2 Corinthiens 4
Notre évangélisation doit proclamer la gloire de Christ
- Notre message doit annoncer la gloire de Christ (1-6)
- Notre manière de vivre doit témoigner de la gloire de Christ (7-18)
Transcription
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Bonjour à tous.
Aujourd’hui on continue notre série.
Depuis quelques dimanches on regarde ensemble quelques caractéristiques de l’Église qui nous tiennent à coeur et que surtout on trouve important.
Et aujourd’hui, après la semaine dernière avoir évoqué avec Quentin la question de l’évangile, de la définition de l’évangile, aujourd’hui on va parler de l’évangélisation.
Et c’est une suite logique n’est-ce pas puisque l’évangélisation fait partie de l’évangile.
L’évangile par définition c’est une bonne nouvelle et une bonne nouvelle ça se partage.
Et c’est ce que dit Paul d’ailleurs en Romains 10, c’est bien connu, en effet toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée.
Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils n’ont pas cru ?
Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ?
Et comment entendront-ils parler de lui si personne ne l’annonce ?
Et comment l’annoncera-t-on si personne n’est envoyé ?
Et on avait vu le premier dimanche à quelques semaines dans cette histoire de toute la Bible que Dieu depuis le début veut se constituer un peuple et qu’il envoie son Messie, son berger pour rassembler son peuple de toutes les nations.
Et qu’il nous charge, à nous ses disciples, d’annoncer l’évangile pour continuer cette œuvre de rassemblement de son peuple autour de son Messie.
Mais je crois qu’il faut le reconnaître l’évangélisation est souvent difficile.
Peut-être encore plus pour certains d’entre nous que pour d’autres.
Peut-être pour certains qui se décriraient comme introvertis.
Et dès qu’il faut aller dire bonjour aux voisins ils ont une petite goutte qui qui perle comme ça.
Ou alors quelqu’un qu’ils ne connaissent pas dans la rue.
Et souvent on entend ou on pense nous-mêmes qu’on manque de connaissances.
C’est ce qui nous freinerait au fond.
On ne saurait pas quoi dire et si la discussion tendait à évoluer on n’aurait pas forcément les bons arguments.
On n’a pas toutes les connaissances et ça le texte de ce matin il répondra.
Mais je crois qu’il y a une autre raison.
Une raison plus fondamentale.
Une raison qu’aborde aussi le texte qu’on va voir ce matin.
Et une raison qui fait que au fond on est parfois paralysé.
C’est qu’on a peur des conséquences.
Et ça c’est pas nouveau.
On lit dans l’évangile de Jean au chapitre 12.
Même parmi les chefs beaucoup crurent en lui.
Mais à cause des pharisiens ils ne le déclaraient pas de crainte d’être exclus de la synagogue.
En effet ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu.
Et au fond nous dit la parole quand on a peur des conséquences et peut-être qu’on a peur du rejet.
On est en train d’échanger la crainte de Dieu pour la crainte des hommes.
Et ce que les hommes pensent de nous devient alors de manière subtile plus importante que ce que Dieu nous demande.
Et Paul qui écrit le texte qu’on va lire ce matin n’avait pas peur du regard des gens dans une autre lettre au Galate.
Il décrit maintenant est-ce la faveur des hommes que je recherche ou celle de Dieu ?
Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ?
Si je plaisais encore aux hommes je ne serais pas serviteur de Christ.
Je crois que Paul articule ici quelque chose d’intéressant pour nous pour notre annonce de l’évangile.
C’est que si on veut être serviteur de Christ alors il faut que par la grâce de Dieu nous nous détachions du regard des hommes.
Et je crois que le texte de ce matin va nous encourager dans ce sens.
Le texte de ce matin va nous donner une clé une clé qui va nous aider à considérer la crainte de Dieu comme plus importante que la crainte des hommes.
Et cette clé c’est quoi ?
C’est l’émerveillement que nous portons à la gloire de Christ.
Plus notre émerveillement de la gloire de Christ va grandir, plus notre crainte des hommes va diminuer.
Et cet émerveillement de la gloire de Christ c’est le combustible du zèle de Paul.
C’est ça qui dans un contexte d’opposition l’encouragé à continuer.
Le texte qu’on va lire juste après c’est un texte que Paul écrit dans un contexte d’opposition.
Il écrit pourtant à une église qui l’aime.
Il écrit ça à l’église de Corinthe.
Mais on voit qu’à chaque fois quand il s’adresse à l’église de Corinthe il est accusé.
Il est accusé d’être un petit apôtre.
Face à des soi-disant super apôtres, lui il est diminué dans son apostolat.
On dit que sa prédication n’est pas très puissante.
Il n’a pas une rhétorique qui est impressionnante.
Il n’en impose pas.
Et on voit que face à cette église qu’il aime, il doit défendre encore et encore son apostolat.
On va lire, si vous le voulez bien ensemble, un texte qu’on va lire en deux temps.
On va lire chapitre 4 de la seconde lettre aux Corinthiens, de Corinthiens 4.
On va d’abord lire les six premiers versets de Corinthiens 4.
Si vous avez cette bible, c’est la page 756.
Ainsi donc, puisque par la bonté de Dieu nous avons ce ministère, nous ne perdons pas courage.
Nous rejetons les actions honteuses qui se font en secret.
Nous ne nous conduisons pas avec ruse et nous ne falsifions pas la parole de Dieu.
Au contraire, en faisant connaître clairement la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d’homme devant Dieu.
Si notre évangile est encore voilé, il est pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l’intelligence afin qu’il ne voit pas briller l’éclat que projette l’évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu.
Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes.
C’est Jésus Christ le seigneur que nous prêchons.
Et nous nous déclarons vos serviteurs à cause de Jésus.
En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre coeur, pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la personne de Jésus Christ.
Paul parle deux fois dans ce passage, il nous parle de la gloire de Christ qui est l’évangile.
Et il parle de se tourner vers Dieu comme d’enfin reconnaître, de connaître la gloire de Dieu dans la personne de Jésus Christ.
Voilà au fond ce qui se passe quand quelqu’un devient chrétien.
Il reconnaît la gloire de Christ.
Il y a un point que je voudrais souligner dans ce premier passage, c’est que notre message doit annoncer la gloire de Christ.
Annoncer l’évangile, nous dit Paul, c’est annoncer la gloire de Christ.
Et cette mission, il nous dit dès le verset 1, on la tient de Dieu.
Et regardez, puisque par la bonté de Dieu nous avons ce ministère, nous ne perdons pas courage.
La première chose qui nous encourage, c’est que le mandat que nous avons d’annoncer l’évangile, c’est Dieu lui-même qui nous l’a confié.
C’est Dieu lui-même qui nous l’a confié et nous l’a confié par sa bonté.
Ici, Paul parle en particulier de son ministère d’apôtre, mais chacun de nous, nous avons été chargés par Dieu lui-même d’annoncer l’évangile.
Et on va le voir un peu plus loin, chose extraordinaire, le paradoxe de notre mission, c’est que Dieu confie un trésor à des vases en argile.
Et que c’est par sa bonté qu’il nous permet d’être des collaborateurs à cette œuvre, de rassembler son peuple et de se faire un peuple d’adorateurs de toutes les nations de la terre.
Pierre nous dit qu’on a été rachetés pour proclamer les louanges de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.
Dans sa première lettre aux corinthiens, Paul dit aux corinthiens, malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile.
Pourquoi ?
Parce que ceux qui ont été bouleversés par l’évangile, bouleversés par la rencontre avec Christ, vont vouloir annoncer sa gloire.
Et tout cela peut nous paraître un petit peu abstrait, qu’est ce que ça veut dire d’annoncer la gloire de Christ ?
Bien je crois que c’est un synonyme ici d’annoncer l’évangile.
D’annoncer que Christ est Seigneur, qu’il est roi, d’annoncer que ce roi vient nous délivrer, délivrer tous ceux qui se confient en lui de la colère qui attend les hommes à cause de leur péché.
C’est l’évangile que l’on a défini avec Quentin la semaine dernière.
Et voilà la mission qu’avait Paul et voilà la mission qui est la nôtre, ne pas falsifier la parole de Dieu, verset 2, mais faire connaître clairement la vérité.
Ne pas falsifier la parole de Dieu mais faire connaître clairement la vérité.
Nous n’avons pas inventé notre message, nous avons à annoncer la parole de Dieu.
A l’IBG, un de nos professeurs racontait l’histoire d’un professeur de prédication qui chaque semestre donnait rendez-vous à ses nouveaux élèves dans le cours de prédication.
Le professeur donnait rendez-vous chaque semestre à ses nouveaux élèves dans le cimetière de la ville.
Une fois qu’ils s’étaient rendus tous au cimetière de la ville, il disait à ses élèves, maintenant allez faire un tour et puis baladez-vous un petit peu dans le cimetière et regardez les pierres tombant.
Et après quelques minutes, une fois que les élèves avaient fait le tour du cimetière, il les rassemblait et leur disait avec le plus grand sérieux, maintenant prêchez l’évangile.
Et les élèves croyaient d’abord à une blague en disant mais il va pas bien celui-là.
Mais il insistait, maintenant prêchez l’évangile.
Et cette histoire nous fait un petit peu sourire mais le professeur avait raison.
Quand nous prêchons l’évangile, nous prêchons à des morts spirituels.
Annoncer l’évangile, nous dit Paul, c’est dépeindre la gloire de Christ.
Dépeindre la gloire de Christ à des aveugles.
Le plus grand obstacle, nous dit Paul, c’est pas leur niveau de connaissance, c’est pas le fait qu’ils n’en connaissent pas beaucoup sur Dieu.
C’est pas le fait que dans notre génération plus personne n’a fait le catéchisme.
C’est un obstacle.
Mais le plus grand obstacle, nous dit Paul, c’est leur incrédulité.
C’est le fait qu’ils sont aveuglés spirituellement, c’est le fait que pour eux l’évangile est voilé.
C’est le fait qu’ils ne voient pas justement briller la gloire de Christ.
Pourquoi ?
Parce que Satan a aveuglé leur intelligence.
Je cite Paul, verset 4, « afin qu’ils ne voient pas briller l’éclat que projette l’évangile de la gloire de Dieu ».
Et Paul le savait très bien et nous voulons nous en souvenir ce matin.
Notre évangélisation, notre proclamation de l’évangile s’inscrit dans une lutte spirituelle.
Nous ne vivons pas dans un monde matérialiste comme beaucoup de nos contemporains le croient.
D’ailleurs c’est assez paradoxal, vous en conviendrez.
Beaucoup de nos contemporains insisteraient et défendraient que nous vivons dans un monde matérialiste, c’est-à-dire que seule la matière existe.
Ils ont du mal à croire en un monde surnaturel, à une transcendance, à quelque chose qui dépasse la matière et pourtant… et pourtant ils vont faire appel aux barreurs avant le médecin.
Et pourtant ils vont lire l’horoscope pour savoir de quoi demain sera fait.
Et pourtant ils vont lire l’horoscope pour savoir de quoi demain sera fait.
Nous vivons dans un monde où le monde spirituel existe.
Et notre proclamation de l’évangile se passe dans le théâtre d’une guerre spirituelle.
Annoncer l’évangile c’est s’inscrire dans une lutte qui nous dépasse, mais s’inscrire dans une lutte qui nous dépasse avec un ennemi qui est déjà vaincu.
Et on ne doit pas s’étonner du manque de réception ou du manque d’intérêt de nos auditeurs.
Au contraire, nous savons que le Dieu de ce monde est à l’œuvre.
Il est à l’œuvre pour que ceux à qui nous parlons ne voient pas briller la gloire de Christ que nous annonçons.
Nous parlons à des sourds et nous dépeignons la gloire de Christ à des aveugles.
Et dès lors notre témoignage, notre proclamation de l’évangile, ce n’est pas simplement une technique ou une compétence.
Et je crois que ce qui est le plus important pour nous ce n’est pas de développer, même si c’est important, mais le plus important ce n’est pas de développer de meilleures techniques, de meilleurs arguments, une meilleure connaissance, mais une plus grande dépendance à Dieu.
Parce que cette lutte que nous engageons, c’est Dieu qui la vint pour nous.
Nous combattons pour faire briller la lumière au sein des cénèbres, mais cette œuvre n’est pas la nôtre.
Nous avons la responsabilité de dépeindre la gloire de Christ, mais nous ne pouvons pas enlever la cécité spirituelle de nos contemporains.
Nous ne pouvons pas, par nos efforts, par notre présentation la mieux construite, par nos arguments les meilleurs, faire croire quelqu’un.
Ce n’est pas possible.
Il faut que Dieu intervienne.
C’est un miracle.
C’est un miracle.
Verset 6.
En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre cœur pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la personne de Jésus-Christ.
Paul, ici, nous montre un tableau qui est extraordinaire.
Il nous dit que la puissance de Dieu à la création, lorsque Dieu a créé la lumière et qu’il a séparé les ténèbres de la lumière par sa parole, c’est exactement la même puissance qu’il déploie lors de la rédemption.
Lorsque du sein des ténèbres de nos cœurs, il fait jaillir la lumière et il nous fait voir pour la première fois la gloire de Christ dans l’Évangile et ainsi devenir chrétien, ce n’est pas seulement adhérer à des vérités, c’est être transformé par la gloire de Dieu.
C’est un événement surnaturel.
C’est un miracle.
Paul, au chapitre 5, dit que celui qui est en Christ est une nouvelle création.
Et Paul met côte à côte la puissance de Dieu à la création et la puissance de Dieu à la conversion.
Il faut que Dieu, par sa parole, intervienne et qu’il crée de nouveau une personne.
Seul Dieu peut rendre la vue aux aveugles.
Seul Dieu peut faire que des sourds entendent l’Évangile.
Seul Dieu, par la puissance de son esprit, par la prédication de sa parole, peut illuminer un cœur enténébré.
Et oui, nous sommes souvent découragés.
Nous sommes souvent découragés non seulement par l’opposition, mais même avant tout par l’indifférence.
L’indifférence, c’est terrible.
C’est terrible de continuer d’annoncer l’Évangile, de parler de la chose la plus extraordinaire, de parler de la personne la plus extraordinaire, de parler de non seulement ce qui nous anime, mais du Dieu qui fait que la personne en face respire et se lève chaque matin, et qu’en face, il ne se passe rien, aucun intérêt.
Et à vue humaine, c’est désespérant.
Pourquoi ?
Parce que la dynamique du péché, ce n’est pas que les gens vont rester pareils toute leur vie.
C’est que plus ils avancent et plus ils s’endurcissent.
Plus ils avancent et plus ils s’endurcissent.
Et seul, seule la foi dans un Dieu qui peut transformer un cœur de pierre en un cœur de chair, qui peut faire jaillir la lumière du milieu des ténèbres, seul la foi en ce Dieu-là peut nous garder du désespoir.
Sinon, on se dit que les années passent et la personne s’endurcit.
Mais Dieu dans sa grâce fait des miracles.
Dieu dans sa grâce fait briller la lumière du sein des ténèbres, parfois des années après.
L’histoire que j’aime raconter à tout le monde, c’est l’histoire du frère de Marcel, Jean-Louis.
Pendant des années, il n’a pas voulu entendre l’évangile.
Pendant des années, il n’a pas voulu que Marcel continue de lui parler de Jésus.
Et il l’avait fait.
Et des années après, par la grâce de Dieu, par un miracle de Dieu, Jean-Louis se tourne vers le Seigneur.
Enfin, la lumière a jailli du milieu des ténèbres.
À vue humaine, zéro chance.
Zéro chance, une vie à s’endurcir.
Mais Dieu fait grâce.
Mais Dieu continue de faire grâce.
Et rien n’est perdu, pour celui qui a créé les cieux et la terre.
Et un autre paradoxe qu’on va voir dans la suite de notre texte, c’est que cette puissance, cette puissance de Dieu, cette puissance qui fait de tous ceux qui se confient en Christ une nouvelle création, il la déploie dans et par notre faiblesse, à nous qui annonçons l’évangile.
Lisez avec moi la suite du texte, on va lire la fin du chapitre.
Versets 7 à 18.
« Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu et non à nous.
Nous sommes pressés de toutes parts, mais non écrasés, inquiets, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, abattus, mais non anéantis.
Nous portons toujours avec nous dans notre corps l’agonie du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
En effet, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit elle aussi révélée dans notre corps mortel.
Ainsi, la mort est à l’œuvre en nous et la vie en vous.
Et comme nous avons le même esprit de foi que celui exprimé dans cette parole de l’Écriture, j’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.
Nous aussi, nous croyons, et c’est pour cela que nous parlons.
Nous savons en effet que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus et nous fera paraître avec vous dans sa présence.
Oui, tout cela arrive à cause de vous, afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder la reconnaissance d’un plus grand nom à la gloire de Dieu.
Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage.
Et même si notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour.
En effet, nos légères afflictions, nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire.
Ainsi, nous regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible.
Car les réalités visibles sont passagères, et les invisibles sont éternels.
Le premier point, c’était notre message doit annoncer la gloire de Christ.
Deuxième point, notre manière de vivre doit témoigner de la gloire de Christ.
Notre message doit annoncer la gloire de Christ.
Notre manière de vivre doit témoigner de la gloire de Christ.
On veut faire connaître clairement la vérité dans un monde de mensonges, à la suite de l’apôtre Paul, nous voulons proclamer la vérité.
Mais Dieu ne nous a pas juste confié cette vérité, cette vérité nous habite.
Nous vivons conformément à cette vérité.
Et notre vie est une vie de vérité dans un monde de mensonges.
Et Paul nous dit que cette vérité, elle habite un vase de terre.
Un vase de terre.
Et que Dieu a mis un trésor dans un vase de terre.
À l’époque, on pouvait trouver des vases faits de différentes matières dans les maisons.
Il y avait différents vases pour différents usages.
On avait des vases en métal, c’était les plus solides, ce qui contenait les choses les plus précieuses.
C’était les plus durables, on pouvait aussi les réparer.
On avait des vases en verre, un peu moins solides, mais qui étaient réutilisables, on pouvait faire refondre le verre et les transformer pour les réutiliser.
Et enfin, dernière catégorie, on avait les vases de terre.
C’était un peu les vases jetables.
On les cassait, on devait les jeter.
C’est un peu comme les sacs au supermarché.
Plusieurs catégories de sacs, n’est-ce pas ?
On a les sacs solides, ceux qu’on oublie toujours à la maison, on en a 52 à la maison.
On a des sacs en papier, et puis on a les sacs à légumes, ceux où tu mets deux bananes et ils cassent.
Qui mettrait quelque chose de précieux dans un sac à légumes ?
Qui croirait dans la résistance, qui aurait confiance pour qu’un sac à légumes puisse transporter ce que l’on a de plus précieux ?
La vérité, nous dit Paul, c’est que notre faiblesse glorifie Dieu.
Que par et dans notre faiblesse, Dieu se glorifie auprès des autres.
On l’a dit, une des choses qu’on entend souvent, peut-être que vous l’avez pensé, moi je l’entends aussi souvent, c’est qu’on manque souvent de compétences, on a peur de ne pas savoir quoi répondre, qu’on n’est pas assez qualifié.
Et Paul ici nous donne une bonne nouvelle, il commence en disant « tu es faible ».
Pourquoi c’est une bonne nouvelle ?
Parce que ça manifeste encore plus la puissance de vie de Dieu dans notre vie et dans notre ministère.
Dieu a confié son trésor à des faibles.
Verset 7, regardez avec moi.
« Afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu et non à nous, notre faiblesse exalte la puissance de Dieu.
» C’est déjà ce que Paul disait aux Corinthiens dans sa première lettre, dans son premier chapitre.
Dieu a décidé d’attirer à lui des pécheurs par la prédication de la folie de la croix proclamée par des faibles.
Voilà ce que c’est l’évangélisation.
C’est prêcher la folie de la croix par des faibles.
Et on comprend que dans notre monde, cette vérité n’est pas mieux acceptée qu’au temps des Corinthiens.
Qu’aujourd’hui, les gens nous regardent tout aussi bizarrement qu’à l’époque des Corinthiens quand des faibles leur prêchent une folie.
Cette faiblesse et cette bonne nouvelle de notre faiblesse, ça nous garde aussi concernant notre crainte des hommes.
Notre crainte des hommes, souvent, elle nous pousse à vouloir assurer.
Il y a ce petit fond de « je suis chrétien mais je dois quand même pas trop passer pour une quiche » qui reste en nous, ou juste en moi.
Il y a cette tendance de vouloir savoir et d’avoir les réponses aux questions.
Et quelque part aussi de vouloir convaincre par la force de nos argumentations.
Encore une fois, je crois qu’on doit travailler notre argumentation.
Mais il y a ce danger de croire que, d’une part, si notre argumentation est bonne, alors la personne va le faire.
Et d’autre part, il y a ce danger de croire que, d’une part, la personne va croire.
Et d’autre part, de croire que, si notre argumentation n’est pas assez bonne à nos yeux, alors on ne peut pas annoncer l’Évangile.
Mais annoncer l’Évangile, c’est pas réciter un cours de théologie.
C’est dépeindre la gloire de Christ, ce Christ qui a fait briller la lumière au sein des ténèbres de notre cœur.
C’est dire ce que nous avons vécu et c’est raconter qui est ce Dieu qui nous a délivrés et qui nous a bouleversés de la même manière que Paul a été bouleversé sur le chemin de Damas.
Pour les Corinthiens, un apôtre, c’était puissant, c’est pas faible.
Et cette puissance que recherchaient les Corinthiens, on l’a dit, elle n’est pas si différente de la puissance que recherche le monde aujourd’hui.
Le monde veut que nous puissions l’exalter.
Ils recherchent des coachs en développement personnel.
Ils veulent que nous soyons meilleurs, plus productifs, avec des abdos saillants, avec un compte en banque rempli, avec une connaissance claire.
Et peut-être qu’on tombe dans ce piège souvent et qu’on veut montrer qu’être chrétien, ça n’empêche pas tout cela.
Et qu’au final, on n’est pas si différent, on n’est pas si bizarre, on n’est pas si faible.
Encore une fois, Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les forts.
Et c’est là le message de l’évangile.
Et dès qu’on va ouvrir pour annoncer l’évangile, ce sera la folie que les gens entendront, la puissance de Dieu manifestée par la mort de Christ.
Et c’est ce que devaient expliquer les apôtres quand on relit le Livre des Actes, quand on regarde les chapitres 2 et 3, quand on regarde leur manière d’annoncer l’évangile, quel est l’obstacle principal qu’ils ont dû surmonter au début du Livre des Actes ?
Ils ont dû expliquer que ce Messie, c’était un Messie souffrant.
Parce que pour eux, le Messie, c’était le Messie victorieux.
Et il est victorieux, ne nous trompons pas.
Il est victorieux.
Il a la victoire.
L’évangile que nous prêchons, c’est un évangile de victoire.
Le roi que nous annonçons, c’est le roi victorieux.
Le roi qui a vaincu le péché et la mort.
Et le roi qui reviendra instaurer son règne dans sa gloire.
Et devant qui tous les genoux fléchiront, devant qui tous les peuples confesseront.
Qu’il est le Seigneur.
Voilà le roi que nous annonçons.
Mais en même temps, nous annonçons ce roi qui a acquis sa victoire par la croix.
Et il y a un paradoxe, un paradoxe qui est le message de l’évangile, qui est la folie de l’évangile.
Et si on parle que de la croix, sans parler de la résurrection, on est en train de parler d’une défaite.
Comme Paul le dit, si Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine.
Si Christ n’est pas ressuscité, Dieu n’est pas puissant.
Si Christ n’est pas ressuscité, Christ n’a pas vaincu le péché et la mort.
Si Christ n’est pas ressuscité, alors il n’a pas eu la victoire.
Nous devons prêcher la croix et la résurrection.
À la croix, Jésus triomphe du péché manifesté par sa résurrection.
Voilà le paradoxe de l’évangile que nous annonçons.
Mais parfois, ce paradoxe, on ne veut pas le vivre.
Parce qu’on veut la victoire complète et totale et toutes les bénédictions qui sont associées à notre résurrection, ici et maintenant.
Et ce n’est pas encore.
Nous sommes comblés, dit Paul, en effet, de toutes les bénédictions spirituelles de Dieu en Christ.
Tout ce que Dieu a acquis, nous l’avons quand nous sommes unis à lui.
C’est ce qu’on a vu la semaine dernière.
Toutes les bénédictions que Christ a acquises par sa vie parfaite, son obéissance parfaite, par sa mort innocente, par sa résurrection glorieuse, sont à tous ceux qui lui appartiennent, sont à tous ceux qui sont unis à lui.
Mais nous ne les vivons pas toutes encore.
Nous sommes déjà délivrés de la culpabilité, nous ne sommes pas encore délivrés de la corruption.
Et nous souffrons.
Mais nous connaissons le même traitement que notre Seigneur.
Et paradoxalement, de la même manière que c’était le cas en Christ, notre faiblesse exalte la puissance de Dieu.
Un peu plus loin, au chapitre 12 du même livre, Paul dit « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Dieu, de Christ, repose sur moi.
» C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ.
En effet, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.
Est-ce que Paul était une espèce de mazo qui aimait bien avoir mal, ou une espèce de tordu qui prêchait un évangile de la souffrance ?
Nous ne prêchons pas un évangile de la souffrance.
Nous ne disons pas que la souffrance est bien en soi.
Nous disons seulement que la souffrance est le lot normal, 1. de tous ceux qui vivent dans ce monde, corrompus, en proie au péché, et 2. elle est le lot tout particulièrement de ceux qui s’attachent à proclamer l’évangile dans un monde qui rejette Dieu.
Et quand Paul souffre, quand il annonce l’évangile, il sait qu’il souffre parce qu’il est traité de la même manière que son maître a été traité.
Et quand nous sommes rejetés, raillés, insultés, moqués, qu’on vous crache dessus, peut-être que ça ne vous est jamais encore arrivé.
Je suis sûr que si on parle assez de Jésus, ça arrivera un jour.
Un cher frère à Maurice, qui était à Bordeaux, qui était connu de toute la ville.
Tout le monde le connaissait, pourquoi ?
Parce que c’était le petit vieux qui parlait tout le temps de Jésus, et qui jouait de la flûte, un peu bizarrement, et qui avait tout le temps 1 000 feuilles dans son sac, et 1 000 trucs à distribuer à tout le monde.
Tout le monde dans les bus le connaissait, bon, il y avait des lignes un peu qu’il préférait d’autres.
Tout le monde le connaissait.
Et cet homme, il était petit, il était vieux, il était tout courbé.
Il marchait avec difficulté, sa voix tremblotait, mais toute la journée, il annonçait Christ.
Il s’est fait taper, il s’est fait cracher dessus, il s’est fait insulter, il se faisait jeter du bus, il se faisait jeter des supermarchés, il s’est fait agresser.
Et il continuait.
Il continuait avec le sourire.
Pourquoi ?
Parce qu’il était tellement attaché à la gloire de Christ, et à la nécessité, à la beauté d’annoncer ce trésor.
Et nous sommes pleins de confiance, non pas parce que nous sommes capables, mais parce que Dieu est puissant.
Et si nous attendons de ne plus être faibles pour annoncer l’Évangile, nous oublions en fait que nous le serons toujours, et que c’est dans et par notre faiblesse que la puissance de Dieu se manifeste, et que dans un monde qui vit pour s’accomplir, notre faiblesse témoigne de la puissance de l’Évangile.
Et tôt ou tard, en parole ou en acte, nous allons vivre une forme de rejet.
Je suis sûr que la plupart d’entre vous l’avez vécu, soit avec des gens qui ne vous connaissent pas beaucoup, soit avec des gens qui vous connaissent, vos voisins, ou peut-être même des membres de votre famille.
Tôt ou tard, nous allons subir une forme d’opposition, si nous parlons de Jésus.
Et notre Seigneur nous avait prévenus, « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.
S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.
S’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
» Souffrir pour l’annonce de l’Évangile, c’est prendre le même chemin que Jésus, c’est suivre Jésus.
Jésus a été rejeté par son message, les apôtres ont été rejetés pour leur message.
Ne nous méprenons pas, nous allons être rejetés pour notre message.
Et Paul, un peu plus loin dans le texte, dit au verset 14, « Nous savons en effet que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus et nous fera paraître avec vous dans sa présence.
» La confiance que Paul, cette confiance absolue dans la vérité, dans la puissance et dans la gloire de l’Évangile, lui donnait le courage d’avancer malgré l’opposition.
Cette opposition qui le faisait goûter aux souffrances de Christ et qui ultimement le mènera à la mort.
Et il le sait, on l’a vu dans le livre des actes, il le sait, il est convaincu.
Dieu lui a montré qu’il allait mourir pour l’annonce de l’Évangile.
Mais le faire mourir, c’était le faire rejoindre plus vite son Seigneur.
Et notre manière d’envisager le futur, et c’est comme ça que le texte finit avec un regard sur le futur, un regard sur les réalités invisibles.
Notre manière d’envisager le futur influence et détermine notre manière de vivre dans le présent.
Et seule la gloire éternelle, comme pour Paul, peut l’emporter sur les fardeaux de ce monde.
Comme à Corinth, notre monde exalte le pouvoir, le sexe et l’argent.
Ce sont les mêmes péchés, ce sont les mêmes idoles auxquelles les gens s’attachent.
Et aujourd’hui, on nous rabâche à longueur de journée dans tout ce que nous lisons ici et là, qu’une vie comblée est une vie où tous nos désirs sont assouvis.
Une vie où on nous regarde parce qu’on est puissant.
Mais nous, nous savons que cela est vain, n’est-ce pas ?
Et nous savons que tout cela passera, car notre vie n’est comme une fumée, une vapeur qui disparaît.
Seul un appétit pour la gloire de Christ peut nous délivrer de l’idole du confort.
Seul un appétit pour la gloire de Christ peut nous délivrer de l’idole du confort.
J’ai été interpellé par les paroles d’un commentaire que je vous lis.
Notre connaissance et notre expérience de Dieu sont si faibles.
Et notre désir pour les plaisirs du présent est si fort qu’il nous est presque impossible d’imaginer que la vie avec Dieu dans le monde à venir pourrait être incomparablement meilleure que ce que nous espérons vivre dans ce monde.
Nous sommes tout simplement trop heureux dans le monde actuel pour penser sérieusement au monde à venir.
Nous sommes tout simplement trop heureux dans le monde actuel pour penser sérieusement au monde à venir.
L’écriture ne nous appelle pas à être les grincheux de service, les relous du quartier, mais à être réaliste et à ne pas trouver notre joie dans un monde qui est si tordu, qui a si peu à nous offrir.
Et qui ne cherche pas notre bonheur, mais qui, par l’influence et l’action du prince de ce monde, veut nous détruire par tout ce à quoi nous aspirons et tout ce que le monde peut nous offrir.
Il n’y a qu’en cultivant une soif pour la gloire de Christ, pour la gloire éternelle à venir, que nous pourrons regarder ce monde-là avec réalisme.
Oui, ce monde a créé et est créé par Dieu.
Oui, ce monde est bon.
Oui, les choses que Dieu nous donne sont bonnes.
Mais le péché a tout tordu.
Non seulement le péché a tordu le monde, mais le péché a tordu nos désirs.
Et même ce que nous désirons n’est pas bon.
Alors nous devons cultiver un appétit, une soif de voir la gloire de Christ.
Et cette soif et cet appétit de la gloire de Christ doit déborder de notre manière de vivre.
Dans un monde qui vit pour le maintenant, notre espérance montre que notre soif de la gloire de Christ est plus grande que ce que nous pouvons espérer aujourd’hui.
En introduction, j’ai dit que nous avons peur d’être rejetés.
Nous échangeons la crainte de Dieu pour la crainte des hommes.
Au chapitre suivant, au chapitre 5, Paul déclare « Ainsi donc, puisque nous savons ce qu’est la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes.
» Lorsque nous aurons cultivé, et que par sa grâce, Dieu aura fait grandir en nous cette vision, une vision plus glorieuse de la gloire de Christ, alors nous pourrons encore mieux, et je le crois, plus facilement, annoncer le message de la gloire de Christ dans l’évangile.
Un peu plus loin, au chapitre 5, verset 20, il dit « Nous sommes donc des ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu adressait par nous son appel.
» On retourne à ce qu’on a dit au premier verset, c’est Dieu qui nous a confié cette mission.
Nous sommes des ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu adressait par nous son appel.
Nous supplions au nom de Christ.
Voilà le cœur de l’évangélisation.
Nous supplions au nom de Christ.
Soyez réconciliés avec Dieu.
Soyez réconciliés avec Dieu.
Notre message doit annoncer la gloire de Christ.
Notre manière de vivre doit témoigner de la gloire de Christ, et de notre espérance de la gloire à venir.
Je vais prier.
Père Céleste, merci pour le miracle que tu as fait en nous, de chasser les ténèbres de notre cœur pour faire resplendir la gloire de Christ.
Et pour que, d’aveugles, nous puissions passer à des contemplateurs de cette gloire inscrite en nous, dépeinte dans ton évangile.
Seigneur, je te prie qu’aujourd’hui, tu puisses encore ouvrir nos yeux et ouvrir les yeux de notre cœur, ouvrir notre intelligence pour que nous puissions voir et goûter à la puissance et à la beauté de la gloire de Christ dans l’évangile, pour que ce soit ça qui nous donne la chance de vivre.
Pour que nous puissions voir et goûter à la puissance et à la gloire de Christ dans l’évangile, pour que ce soit ça qui soit notre combustible pour l’annonce de l’évangile, et que nos craintes deviennent fades à la lumière de la beauté de la gloire de Christ.
Seigneur, merci parce que tu nous emploies et tu nous demandes d’annoncer l’évangile, et nous avons foi, Seigneur, que tu peux encore faire briller cette lumière au sein des ténèbres de ceux qui nous entourent, et plus particulièrement de ceux que nous aimons.
Et je te prie, Seigneur, de le faire, de faire briller cette lumière dans le cœur de ceux que nous aimons.
Au nom de Jésus-Christ, nous te prions.
Amen.
Merci.
Matthieu Giralt est pasteur dans l’Est de la France. Il est également le directeur du site ToutPourSaGloire.com. Il est titulaire d’un DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, et d’un Master de recherche de la Faculté Jean Calvin. Il est le mari d’Alexandra, ils ont deux fils.