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Cet article, initialement publié en août 2016, a été intégré à la série : Le ministère féminin sous toutes ses formes

Il y a des années, alors que mes enfants étaient encore petits, j’ai écrit aux anciens de mon Église afin de leur demander d’établir une charte concernant le ministère féminin. Le  pasteur m’a alors proposé de me rencontrer et m’a assez rapidement enjointe à le faire moi-même. Je suis restée sans voix. À cette époque, mes quatre enfants avaient entre 1 et 5 ans. Cet homme avait-il perdu la tête ? Selon lui, je manifestais un réel souci pour les femmes de notre Église et il me faisait toute confiance pour gérer cette tâche et lui donner le temps nécessaire dans mon agenda. Il connaissait un secret que bien souvent nous négligeons dans notre culture frénétique : nous prenons du temps pour ce qui nous préoccupe le plus !

C’est ainsi qu’avec le soutien de mon mari, j’ai consacré des après-midis et des soirées entières à établir cette charte. Durant ces années, je ne me suis pas inscrite dans un club de lecture ou dans une autre association, je n’avais que très rarement le temps de faire un peu de sport et je n’ai quasiment pas regardé la télé. Même si toutes ces activités sont bonnes en elles-mêmes, j’ai décidé de les mettre de côté afin de dégager du temps pour ce travail car je sentais quelque chose se réveiller en moi. Mais plus encore, je voyais le pouvoir de l’Évangile œuvrant parmi le peuple de Dieu et changeant des vies par son Saint Esprit et sa Parole.

Mon cas n’est pas unique. Les femmes de nos Églises jonglent avec plusieurs engagements. Qu’une femme dirige un groupe d’études bibliques, qu’elle participe à un groupe d’études bibliques qui demande de la préparation, ou qu’elle gère une autre activité dans l’Église, elle doit faire face à la nécessité d’intégrer ces activités dans un agenda déjà bien chargé par les multiples engagements qui constituent sa vie active.

Voici 5 pistes de réflexion qui m’ont aidée à déterminer si oui ou non je devais m’investir dans ce service, mais aussi où et quand.

1. Souvenez-vous de votre sphère prioritaire d’engagement 

Notre engagement et investissement prioritaire va vers notre entourage proche. Aucun engagement dans le ministère ne devrait se faire aux dépens de notre conjoint, nos enfants ou de nos parents. Cela ne signifie pas que cet engagement n’empiètera pas sur notre temps familial (tout comme un cours de gym ou un club de lecture diminueraient évidemment le temps consacré à la famille) ; cela signifie juste que nous devons rester attentifs aux effets que cela peut produire sur la famille.

Si vous êtes mariées, parlez à votre conjoint de votre désir de vous engager dans un service précis. Assurez-vous que vous êtes sur la même longueur d’onde à propos de votre désir de vous investir et considérez l’engagement que cela nécessitera. Priez ensemble afin de vous encourager mutuellement dans votre croissance spirituelle et dans votre engagement au sein de votre Église locale. Quand je réfléchis à mon expérience personnelle, je constate que le temps investi dans mon ministère a fait de moi une meilleure mère, fille et épouse. Le temps donné en dehors de ma maison m’a aidée à chérir et nourrir mon service à l’intérieur de mon foyer. Ceux qui travaillent dans un milieu séculier à plein temps et qui fréquentent une fois par semaine l’étude biblique de leur église ou qui sont engagés dans une relation de discipulat par exemple, parlent souvent non seulement de leur propre croissance spirituelle mais également de l’impact sur leur désir et leur aptitude à servir et à témoigner auprès de leur famille, leurs amis et leurs collègues.

2. Évaluez (et évaluez encore) votre emploi du temps

La plupart d’entre nous se plaignent d’être trop occupées, mais si nous prenions le temps de nous pencher attentivement sur toutes les activités qui remplissent notre agenda, nous pourrions très certainement trouver comment mieux occuper notre temps.

Regardez votre emploi du temps et repérez les moments de disponibilités afin de trouver un service qui puisse correspondre à ces moments dans votre agenda. Prenez le temps de mesurer le temps que vous pouvez investir dans le service avant de vous engager puis vérifiez le temps effectif que cela vous prend réellement. Au fur et à mesure des saisons de la vie, réévaluez si vos engagements sont toujours compatibles avec les changements qui s’opèrent dans votre vie familiale. Une responsabilité qui nécessite que vous manquiez systématiquement une activité de l’un ou l’autre de vos enfants n’est peut-être pas la bonne pour le moment. Cela peut vite changer et d’ici deux ans cela peut ne plus être le cas.

Regardez et priez pour des engagements qui vous donnent un maximum d’opportunités de servir votre famille en Christ au sein de l’Église sans que cela n’empiète sur la sphère prioritaire d’engagement à laquelle Dieu vous appelle dans l’étape de vie qui est la vôtre.

3. Cherchez un domaine de service qui vous correspond

Quelquefois nous nous engageons dans un service sans nous préoccuper de nos dons ou de nos préférences tout simplement pour faire face à un besoin immédiat que Dieu met sur notre route. Cela peut être une raison valable de s’engager mais par toujours sur le long terme. Notre motivation et notre point de vue sur le service seront souvent plus sains lorsque nous nous engagerons dans un domaine qui nous correspond.

Qu’est-ce que vous aimez ? La mission ? Le social ? Prendre soin de jeunes mères ? Accueillir ? Les études bibliques ? Engagez-vous dans un domaine qui vous tient à cœur. Dieu vous a équipée à dessein de dons et de passions. Que cela puisse vous aider à déterminer où et comment investir votre temps pour le bénéfice du corps de Christ autour de vous.

4. Définissez votre engagement

Les femmes se sont souvent épuisées dans leur ministère car un rôle qui semblait gérable s’est transformé en un fardeau trop lourd à porter. Pour éviter cela, engagez-vous sur la base d’un cahier des charges et d’un laps de temps clairement définis à l’avance. Une bonne responsable (ou un bon pasteur si vous n’avez pas de responsable du ministère féminin dans votre Église) peut exactement vous dire ce qu’elle attend de vous. Demandez-lui de vous donner une description écrite de votre rôle si nécessaire. Ne prenez d’autres responsabilités que si vous êtes les deux en accord avec cela. Une bonne définition de votre rôle permettra de bien définir les tâches que vous devrez accomplir mais également la place que cela prendra dans votre agenda hebdomadaire et dans la durée attendue de votre engagement.

S’engager dans un service à durée indéterminée peut s’avérer écrasant et risqué. Plutôt que de promettre un suivi de plusieurs femmes sur le long terme, par exemple, pourquoi ne pas proposer à une seule femme de la rencontrer régulièrement pendant une période déterminée (un trimestre, un semestre, etc.) ? Plus vous définissez de façon claire et précise vos attentes respectives en amont, plus vous serez apte à vous investir dans votre ministère de façon confiante. Ceci étant dit, il y aura des périodes dans notre engagement où nous sommes appelés à nous investir au-delà de toutes prévisions. Par la grâce de Dieu, ces périodes nous apportent non seulement plus de souplesse mais également les joies les plus profondes.

5. Optez pour le partenariat

Donner de notre temps dans un service implique inévitablement que ce temps sera pris au détriment d’une autre activité dans nos journées bien remplies. Nous les femmes, nous sommes souvent en première ligne dans l’intendance de notre maison et donc lorsque nous nous investissons dans un service, souvent nos tâches quotidiennes se voient bousculées. Avant de renoncer à un engagement à cause de cela, pourquoi ne pas réfléchir en termes de partenariat. Quand un pasteur s’investit au sein de son Église, toute sa famille partage cet investissement au quotidien. Il en est de même pour tous les autres ministères de l’église.

J’anime, chaque semaine depuis 15 ans, une étude biblique en soirée. Mon mari et mes enfants savent qu’en gérant la préparation du repas ce soir-là, ils font plus que simplement m’aider. Ils agissent comme des partenaires contribuant à mon engagement. Si un engagement nécessite que vous deviez sacrifier un temps qui affecte le fonctionnement familial, pourquoi ne pas réfléchir à la façon de transformer cela en partenariat ? Ainsi, en suppléant à telle ou telle tâche dans la maison, ils deviennent des partenaires qui vous épaulent dans votre ministère.

De joyeuses priorités

En vous engageant dans un ministère qui correspond à vos passions, à votre étape de vie et qui ne se fasse pas au détriment de votre conjoint, de vos enfants ou de vos parents, vous vous rendrez compte que cela ne sera pas seulement faisable mais également extrêmement gratifiant. Si vous désirez servir et si vous considérez l’impact que cela pourrait avoir sur votre famille mais également votre église ou votre communauté pour la gloire de Dieu, alors n’hésitez pas à en faire une joyeuse priorité parmi tant d’autres possibilités d’investissement. Voilà une façon toute simple d’investir un peu de notre temps terrestre pour l’éternité.


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