Toute personne émerveillée par Jésus-Christ ne peut rester impassible face à l’émerveillement qu’il avait pour son Père. Jésus passe toute sa vie sur Terre à pointer vers son papa céleste. Il l’aime tellement que son but ultime est de le faire connaître. Avec une passion intarissable pour son Père, Jésus va jusqu’au bout pour nous faire connaître sa sagesse, son amour, son génie, sa majesté, sa gloire.
Tourner les yeux vers le Père dans la contemplation, l’adoration, l’affection, est le plus haut honneur que nous pouvons rendre en réponse au ministère de Jésus-Christ. Il est venu pour cela. Il a vécu pour cela, il est mort pour cela : pour que les pécheurs puissent être réconciliés avec son papa et vivre dans sa gloire pour toute l’éternité.
La figure de « père » n’est pas la plus populaire de nos jours. Notre société est endurcie face à cette figure de Père céleste. Jésus, le Fils et témoin ultime du Père, nous aide à renouveler une vision conforme du Père selon l’étendue de sa grandeur.
Un amour grand comme l’univers
Jésus enseigne avec beaucoup de passion la grandeur de l’amour de son papa. Dans le Sermon sur la Montagne, il décrit le Père comme le Dieu au cœur d’amour débordant de générosité. Il partage l’héritage de la Terre avec les siens, qui pratiquent la douceur comme lui (Mt 5.4), accorde une grande récompense au ciel pour ses enfants (Mt 5.12), ceux qui sont « les fils de votre Père céleste » sont ceux qui aiment même leurs ennemis (Mt 6.44-45).
Les quelques fois où la voix du Père se fait entendre, c’est pour témoigner de son amour pour le Fils, de son approbation et de son affection absolue (Mt 3.17 ; 17.5).
Avant même la création du monde, le cœur de Père brûlait de partager sa gloire par amour. Ainsi Jésus prie, quelques heures avant la croix : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi afin qu’ils contemplent ma gloire, la gloire que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la création du monde » (Jean 17.24).
Avant la fondation du monde, le Père débordait d’amour pour son Fils. Tellement, que la Bible affirme même que le monde a été créé « pour le Fils » (Col 1.16), Dieu « l’a établi héritier de toute chose » (Hébreux 1.2). L’amour du Père pour le Fils est littéralement plus grand que l’univers ! Le Père qui aime le Fils a créé un monde pour lui, un monde qu’il prépare, sanctifie, et offrira telle une épouse sans tâche au grand jour des noces de l’Agneau.
Quel amour incroyable ! Il est difficile d’imaginer un élan d’affection si fort qu’il génère un univers entier et le prépare pendant des millénaires pour l’offrir dans une perfection absolue, même malgré la rébellion de sa création. Le Père aime le Fils sans mesure. Et quelle conclusion puissance que cette prière de Jésus : « Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et que moi je sois en eux » (Jean 17.26). Le même amour avec lequel le Père aime son Fils est dirigé vers ceux qui sont en Christ. Le Père nous aime avec ce même amour plus grand que l’univers !
Un amour dont on ne se lasse pas
Le ministère de Jésus est particulièrement marqué par la prière. Toutes les occasions sont bonnes pour le Fils de passer des moments de communion et d’intimité avec son Père. Jésus commence son ministère par 40 jours de jeûne et de prière. Régulièrement pendant son ministère il part à l’écart pour passer un moment ou une nuit entière en prière. À Gethsémané il prie, sur la croix il prie, même lors de son ascension il part en priant et bénissant ses disciples (Luc 24.51). Au ciel encore, il prie, intercédant comme grand prêtre pour les croyants. Jésus ne se lasse pas de la présence du Père et de son amour.
Plus j’observe la relation de confiance, de paix, d’amour débordant et de douceur entre Jésus et le papa céleste, plus cela me donne envie de prier et de passer du temps de qualité avec le Père !
La relation entre Jésus et son Père est touchante. Le Fils saisit toutes les occasions possibles pour communier avec son Père, œuvrer avec lui, partager ses joies et son amour. Il n’y a pas de peur dans cet amour, pas d’obstacles ni de limites : son amour est un cadeau d’une valeur inestimable, le bonheur éternel du Fils.
Jésus nous a montré dans son incarnation la vie parfaite : la joie dans la souffrance, la puissance dans la faiblesse, la vérité dans les ténèbres. Mais nous ne pouvons pas imiter son exemple sans comprendre la source de sa force : Jésus a vécu pour plaire à son Père en étant fortifié par son amour.
Un amour qui nourrit l’amour
Les relations internes à la Trinité sont fascinantes. En particulier, je trouve frappante la façon dont notre histoire continuera sur la nouvelle Terre. Parce que le Père aime le Fils, il lui attribue la plus haute place. Le Père proclame son Fils comme Roi, lui soumettant toute chose (1 Cor 15.27-28). Parce que le Fils aime le Père, il œuvre en tant que grand-prêtre pour que son Royaume entier lui soit d’une bonne odeur. Il va même jusqu’à faire de tous les rachetés « des prêtres pour Dieu son Père » (Ap 1.6), pour que chacun soit engagé dans ce même élan d’amour et de consécration pour le Père.
C’est un jeu de ping-pong d’amour incroyable. Le Père offre tout au Fils. Le Fils offre tout au Père. Et nous, nous sommes témoins, invités, placés au milieu de ce spectacle d’amour infini grâce à la rédemption et au salut qui nous assoit en Christ.
Penser une seule seconde que le Père céleste manque d’amour est un des plus grands mensonges de Satan. Quel privilège infini d’être appelé son enfant ! L’Esprit nous fait crier « Abba Père » ! (Gal 4.6) Ce chant de louange est un cri de délivrance, de victoire, de joie, de triomphe absolu. Être placé dans la famille de Dieu le Père pour recevoir éternellement son amour est le plus bel appel que nous ne puissions jamais recevoir. Oh que nous ne perdions jamais notre émerveillement pour cet amour !
Sur un ton plus familier, je vous invite à continuer la conversation d’émerveillement envers Dieu le Père avec mon nouveau livre, « A la découverte du Père : ce que j’ai découvert du Père en devenant père. »
