peut faire le ménage, la vaisselle, mettre les enfants au lit ou autre, plutôt que de laisser reposer la totalité de cette responsabilité sur les épaules de sa femme pendant qu’il regarde la télé ou son écran. Même si la réalisation de ces tâches n’est pas très romantique, cette expression d’amour va être ressentie par la femme. Et réaliser certaines tâches ensemble peut même aider à la complicité du couple.  

Combattre la mauvaise gestion du temps 

Ceci n’est pas évident pour un couple où les deux partenaires sont très actifs. Une bonne gestion du temps exige de fixer des moments (ou heures) pour se parler en tête-à-tête, et de tout : le planning, leur relation du couple, les décisions pour les enfants, leurs espoirs et rêves, etc. Parmi mes connaissances, un couple fait cela tous les soirs après avoir mis les enfants au lit. Un autre fixe ce temps à part le samedi matin, pendant que leurs enfants sont à l’école. Un autre couple discute pendant quelques heures ensemble le vendredi après-midi quand ils font une sortie ensemble, car le mari a fini son travail de la semaine. Fixer ce temps-là ne conviendra peut-être pas à des gens qui n’aiment pas trop structurer leur vie, mais cela peut être une exception qui sera la bienvenue dans leurs habitudes. 

Combattre l’attitude consistant à éviter de parler des problèmes 

Quand le couple souhaite attraper « les petits renards qui dévastent les vignes » (Ca 2.15), chacun a le désir de parler ensemble pour aborder leurs problèmes de couple, plutôt que de les laisser traîner. Se parler avec douceur et franchise n’est pas évident, mais c’est nécessaire. Voici quelques valeurs ajoutées : n’hésitez pas à demander pardon, n’utilisez pas les mots « jamais » et « toujours » et si vous n’êtes vraiment pas disposé(e) pour en parler toute de suite parce que vous êtes trop fatigué ou parce que vous souhaitez un temps de réflexion avant de parler, accordez-vous un rendez-vous pour vous parler quand vous serez mieux disposé. Bouder rend les choses plus difficiles. La manière de se parler est aussi importante que les paroles. « Une réponse douce calme la fureur, tandis qu’une parole dure augmente la colère » (Pr 15.1). 

Lire ensemble un livre au sujet du couple (soit à haute voix à deux, ou chacun individuellement de son côté) et puis en parler ensemble chapitre par chapitre va certainement soulever des sujets importants dont il faudra discuter ensemble. Lisez un des deux livres mentionnés dans cet article ou mon propre livre7, où à la fin de chaque chapitre, j’ai posé des questions intéressantes que vous pourrez aborder en couple.  

Combattre la tentation d’aller vivre une relation émotionnelle ou sexuelle en dehors de votre foyer 

Ne vagabondez pas dans un autre jardin que le vôtre. Gardez votre jardin privatif. Fixez des limites et des garde-fous avant d’être tenté, tels que : ne pas rester seul avec un membre du sexe opposé, ne pas regarder des contenus érotiques sur internet, à la télé ou au cinéma, même qualifiés de « softs ».  

Comme la Sulamite, dites à vote époux(se) et à vous-même : « mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à lui ». (Ca 2.16; 6.3; 7.11). Il est précieux de savoir que votre moitié n’appartient pas à quelqu’un autre (même dans ses pensées) et il faut s’assurer que c’est aussi vrai pour vous-même. 

Combattre l’ingratitude 

Vanter les mérites de son époux(se) entretient la flamme, comme le fait souvent le couple du Cantique des Cantiques. Au lieu de critiquer, en paroles ou en pensée, changez de lunettes pour vous focaliser sur ce que vous appréciez chez l’autre. Dites-le-lui, en utilisant des termes affectueux (par exemple, Ca 5.10-16 ; 7.2-7). Parlez de ce que vous aimez chez votre partenaire plutôt que de ce qui vous irrite chez lui. Les désagréments deviendront alors un bruit de fond plutôt que des montagnes qui vous sépareront. 

Combattre le désir d’autonomie 

Exprimez votre amour. Passez du temps ensemble pour vous parler de la profondeur de votre cœur ou pour faire une activité juste à deux (repas au restaurant, balade, loisir, etc.). (Voir Les 5 langages de l’amour de Gary Chapman). Bien que retraité, j’ai beaucoup de choses à faire (ministère, responsabilités familiales, etc.) mais avec ma femme, nous avons convenu de consacrer un jour par semaine juste pour nous deux. Il s’agit le plus souvent d’une promenade dans la nature pas trop loin de chez nous, mais nous faisons aussi d’autres excursions, ou nous pouvons prendre simplement un temps de repos ensemble à la maison. Pour beaucoup de couples, une journée par semaine n’est pas possible, surtout si les enfants sont encore à la maison, mais vous pouvez vous fixer juste une demi-journée ou même une heure ou deux. Nous pouvons avoir le même désir que le mari du Cantique qui veut voir le visage de sa femme et entendre sa voix (Ca 2.14). 

Plutôt que nourrir sa propre chair et en prendre soin (Ep 5.29), le mari chrétien devrait prendre soin de sa femme, en se sacrifiant pour elle, ce qui inclut faire son possible pour qu’elle grandisse dans sa foi (Ep 5.25-27). Il s’agit d’aimer comme Christ a aimé. Quand nos quatre enfants étaient encore à la maison, et j’étais alors très occupé par mon travail, j’ai choisi de renoncer à un sport (le tennis) avec mes amis pour avoir davantage de temps libre à consacrer à ma femme et à mes enfants. Ce sacrifice, qui n’en était pas un, a valu la peine. 

Combattre l’envie de fuir 

Évidemment, ne pas fuir est une bonne idée. Quitter la pièce quand il y a un désaccord est la manière la plus flagrante de fuir les problèmes. Éviter ce qui est désagréable aboutit rarement à une solution satisfaisante pour les deux partenaires, mais semble plus facile. Ainsi, on continue dans une relation pouvant s’avérer passable, mais qui engendre l’indifférence. 

Tout au long de la semaine, je pense à des sujets à propos desquels je pourrais discuter avec ma femme, en incluant certains pour lesquels je redoute un désaccord, ceux que je n’aime pas aborder. Il m’est facile de fuir. J’essaie, pas toujours avec succès, de ne pas jeter à la poubelle ces sujets, qui me sont difficiles d’aborder, mais de les affronter sans les remettre au lendemain (ou à l’année prochaine). 

Combattre la passivité 

J’aime bien une phrase que j’ai lue dans un livre de Larry Crabb : « entrez dans le monde de l’autre. » Cela exige un effort conscient. Il est facile de mener sa vie sans partager avec son époux(se) ce que l’on pense et ce que l’on fait. En partageant mes pensées au lieu de les garder pour moi, je laisse ma femme entrer dans mon monde. Il faut que je prenne l’initiative de partager.  

Mais il existe une autre action (et qui dit « action » dit refus de la passivité) que je peux faire : poser des questions à ma femme pour savoir ce qu’elle pense et entrer ainsi dans son monde. C’est la volonté de ne pas simplement être informé de ses opinions, mais de la connaître profondément. J’aime lui poser des questions pour mieux connaître ses craintes, ses soucis, ses déceptions, ses rêves et ses aspirations. Il n’est pas rare que je lui pose la question, même plus d’une fois par jour : « à quoi penses-tu ? ». « Entrer dans le monde de mon époux(se) et le (la) laisser entrer dans mon monde » est une devise qu’un couple peut adopter pour contrer l’indifférence. 

Réflexion finale 

Si vous êtes marié ou aimeriez l’être, je vous encourage à vous examiner pour savoir si vous êtes indifférent. Observez-les« quelques raisons à l’indifférence dans le couple ». Puis réfléchissez si l’une des idées pour les combattre semble à propos pour vous personnellement. Ah oui, par la grâce de Dieu et l’aide du Saint-Esprit, prenez l’initiative ! 


1. Balzac, Physiol. mar.,1826, p. 102.
2. Citation d’Elie Weasel, prisonnier dans un camp de concentration pendant la deuxième guerre mondiale. Il est probable qu’il n’était pas le premier à le dire. « The opposite of love is not hate, it’s indifference » [traduction de l’auteur].
3. Woody Lewis, Le Cantique des cantiques : vivre avec amour, Lyon, Éditions Clé, 2023. https://editionscle.com/Commentaires/345-le-cantique-des-cantiques-9782358431507.html
4. Ibid., p. 199-120.
5. Ibid., p. 14-24.
6. Ibid., p. 135.
7. Les 5 langages de l’amour de Gary Chapman, Le silence d’Adam de Larry Crabb et Le Cantique des Cantiques : vivre avec amour de Woody Lewis.
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