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Dieu nous parle dans l’Écriture. Il parle aussi. Il proclame. Il parle de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. Alors nous l’imitons avec soin, humblement. Nous parlons avec lui et avec les autres, puis nous nous exprimons.

Dans notre ministère de conseil et de soin pastoral, nous avons témoigné de l’importance majeure du fait de parler. Nous parlons avec des hommes, des femmes et des enfants qui ont été des victimes. Si nous sommes touchés par ce que ces victimes nous disent et que nous nous taisons, nous ne faisons qu’intensifier leur peine. Notre silence semblera remettre en question les abus qu’ils ont subis. Nous devonsdire quelque chose.

Nos cœurs se brisent à cause des actes d’oppression qui ont eu lieu à Minneapolis. Ils sont brisés par la mort de George Floyd, par la grande perte de ceux qui l’aimaient, et par la façon dont ce qui s’est passé est si familier aux hommes et aux femmes afro-américains. Beaucoup d’entre eux que je connais peuvent rapidement identifier des rencontres similaires, mais moins meurtrières, avec la police. Trop de leurs enfants ont peur lorsque leur père quitte la maison. Trop de parents ont besoin de « parler » avec leurs enfants de ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils rencontrent la police.

Il nous reste une question ? Que pouvons-nous faire ? En effet, nous sommes appelés à « maintenir les droits des pauvres et des opprimés » (Ps 82, 3). Mais qu’est-ce que cela signifie pour ceux d’entre nous qui voient rarement cette oppression de leurs propres yeux et qui vivent à distance ?

1)   Abaissons-nous.

Nous pouvons être des gens orgueilleux et arrogants qui sont lents à écouter et prompts à juger. Nous avons une tendance à nous mettre à distance de quiconque est différent de nous. Quand nous avons l’autorité et le pouvoir, nous nous en servons souvent pour montrer que nous avons raison, car nous blâmons les autres pour ce qui a mal tourné. Nous nous élevons et nous les abaissons. La plupart des parents corroboreront cette caractéristique de notre humanité telle qu’ils l’ont vue en eux-mêmes. En revanche, l’un des titres les plus appréciés de l’Écriture est « serviteur de Dieu » (par exemple, Jacques 1:1). Puisque nous sommes ceux qui sont servis par Jésus, qui continuent à se faire laver les pieds par lui chaque jour, nous avons pour but de nous abaisser, là où nous aurions dû être depuis le début, pour servir les pauvres et les opprimés. Nous confessons nos péchés, et nous écoutons.

2)   Écoutons.

Bryan Stevenson, dans son livre, Just Mercy (La voie de la Justice), est patient avec ceux d’entre nous qui ne sont pas familiers avec l’expérience de la plupart des Afro Américains. Il nous invite d’abord à nous faire « prochains » — à nous approcher des histoires de l’injustice, spécialement de l’injustice raciale. Une façon de devenir plus proches est de lire les histoires. Si vous n’avez pas lu Just Mercy ou vu le film [1] vous pourriez commencer ainsi. Parmi d’autres livres on a : The Sun Does Shine (Le soleil brille), The Warmth of Other Suns (La chaleur d’autres soleils), et Evicted (Expulsé). Nous pourrions également écouter les dirigeants et les pasteurs locaux. À Philadelphie, par exemple, nous avons Eric Mason et d’autres pasteurs afro-américains dont la voix vaut certainement la peine d’être entendue.

3)   Regardons la justice et la miséricorde dans l’Écriture.

 Nous avons tendance à voir certaines choses dans l’Écriture et à en manquer d’autres. Quand on cherche le cœur de Dieu pour les opprimés et son engagement pour la justice, on le trouve partout. Cherchez le cœur de Dieu pour les étrangers, les veuves, les orphelins, les pauvres et d’autres qui ne sont pas entendus.

Mais le SEIGNEUR est assis sur son trône pour toujours ; il a établi son trône pour la justice et il juge le monde avec justice ; il juge les peuples avec droiture. Le SEIGNEUR est une forteresse pour les opprimés (Ps 9:7–9, cf. Ps 72:1–4).

Notez comment Ésaïe commence : « Apprenez à pratiquer la justice ! Cherchez la justice, encouragez l’opprimé » (1:7). Le livre culmine alors avec la mission de Jésus. « Le Seigneur m’a oint pour prêcher une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour panser les cœurs brisés . . . » (61:1–3). En lui, le trône éternel de David est établi et la justice est assurée. Le monde entier aura son jour devant le tribunal et la paix du Christ régnera pleinement. En attendant, en tant qu’enfants royaux de Dieu, nous disons quelque chose en « faisant justice » (Michée 6:8) avec ceux qui perdent espoir.

4) Souvenons-nous.

Quand les gens sont logés dans nos cœurs, nous nous en souvenons. Pensez à un moment où quelqu’un vous a contacté longtemps après que vous ayez parlé d’un chagrin particulier. C’est l’amour. Nous gardons donc les victimes d’injustice dans notre cœur, et nous continuons à les garder. Ce genre d’amour se manifeste dans la prière, les conversations, le chagrin et les façons créatives de faire quelque chose, tandis que nous invitons le monde à rencontrer le Roi qui gouverne avec douceur et juge avec droiture.

Kyrie eleison…Seigneur prends pitié.

[1] Le film est disponible en français sur diverses plateformes de vidéos à la demande.

 

Traduit à partir de : Say Something

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