×
Parcourir

Titre anglais : Hark! The Herald Angels Sing (1739) Thème : Annoncer Jésus

Auteur : Charles Wesley (1707-1788)

Compositeur : Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)

Contexte et message : Le leader méthodiste anglais Charles Wesley, frère du pasteur et auteur de cantiques John Wesley a écrit au 18ème siècle plus de 6 000 hymnes. Son objectif, en écrivant des hymnes, était d’enseigner une saine doctrine aux pauvres et aux illettrés. Wesley, inspiré par le son des cloches des églises londoniennes alors qu’il se rendait à l’église le jour de Noël, a écrit ce poème environ un an après sa conversion pour qu’il soit lu le jour de Noël. Le poème a été publié pour la première fois en 1739 et c’est en 1753 que George Whitefield, un étudiant et futur collègue pasteur de Wesley, a adapté le poème pour en faire le chant de Noël que nous connaissons aujourd’hui. C’est Whitefield qui a écrit l’expression « Roi nouveau-né ». Ce chant rappelle le message de l’ange aux bergers à Bethléem après la naissance du Christ, avec une application pour nous aujourd’hui. Un chant incontournable à chaque fête de Noël dans nos églises. Ce cantique annonce la naissance tant attendue de Jésus. C’est un synonyme d’espoir pour l’humanité. Mais, contrairement à la version française que nous chantons à Noël, il est, dans la version initiale, question de la croix, ainsi que du Message de l’Évangile, avec l’évocation du second Adam et de l’espérance du salut. Attardons-nous sur ces couplets peu connus.

Version française Traduction littérale
1

Écoutez le chant des anges
Vient d’éclater dans les airs ;
Joignons aussi nos louanges
À leurs sublimes concerts :
Gloire à Dieu ! paix sur la terre !
Aujourd’hui le Christ est né,
Jésus s’est fait notre frère,
Un Sauveur nous est donné.

Écoutez ! Les anges hérauts chantent,
« Gloire au Roi nouveau-né :
Paix sur la terre, et douce miséricorde,
Dieu et les pécheurs réconciliés ! »
Joyeux, toutes les nations, levez-vous,
joignez-vous au triomphe des cieux ;
Avec l’armée des anges proclamez :
« Le Christ est né à Bethléem. »
Écoutez ! Les anges hérauts chantent :
« Gloire au Roi nouveau-né ! ».

2

Son palais est une étable,
Une crèche est son berceau,
Et pourtant c’est l’Admirable,
C’est le Fils du Dieu très haut.
Il vient à nous débonnaire
Et de grâce couronné.
Jésus s’est fait notre frère,
Un Sauveur nous est donné.

Christ, adoré au plus haut des cieux,
Christ, le Seigneur éternel ;
A la fin des temps, voyez-le venir,
issu du sein d’une vierge.
Voilée dans la chair, la Divinité se voit,
Salut au Dieu incarné !
Jésus, notre Emmanuel,
est heureux d’habiter dans sa chair avec les hommes.
Écoutez ! Les anges hérauts chantent :
« Gloire au Roi nouveau-né ! ».

3

Avec vous, bergers et mages,
Aux pieds de notre Seigneur,
Nous déposons nos hommages,
Nous lui donnons notre cœur.
Tout son peuple sur la terre
Dit, avec nous, prosterné :
Jésus s’est fait notre frère,
Un Sauveur nous est donné.

Je te salue, Prince de la paix né du ciel !
Je te salue, toi, le Soleil de la justice !
Il apporte la lumière et la vie à tous,
Ressuscité avec la guérison dans ses ailes.
Doux, Il laisse sa gloire de côté
Il est né pour que les hommes ne meurent plus,
Il est né pour relever les hommes de la terre,
Il est né pour leur donner une seconde naissance.
Écoutez ! Les anges hérauts chantent :
« Gloire au Roi nouveau-né ! ».

4

Viens, Le Désiré des nations, viens !
Fixe en nous ton humble demeure :
Lève-toi, semence conquérante de la femme,
Brise en nous la tête du serpent ;
[Manifeste maintenant Ta puissance salvatrice,
Restaure la nature abîmée ;
Maintenant, dans une union mystique, joins-Toi à nous et nous à Toi !]
Écoutez ! Les anges hérauts chantent :
« Gloire au Roi nouveau-né ! ».

4

Efface la ressemblance avec Adam, Seigneur,
Imprime Ton image à sa place :
Second Adam qui vient du ciel, réinstalle-nous dans ton amour.
[Laisse-nous, bien que perdus, Te retrouver, Toi, la vie, l’homme intérieur :
Oh, donne-toi à tous, toi formé dans tout cœur qui croit.]
Écoutez ! Les anges hérauts chantent : « Gloire au Roi nouveau-né ! ».

Tout en se concentrant sur sa naissance, il s’agit en réalité d’un hymne de louange au Christ.

La 1ère strophe du cantique anglais décrit la bonne nouvelle de la naissance du sauveur. L’un des événements qui a montré que la naissance du Christ était quelque chose de spécial a été la visite de l’ange. Leur message alors, comme le message de l’Évangile aujourd’hui, était celui de la réconciliation avec Dieu. La raison pour laquelle ce message de réconciliation est possible est que le Christ est né à Bethléem. Dieu a envoyé Celui qui réconciliera le pécheur avec Lui-même. C’est pourquoi toutes les nations doivent se lever, chanter et proclamer la bonne nouvelle, qui est le Christ Roi !  Seul Jésus-Christ permet à l’homme d’être réconcilié avec Dieu.

La 2è strophe du cantique anglais nous dit que pour accomplir ce but de réconciliation, le Christ a quitté le ciel et s’est fait chair. Afin de devenir chair tout en restant le Fils de Dieu, le Christ est né du sein d’une vierge pour habiter parmi nous. Mais en tant que Fils de Dieu, il est notre Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous ». Cette strophe parle de la dimension spirituelle de la venue du Christ et de la bonne nouvelle qu’elle contient. C’est le mystère de l’incarnation : Jésus étant pleinement humain et pleinement divin afin de nous rappeler que Dieu le Père est venu sur la Terre parmi nous via Dieu le Fils.

La 3è strophe du cantique anglais nous dit que, parce que le Christ a fait cela pour nous, nous pouvons avoir la lumière et la vie par Lui. En tant que Fils de Dieu et d’homme, le Christ est en même temps le Prince de la paix et le Soleil de justice qui s’est levé avec la guérison dans ses ailes. Mais pour arriver à ce but, il a mis de côté la gloire qui lui était propre et a choisi de naître comme un homme pour assurer notre salut par sa mort.

La 4è strophe du cantique anglais nous dit que Jésus-Christ est celui qui nous apporte la victoire. Cet appel à venir demander à Jésus de venir dans chacun de nos cœurs pour y demeurer par la foi. Ainsi, en le laissant habiter dans nos cœurs par la foi, nous lui donnons le pouvoir sur nos vies, celui de briser la tête du serpent à travers nous. En conséquence de cette grande victoire, la ressemblance pécheresse avec Adam dans laquelle toute l’humanité a été faite-car nous avons choisi de pécher- est remplacée par l’image glorieuse de Jésus-Christ. Cette strophe explique donc l’accomplissement du Christ et de la puissance qu’il apporte. Elle parle du Prince de paix qui offre une paix supérieure à ce que le monde peut proposer (Jean 14.7) mais qui a nécessité la mort sur la croix. Et tout cela avait un but : que le Sauveur du monde devienne le sauveur du plus grand nombre de personnes.

Commémorer l’anniversaire du Christ, son incarnation terrestre est un moment important pour nous, même s’il n’est pas né le 25 décembre. Depuis plus de deux cents ans, c’est un hymne de Noël saturé d’Évangile qui attire les gens vers le Sauveur.

Le pasteur contemporain Paul David Tripp a écrit : « La vie est née dans cette crèche, c’est l’histoire de Noël, la vie est née parmi les morts pour que les morts reviennent à la vie. » Le pasteur et écrivain Timothy Keller a écrit : « C’est seulement en Jésus-Christ que nous voyons comment le Dieu infini et indomptable peut devenir un bébé et un Sauveur qui aime. Sur la croix, nous voyons comment l’amour et la sainteté de Dieu peuvent être accomplies en une seule fois. »

Je conclue avec cette phrase de Matthew Henry (1662-1714), qui fut commentateur biblique et pasteur anglais : « Jésus-Christ a été envoyé pour guérir les cœurs brisés, pour donner la paix à ceux qui étaient troublés et humiliés par le péché et pour amener au repos ceux qui étaient fatigués et lourdement chargés sous le poids de la culpabilité et de la corruption ».

Ce célèbre cantique est riche en théologie. Alors chantons-le encore jusqu’au retour de Jésus et pas seulement pour les fêtes de Noël.

Un texte biblique à méditer :

A cette époque-là parut un édit de l’empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d’origine Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : «N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire.» Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : «Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes!» Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: «Allons jusqu’à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient. Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. Puis les bergers repartirent en célébrant la gloire de Dieu et en lui adressant des louanges à cause de tout ce qu’ils avaient entendu et vu et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.

Luc 2.1-20

Version traditionnelle : https://www.youtube.com/watch?v=lCt1s44cfMM

Version française moderne : https://www.youtube.com/watch?v=4QXeid5BiXo

Version anglaise moderne : https://www.youtube.com/watch?v=XmtKlOB-0-I

NB : la mélodie de cet hymne est la même que le cantique « A Jésus je m’abandonne », paroles de A.Glardon

EN VOIR PLUS
Chargement