La Bible n’est pas un livre sur le mariage – du moins pas principalement ni directement. La Bible est un livre sur Dieu, sur les gens et sur la façon dont Dieu sauve les gens, au travers de la vie et de la mort de Jésus-Christ.
Toutefois, la Bible a beaucoup à dire sur le mariage et une grande partie de ce qu’elle dit va à l’encontre de nos présupposés et de nos valeurs d’hommes modernes. Voici l’une des 5 révélations surprenantes à ce sujet :
#2 : Le mariage est censé durer toute la vie
Dans une culture du « tout jetable », il est surprenant de découvrir que certaines choses sont censées durer toute une vie. Bien que ce soit ce que la Bible soutient dès la première page, ce n’était pas une croyance courante au sein de la communauté juive à l’époque de Jésus. En fait, c’est l’une des choses que les disciples trouvaient les plus surprenantes chez leur Maître. Jésus a exposé son point de vue sur la question de manière succincte :
« Je vous le dis : quiconque divorce de sa femme, sauf pour cause d’immoralité sexuelle, et en épouse une autre, commet un adultère. » (Matthieu 19.9)
Matthieu rapporte la réaction des disciples – un groupe dont il faisait lui-même partie :
« Les disciples lui dirent : « Si tel est le cas d’un homme avec sa femme, il vaut mieux ne pas se marier. » (Matthieu 19.10)
Il est clair que les disciples n’étaient pas habitués à entendre ce genre de discours sur le mariage ! Le divorce était remarquablement courant dans le monde romain mais aussi dans le monde juif du temps de Jésus. Josèphe, un historien juif romain lui-même divorcé, a écrit dans Les Antiquités Juives qu’il croyait qu’un homme était autorisé à divorcer de sa femme « pour quelque raison que ce soit ».
Ainsi, la vision chrétienne du caractère permanent du mariage représentait un écart important par rapport à la culture de l’époque. Selon Jésus, un mariage est censé durer pour toujours. La seule exception qu’il a mentionnée concernait l’immoralité sexuelle – une expression fourre-tout qui désigne probablement tout type de comportement sexuel en dehors des liens de l’alliance du mariage.
La plupart des lecteurs de la Bible reconnaissent une autre exception à la règle générale de la permanence du mariage. En 1 Corinthiens 7.12-16, l’apôtre Paul écrit ce qui suit :
« Aux autres, je dis ceci (moi, et non le Seigneur) : Si un frère a une femme qui n’est pas croyante et qu’elle est prête à vivre avec lui, il ne doit pas divorcer. 13 Et si une femme a un mari qui n’est pas croyant et qu’il veuille vivre avec elle, elle ne doit pas divorcer de lui. 14 Car le mari non-croyant a été sanctifié par sa femme, et la femme non-croyante a été sanctifiée par son mari croyant. Sinon, vos enfants seraient impurs, mais en l’état, ils sont saints. 15 Mais si l’infidèle s’en va, qu’il en soit ainsi. Le frère ou la sœur n’est pas lié dans de telles circonstances ; Dieu nous a appelés à vivre en paix. 16 Comment sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou, comment sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? »
Dans un langage populaire, on pourrait qualifier le deuxième motif de divorce évoqué par Paul d' »abandon motivé par la religion ».
Paul répond à une question particulière qui découle des expériences de l’Église primitive. « Et si mon conjoint et moi étions tous deux païens lorsque nous nous sommes mariés, mais que maintenant l’un de nous a trouvé la foi en Christ ? Et si le conjoint non-croyant ne souhaitait pas s’identifier comme chrétien ? Et s’il (dans ce scénario, il s’agirait presque certainement d’un « il ») ne souhaite pas que je sois identifié(e) comme chrétien(ne) ? Que dois-je faire maintenant ? »
Il est évident qu’une telle question n’aurait pas pu être posée à Jésus pendant sa vie terrestre et son ministère, c’est pourquoi Paul commence par dire :
« C’est moi, et non le Seigneur ».
Il n’y avait pas sur ce sujet d’enseignement dominical auquel Paul pouvait faire appel et donc, parlant par l’Esprit, il dit que si l’incroyant est prêt à conserver les liens du mariage et à vivre avec une personne active et manifestement chrétienne, alors par tous les moyens, cette personne devrait conserver les liens du mariage. Qui sait si vous ne pourriez gagner votre mari ? Qui sait si vous ne pourriez gagner votre femme ?
Cependant, si le conjoint non croyant ne veut pas conserver les liens du mariage et ne veut pas vivre avec une personne active et manifestement chrétienne, alors le croyant doit le laisser partir. Dans ce cas-là, le croyant n’est pas lié, c’est-à-dire qu’il est libre de partir et de se remarier éventuellement. Voici ce que le « Pillar Commentary » écrit à propos de ce passage de 1 Corinthiens 7 :
« Non lié » fait référence ici à la liberté de se remarier. Instone-Brewer explique : « La seule liberté qui ait un sens dans ce contexte est la liberté de se remarier… Tous les certificats de divorce juifs et la plupart des certificats gréco-romains contenaient les mots ‘vous êtes libre d’épouser l’homme que vous souhaitez’, ou quelque chose de très similaire. »
L’apôtre Paul ajoute donc une deuxième exception raisonnable à la règle générale de la permanence du mariage. Ce sont les deux seuls motifs de divorce autorisés mentionnés dans le Nouveau Testament. Dans une culture du tout jetable, la plupart d’entre nous trouvent cela assez surprenant.
(à suivre…)