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La plupart des gens le savent intuitivement : nos attentes influencent nos expériences. Pourtant, même en tant que croyants, nous avons des attentes qui sont à la fois trop élevées et pas assez : il y a des choses que nous devons ardemment espérer, d’autres qui ne méritent pas que nous nous y attendions, et il faut savoir distinguer les deux. Cela signifie que nous devrions placer moins d’attente dans tous les avantages que la vie « devrait » nous apporter, tout en plaçant davantage d’espérance en Jésus-Christ et en ce qu’il accomplit quotidiennement en nous.

Voici six fausses attentes qui ne sont pas fondées sur les Écritures et qui ébranlent notre bonheur :

 

1. L’amour que Dieu a pour nous doit ressembler à l’amour que nous attendons de lui. »

Dieu nous a promis son amour éternel. Pourtant, souvent nous imaginons que si nous étions tout-puissants, nous agirions différemment envers ceux que nous aimons. Nous nous arrangerions certainement pour que rien de mal ne leur arrive, n’est-ce pas ?

 

C’est peut-être comme cela que nous comprenons l’amour, mais ce n’est pas ainsi que Dieu le conçoit.

Si nous ignorons les innombrables passages de la Bible qui nous promettent la persécution et la souffrance, et que nous nous concentrons seulement sur ceux qui nous promettent la bénédiction de Dieu, nous perdons de vue sa promesse de nous discipliner, de forger notre caractère et d’accroître notre ressemblance à Jésus-Christ par la souffrance.

Avec la confiance la plus totale, nous devrions nous attendre uniquement à ce que Dieu a clairement, fondamentalement et absolument promis. Et si une telle compréhension nous rendait moins reconnaissants, alors le problème ne vient pas des promesses de Dieu, mais de nos propres attentes.

Si nous espérons de Dieu qu’il rende notre vie plus facile, nos attentes ne sont pas bibliques.

 

2. « Nous ne serons pas persécutés à cause de notre foi. »

Jésus a dit : « Si le monde vous déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous » (Jean 15:18). Pierre a déclaré que nous devrions tenir fermes dans notre foi, « sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos (nos) frères et sœurs dans le monde » (1 Pierre 5:9).

 

Malgré de multiples promesses de souffrances tout au long des Écritures, beaucoup de Chrétiens semblent choqués ou indignés lorsqu’ils doivent faire face à ces épreuves. Les Américains ont mis du temps à comprendre à quel point ceux qui croient en Jésus-Christ sont devenus socialement inacceptables. Nous devons certes tout faire pour préserver nos libertés religieuses, mais il est probable qu’elles continueront à s’éroder.

Prenons courage malgré tout ! Le peuple de Dieu a toujours dû faire face à des oppositions, ce n’est pas nouveau. Au cours de l’histoire, les plus grands progrès de l’Église ont eu lieu lorsqu’elle était au plus bas de sa popularité.

La foi chrétienne ne pourra peut-être plus jamais jouer son rôle public de premier plan dans notre culture, mais l’Evangile de Jésus-Christ surmontera tous les obstacles. Il arrive qu’une assemblée ecclésiastique initialement peu populaire devienne plus fidèle, plus dynamique et plus joyeuse.

 

Si le bonheur d’une église dépend de sa popularité, elle va soit compromettre son intégrité, soit renoncer à son bonheur. Dans les deux cas, elle échouera à montrer au monde la réalité et la joie de l’Évangile de Jésus-Christ.

 

 

3. « Jésus doit revenir de notre vivant. »

« Restez donc vigilants, puisque vous ignorez à quel moment votre Seigneur viendra. (…) tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24:42-44).

 

Christ va revenir, c’est certain : il l’a promis (Luc 21:27). Depuis le début de l’histoire de l’Église, beaucoup de croyants ont cru que Christ reviendrait de leur vivant. Jusqu’à aujourd’hui, tous ceux qui sont morts au cours des deux derniers millénaires ont vu cette attente déçue. Au cours des dernières années, j’ai souvent entendu des croyants dire : « Jésus-Christ doit absolument revenir dans les années à venir. »

Non, il ne doit pas.

Il peut, mais il ne reviendra peut-être pas avant des dizaines, voire des centaines d’années. Cela ne dépend que de lui. En attendant, il ne tient qu’à nous de nous de vivre ou ne pas vivre pour lui.

 

4.« La vie suivra doucement son cours, nous serons toujours riches et en bonne santé. »

Le livre de Morgan Scott Peck, Le chemin le moins fréquenté (en anglais, « The Road Less Traveled »), commence par ces mots : « La vie est difficile. (…) À partir du moment où nous savons que la vie est difficile, que nous le comprenons et l’acceptons, alors elle ne l’est plus. » Bon, elle est moins difficile en tous cas !

 

Paul affirme : « En effet, nous n’avons rien apporté dans le monde et [il est évident que] nous ne pouvons rien en emporter. Si donc nous avons de la nourriture et des vêtements, cela nous suffira. » (1 Timothée 6:7-8). Avoir de la nourriture et des vêtements peut ressembler à de faibles attentes. Selon les critères de la doctrine de la prospérité, ces attentes sont si peu élevées qu’elles paraissent pathétiques. Cette même doctrine place des attentes incroyablement grandes en Dieu ; ne nous promet-il pas des trésors au Paradis ? Ne doit-on pas s’attendre à ce qu’il nous donne plus dans cette vie ? Après tout, il est la source de notre joie !

Eh bien non.

Dieu nous a-t-il promis la santé et la richesse ? Non, pas dans cette vie ; seulement dans la vie ressuscitée sur la nouvelle Terre.

 

5. « La vie sera juste et les gens nous traiteront avec gentillesse et prévenance. »

Jésus a déclaré : « Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quel gré vous en sait-on ? (…) Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Votre récompense sera grande et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants » (Luc 6:34-35).

 

Tous les passages de la Bible qui traitent du pardon impliquent ceci : il ne nous faut rien attendre en retour. Il ne nous faut pas espérer ou exiger des autres qu’ils se conforment à nos attentes, ni exiger d’eux une perfection que nous n’atteignons pas nous-mêmes. La grâce de Dieu devrait nous apaiser et nous encourager.

Si je dis : « Allez, courage ! », je peux avoir l’air naïf. Pourtant, quelqu’un d’autre l’a déjà dit. Jésus. « Je vous ai dit cela afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

 

6. « L’Église doit nous traiter mieux qu’elle ne le fait actuellement. »

Je suis conscient que plusieurs églises ont contribué à créer beaucoup de malheur, et cela m’attriste.

Mais lorsque nos attentes envers les assemblées, et surtout envers les pasteurs, sont excessivement élevées, nous finissons par être profondément déçus. Nous avons souvent le sentiment que les Chrétiens devraient tout savoir mieux que tout le monde ; il serait impensable qu’ils soient imparfaits. Bien entendu, avec ce genre de réflexions nous ne voyons plus à quel point nous sommes nous-mêmes imparfaits. Le problème avec l’Église, c’est qu’elle est constituée de gens qui nous ressemblent trop.

Les Écritures nous rappellent : « N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement » (Hébreux 10:25). Lorsque nous prenons nos distances avec l’église locale, nous nous engageons souvent sur le chemin de l’isolement spirituel. Cet isolement risque non seulement de nous éloigner de l’œuvre de Dieu, mais aussi de nous rendre aigris, nous ainsi que nos enfants, vis-à-vis des bonnes œuvres que les assemblées accomplissent.

Il nous faut fixer les yeux sur Jésus, lui personnellement obéir en faisant partie de l’église locale, en servant l’Église. Voici les attentes vis-à-vis de nous-mêmes qui doivent être élevées afin de nous montrer plus compréhensifs et davantage capables de pardonner : nous devons revoir à la baisse nos attentes envers les autres. Dans certains cas, nous devons chercher une nouvelle église locale qui enseigne réellement la Parole de Dieu et qui se concentre sur Jésus.

 

Dieu voit tous les défauts de son Église, mais il n’a pas abandonné son épouse pour autant, et il ne le fera jamais (Matthieu 16:18). À nous de faire de même.

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