Un lecteur de Évangile 21 a posé la question suivante : Bonjour, je viens vers vous car, ce soir, suite à une discussion avec nos enfants, nous avons évoqué le sujet des démons, être possédé. Pourriez vous essayer de donner une différence entre être possédé et avoir une maladie mentale ? Est-ce qu’une maladie mentale est une forme de possession ? A partir de quel moment passe-t-on de l’état tourmenté à l’état possédé ? Est-ce qu’une dépression est une forme de possession ?
Bref beaucoup de questions sur lesquelles nous n’avons pas vraiment de réponses…
Voici donc quelques éléments de réponse.
La maladie mentale revêt des formes extrêmement variées. Science et Vie vient de publier un hors-série consacré au sujet. Certains symptômes sont surprenants et peuvent faire penser à la présence de forces spirituelles mauvaises : la personne entend des voix, se croit obligée de faire certaines choses, est obsédée par la mort, veut se suicider, etc. Or certains symptômes peuvent être localisés à des endroits précis du cerveau ; certains répondent aux médicaments (psychiatrie) ou à une thérapie par la parole (psychologie). Si ces disciplines se sont parfois trompées sérieusement (on a dit que l’autisme était dû au comportement de la mère), globalement elles ont fait de grands progrès, comme les autres disciples médicales, et il n’y a aucune raison de s’en priver.
Dans le Nouveau Testament, l’action du diable ou de mauvais esprits est parfois associée à des maladies physiques ou mentales : la femme courbée de Luc 13.10-16 ou l’enfant apparemment épileptique des récits complémentaires de Matthieu 17.14-18, Marc 9.17-27 et Luc 9.38-42. Mais il n’y a pas de relation directe et nécessaire entre démonisation et maladie : la voyante d’Actes 16.16-19 ne semble pas avoir eu de problèmes médicaux particuliers ; de nombreuses maladies et infirmités ne sont liées ni au péché ni aux démons.
Le signe particulier de la « possession » que vous évoquez semble être surtout une opposition violente à la personne de Jésus et à l’annonce de la Parole, accompagnée souvent par des intuitions, des connaissances anormales. « Je sais qui tu es, le Saint de Dieu » ; « ces hommes sont les envoyés du Très-Haut ». Maurice Ray en parle admirablement dans son livre Occultisme à la lumière du Christ. Quand une personne dépressive cherche en Christ la réponse à ses problèmes, vient écouter la Parole de Dieu, trouve du réconfort avec des chrétiens, accepte qu’on lise la Bible, elle n’est manifestement pas possédée !
Deux autres livres que je recommanderais sont : Mais délivre-nous du mal, d’Alain Nisus, qui est une étude complète des démons dans l’Ancien Testament et le Nouveau ; et Face aux forces du mal, chez Croire publications, avec des articles de huit auteurs. Les premiers abordent le rapport à la psychiatrie, les autres le thème de la délivrance.
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Pour aller plus loin nous vous recommandons l’écoute de la conférence donnée par Florent Varak sur l’occultisme :
- Occultisme (1/4) : Les voies
- Occultisme (2/4) : Les voies – Questions
- Occultisme (3/4) : La délivrance
- Occultisme (4/4) : La délivrance – Questions
Vous pouvez également trouver des compléments de réponses dans les podcasts proposés par ToutPourSaGloire.com