La prédication sur Job 15 à 17, explore le désir universel d’avoir quelqu’un pour nous défendre face aux injustices. Il se concentre sur l’histoire de Job, un homme intègre qui subit de grandes souffrances et est injustement accusé par ses amis de mériter ses malheurs. Éliphase, l’un de ses amis, prononce un réquisitoire sévère contre Job, ajoutant à sa détresse. Job répond en exprimant son accablement extrême, se sentant trahi et incompris, mais il maintient son innocence et implore Dieu de le défendre. Malgré son désespoir, Job exprime un espoir ultime en la justice divine, souhaitant que Dieu soit son témoin et son défenseur au ciel. Le texte conclut en soulignant que, pour les croyants, Jésus-Christ est ce défenseur parfait qui intercède pour eux auprès de Dieu, offrant ainsi réconfort et délivrance de la culpabilité.
Transcription
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Alors on a tous envie parfois que quelqu’un prenne notre défense, c’est pas vrai ?
Ça peut être un collègue de bureau qui dit du mal sur vous et vous aimeriez qu’un autre collègue intervienne et dise à celui qui vous calomnie « mais arrête, arrête, c’est pas bien ce que tu dis, Alex il est pas comme ça » Ou bien vous êtes harcelé à l’école et vous voudriez que quelqu’un s’interpose et cloue le bec une fois pour toutes à ses camarades de classe qui se moquent de vous Ou bien peut-être qu’il vous arrive une injustice, vous recevez une contravention chez vous alors que vous étiez pourtant bel et bien garé à un emplacement parfaitement autorisé Alors vous allez contester l’amende mais vous savez que ce sera peine perdue de toute façon face à la puissance aveugle de l’administration française Et donc si seulement quelqu’un pouvait intervenir pour vous donner gain de cause et pour rétablir la justice, vous vous sentiriez bien mieux Mais parfois c’est bien plus grave et douloureux qu’une simple amende, quelqu’un se permet de juger vos motivations et votre coeur On interprète vos actes et vos paroles en mal, on vous scrute, on relève vos plus petits défauts et on les amplifie pour vous accuser avec On retient contre vous des choses que vous avez peut-être dites ou faites et qui n’étaient pas bien mais que vous avez reconnues et réparées Et pourtant on continue d’utiliser ces choses contre vous pour vous rabaisser et pour vous condamner et vous vous sentez tout seul et accablé Et qui sait peut-être que ces accusations ne viennent même pas de l’extérieur mais qu’elles viennent de l’intérieur Vous avez peut-être à l’intérieur de vous-même une voix sournoise qui vous accuse et un sentiment persistant de culpabilité Et imaginez que tout ça vienne se superposer à des souffrances que vous seriez déjà en train d’endurer sur le plan physique ou émotionnel ou spirituel ou tout ça à la fois Imaginez l’effet que ça pourrait avoir sur votre morale, imaginez que vous commenciez même à douter de votre perception de la réalité Et que toutes ces afflictions commencent à semer le doute dans votre esprit Et si en fait j’étais vraiment une mauvaise personne qui ne mérite rien de mieux que ce qui m’arrive Et si en fait Dieu lui-même était contre moi Oh si quelqu’un pouvait se lever pour vous défendre, quelqu’un de puissant, d’influent, de sage Qui vous prendrait sous son aile et qui plaiderait pour vous et qui vous déclarerait solennellement innocent et qui se porterait même garant pour vous Quel soulagement, quel soutien, quel réconfort ce serait, n’est-ce pas ?
Et bien c’est ce que Job désire Dans le texte qu’on va regarder ensemble aujourd’hui, Job, ce personnage extrêmement intègre mais en même temps qui a été extrêmement affligé Et Job vient d’avoir successivement trois interactions avec trois amis qui tous les trois considèrent que si Job souffre autant Ce bonhomme extrêmement intègre mais extrêmement affligé, s’il souffre autant c’est parce qu’il a fait quelque chose pour le mériter Mais Job s’en défend parce qu’il sait que ce n’est pas vrai Et nous aussi on le sait parce qu’on a lu toute l’histoire depuis le début Là on va arriver au chapitre 15 mais nous on a lu l’histoire depuis le début, on sait que Job ne mérite pas ce qui lui arrive Alors le problème c’est que Job il s’est exprimé jusqu’ici avec une grande authenticité Il s’est livré devant ses amis, il s’est lamenté Il a prié Dieu avec beaucoup de sincérité et de perplexité Mais le problème c’est qu’en faisant ça précisément, il s’est exposé à la critique Il a tendu le flanc à ses pseudo amis qui vont l’accuser encore davantage Et vous allez voir dans le passage qu’on va lire dans un instant Le poids de la culpabilité que les amis de Job veulent lui faire porter par-dessus toutes ces autres souffrances Et donc c’est le début d’un nouveau cycle d’échange entre Job et ses trois amis Les trois amis vont reprendre la parole dans le même ordre que la première fois Et donc dans le texte qu’on va prendre aujourd’hui c’est Eliphaz, le premier qui avait parlé, qui va reprendre la parole maintenant Et ensuite Job va lui répondre La différence par rapport au premier cycle d’échange, c’est que cette fois-ci Job va simplement répondre à ses amis Sans parler ensuite directement à Dieu comme il avait l’habitude de le faire Ça veut pas dire qu’il va pas interpeller Dieu, il va l’interpeller comme ça en passant Mais il va pas s’adresser longuement à Dieu dans une prière comme il avait l’habitude de le faire dans le premier cycle d’échange Et toute la leçon qu’on va tirer de cet échange entre Eliphaz et Job C’est que les croyants peuvent plier sous le poids des accusations ici-bas Mais qu’en fin de compte, les croyants ont pour eux le meilleur défenseur imaginable Qui plaide déjà pour eux dans le ciel Vous allez voir que le texte nous présente successivement un réquisitoire impitoyable Un verdict cruel, un accablement extrême et enfin un espoir ultime Pour commencer donc un réquisitoire impitoyable C’est Eliphaz qui parle à Job et vous allez voir qu’il énumère toute une série de reproches et d’accusations contre Job Aujourd’hui comme la semaine dernière, on va apprendre le texte au fur et à mesure du message Et avant de faire cette première lecture, je vous invite à la prière Seigneur notre Dieu, merci beaucoup pour ta parole, la sainte Bible Et nous prions maintenant que par ton Saint-Esprit, tu ouvres notre cœur, que tu ouvres notre intelligence Que tu ouvres nos oreilles tout simplement, qu’on puisse recevoir ce que tu veux nous dire Et l’accueillir, et le croire, et le mettre en pratique humblement sous ton regard Pour ta gloire et en fin de compte pour notre bien.
Amen Donc Eliphaz parle à Job et vous allez voir qu’il fait ce réquisitoire impitoyable Il énumère toute une série de reproches et d’accusations contre Job On est dans Job chapitre 15 et pour commencer je lis les versets 1 à 16 Eliphaz de Témann prie la parole et dit Le sage répond-il par un savoir qui n’est que du vent ?
Se gonfle-t-il la poitrine de la brise d’Orient ?
Est-ce par d’inutiles paroles qu’il se défend ?
Est-ce par des propos qui ne servent à rien ?
Toi tu détruis même la piété et tu supprimes toute méditation devant Dieu Car c’est ta faute qui dirige ta bouche et tu choisis le langage des hommes rusés Ce n’est pas moi, c’est ta bouche qui te condamne, ce sont tes lèvres qui déposent contre toi Et tu n’es le premier des êtres humains, as-tu été mis au monde avant les collines ?
As-tu écouté les secrets de Dieu ?
As-tu subtilisé la sagesse à ton profit ?
Que sais-tu que nous ne sachions pas ?
Quelle compréhension as-tu que nous n’ayons pas ?
Il y a parmi nous des cheveux blancs, des vieillards plus riches de jour que ton père Tiens-tu pour peu de choses les consolations de Dieu et la parole qu’on t’adresse avec douceur ?
Comme ton cœur t’entraîne et comme tes yeux se mettent à cligner Car c’est contre Dieu que tu tournes ta colère et que tu profères de ta bouche de tels propos Qu’est-ce qu’un homme pour qu’il soit pur ?
Et celui qui est né de la femme pour qu’il soit juste ?
Si Dieu n’a pas confiance en ses saints, si les cieux ne sont pas purs devant lui Combien moins l’être horrible et corrompu, l’homme qui boit l’iniquité comme l’eau ?
Ça c’est Éliphas qui parle à Job Alors je vous rappelle que jusqu’ici Éliphas était quand même le moins blessant des trois amis Dans sa première intervention, Éliphas avait quand même essayé d’être doux et diplomate Même si de son point de vue, les souffrances de Job étaient…
Pardon, même si son point de vue sur les souffrances de Job était complètement à côté de la plaque Mais maintenant, vous voyez, Éliphas il change de ton Éliphas il passe en mode « Bah maintenant Job, je te rentre dedans pour te faire prendre conscience de ce qui va pas dans ta vie » Pour Éliphas, Job aurait dû accueillir humblement les conseils de ses amis Mais d’après Éliphas, Job a résisté, il s’est défendu Et pour Éliphas, cette attitude est inacceptable Et donc Éliphas hausse le ton et dans ses versets, il fait ce réquisitoire contre Job Et j’ai relevé au moins neuf choses qu’Éliphas reproche à Job Versets 2 et 3, tes lamentations sont un écran de fumée Verset 4, ton attitude est honteuse pour un croyant, elle rend un mauvais témoignage Verset 5, tu joues avec les mots Job Verset 6, tu n’as pas le droit de nous parler comme ça Verset 7 et 8, tu es arrogant et tu crois déjà tout savoir Verset 9 et 10, tu refuses les conseils des gens plus sages que toi Verset 11, tu rejettes notre amour Verset 12 et 13, tu es susceptible et rempli de colère coupable Verset 14 à 16, c’est simple Job, tu te voiles la face au lieu de reconnaître que tu mérites ce qui t’arrive Vous voyez, c’est un réquisitoire, vous comprenez ?
Un réquisitoire, c’est un discours où on énumère toutes les choses qu’on reproche à une personne Toutes les charges qu’on a contre elle Et j’ai dit que c’était un réquisitoire impitoyable Impitoyable parce qu’il vise une personne qui est déjà à terre Qui est déjà en proie à des malheurs effroyables Et non seulement ça, mais en plus, ce réquisitoire concerne en grande partie la vie intérieure de Job C’est-à-dire ses sentiments, ses motivations C’est comme si Eliphaz était en train de lui dire « Ecoute Job, je sais très bien ce qui se passe chez toi T’es malhonnête, rusé, prétentieux, susceptible, buté, ingrat et en colère » Vous voyez, c’est un procès d’intention Alors il y a quelques années, j’ai emmené un de mes enfants chez le médecin pour des ongles incarnés aux orteils Le médecin a demandé à mon enfant s’il avait l’habitude de s’arracher les ongles Ce à quoi mon enfant a répondu en toute honnêteté « non » Mais le médecin, il ne voulait pas le croire Et il l’a vraiment grondé ensuite pendant plusieurs minutes En disant que s’il continuait comme ça, il allait vraiment avoir des problèmes Et que c’était pas sérieux, et qu’il voulait bien l’aider Mais bon, quand même, franchement, il faudrait aussi qu’il se prenne en main Et qu’il s’occupe de ses ongles comme il faut, etc.
Alors moi, je suis pas médecin Mais j’étais assez certain que l’onychocryptose de mon enfant Parce que c’est comme ça qu’on le dit dans le jargon L’onychocryptose de mon enfant n’était pas forcément de sa faute Et surtout, j’ai trouvé les reproches de ce médecin assez impitoyables Et j’avais de la peine pour mon enfant qui se faisait gronder pour rien Alors qu’en plus, il avait déjà très mal Et qu’il avait aussi peur, en allant chez le médecin Peur à la base du genre d’intervention qu’il devrait subir pour régler son problème Et Job aussi, dans le texte qu’on est en train de lire Il se fait gronder par Éliphase, pour rien Alors qu’il a déjà très mal Il était déjà dans la détresse Et dans la perplexité Et dans la peur Je pense que le médecin qui a grondé mon enfant Était probablement un peu trop sûr de lui Et qu’il avait peut-être des préjugés contre les jeunes qui avaient des ongles incarnés Et qu’il a certainement projeté une partie de ses préjugés sur mon enfant Sans vouloir prendre du recul ou remettre en question ses certitudes Et Éliphase, dans notre texte, il fait pareil Job s’est défendu avec véhémence devant ses amis Mais vous le comprenez, pour Éliphase, c’est simple Il est aussi Job, il n’y a que la vérité qui fâche En fait, Job n’a jamais eu le choix face à ses amis Il n’a jamais eu le choix face à Éliphase Soit Éliphase avait raison, soit Job avait tort En fait, Éliphase est presque textuellement en train de dire à Job « Regarde Job, comme tu repousses mes conseils Ça prouve que tu as tort » C’est le raisonnement parfaitement circulaire D’une personnalité orgueilleuse et narcissique Comment oses-tu remettre ma sagesse en question, Job ?
Je suis quelqu’un d’important, j’ai un certain âge, une certaine expérience Donc quand je donne des conseils, tu dois les recevoir À moins que tu sois arrogant ou rebelle Vous comprenez le piège ?
Les amis, il est possible que vous ayez déjà été la cible D’une personnalité orgueilleuse et narcissique Qui était une figure d’autorité dans votre vie Un parent, un patron Un pasteur Et cette personne a réussi à charger vos épaules d’un poids de culpabilité Dont vous n’arrivez toujours pas à vous débarrasser aujourd’hui Et vous a chargé de ce poids de culpabilité Tout simplement parce que vous n’étiez pas d’accord avec lui L’écho de ses reproches et de ses accusations se fait encore entendre à l’intérieur Et vous avez fini par croire que vous n’étiez peut-être pas bon à grand chose Si c’est votre cas, il y a une bonne nouvelle pour vous dans cette prédication Et on va y venir dans un moment Mais il est aussi possible qu’on ait nous-mêmes une tendance orgueilleuse et narcissique Et c’est même très vraisemblablement le cas Si on est en position de pouvoir par rapport à d’autres personnes Parent Patron Pasteur Responsable politique Chef d’équipe, médecin, conseiller, professeur, etc.
Attention à ne pas nous croire intouchables ou infaillibles Attention à toujours examiner et corriger nos préjugés Attention à recevoir et à accepter la critique Attention à ne pas nous montrer inflexibles et impitoyables Au risque de blesser durablement des gens qui sont peut-être déjà à terre et en souffrance Mais revenons au texte et à ce discours si prétentieux et désobligeant d’Eliphase Après avoir formulé ce réquisitoire impitoyable Eliphase va maintenant prononcer un verdict cruel Je lis à partir du verset 17 au chapitre 15 Et vous allez voir que maintenant Eliphase va diagnostiquer tout simplement La condition spirituelle de Job en lui faisant comprendre qu’il est un méchant Et donc qu’il peut s’attendre à subir le sort des méchants La démonstration est très simple pour Eliphase Job, tous ces tourments que tu traverses en ce moment C’est caractéristique de la vie des méchants Ta souffrance est symptomatique de ta rébellion contre Dieu Regardez ce qu’il dit Chapitre 15, verset 17, c’est la suite de ce qu’on disait il y a quelques instants Je vais t’expliquer, écoute-moi, c’est Eliphase qui est par là Job Je raconterai ce que j’ai vu, ce que les sages ont annoncé Ce qu’ils n’ont pas dissimulé et qui venait de leur père C’est à eux seuls que la terre avait été donnée Et parmi eux, nul étranger n’était encore passé Le méchant passe dans le tourment tous les jours de sa vie Le nombre des années réservées à l’homme violent Un bruit qui fait peur retentit à ses oreilles Au sein de la paix, le dévastateur va survenir sur lui Il ne croit pas pouvoir échapper aux ténèbres L’épée le guette, il vagabonde pour chercher du pain Il sait que le jour des ténèbres l’attend La détresse et l’angoisse l’épouvantent Elle l’assaille comme un roi prêt à l’attaque Car il a tendu sa main contre Dieu Il a bravé le Tout-Puissant, il a eu l’audace de courir à lui Sous le dos épais de ses boucliers Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint Mais il demeurera dans des villes détruites Dans des maisons inhabitées, sur le point de tomber en ruines Il ne s’enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas Sa prospérité ne s’étendra plus sur la terre Il ne pourra s’écarter des ténèbres La flamme desséchera ses rejetons Et Dieu l’écartera par le souffle de sa bouche Qu’il ne croit pas au néant, il se tromperait Car le néant lui sera donné en échange Cela s’accomplira avant le terme de ses jours Et son rameau ne verdira plus Il se dépouillera comme une vigne de ses fruits encore verts Comme un olivier, il fera tomber ses fleurs La famille de l’impie deviendra stérile Et le feu dévorera l’étante de l’homme vénal Concevoir le mal, c’est enfanter le malheur Et c’est avoir le sein disposé à la ruse Alors vous avez vu qu’Eliphaz introduit son verdict En disant qu’il se réfère à une sagesse ancestrale Au verset 17 à 19 Job, les sources les plus anciennes, les plus fiables sont claires C’est le méchant qui passe tous les jours de sa vie dans le tourment Verset 20 Et ensuite dans les versets qui suivent, verset 20 à 26 Eliphaz va faire référence à des choses que Job avait dites dans ses lamentations Et Eliphaz va les interpréter pour Job Ces choses-là, Job, dont tu témoignes En fait, elles décrivent la vie d’un méchant Le tourment perpétuel, la peur, le malheur qui frappe soudainement L’impression d’être toujours en danger, le désespoir, l’angoisse Tout ça, Job, c’est normal quand on désobéit à Dieu Et regarde-toi, Job, comme tu oses braver Dieu En prétendant que ce qui t’arrive est injuste Ouvre les yeux, Job Regarde ta vie comme si c’était un désastre C’est évident que Dieu est en train de te juger Et au verset suivant, verset 27 à 35 Eliphaz poursuit en décrivant le sort funeste des méchants Leur vie, dit-il, va continuer de se détériorer Leur famille va dépérir et à la fin ils vont disparaître dans le néant Voilà le chemin sur lequel se trouve Job, d’après Eliphaz C’est un verdict cruel, très cruel Pourquoi ?
Parce que les complaintes sincères de Job Même ses prières à Dieu Sont utilisées à charge contre lui Job, il s’est livré, il a exprimé sa douleur et ses états d’âme Il a crié sa perplexité Et maintenant tout ça est utilisé pour l’accuser Job est incriminé par son propre malheur Tu vois comme tu souffres, Job C’est le signe que t’as mal fait C’est un verdict cruel Alors on a déjà eu l’occasion d’en parler dans cette série de prédications Mais souvent il y a déjà une corrélation Entre le fait de se sentir malheureux et le fait de se sentir coupable Surtout chez les croyants On a déjà assez spontanément l’impression Que si on va mal, c’est qu’on a un problème Et on culpabilise J’ai pas assez de foi J’aime pas assez Dieu J’ai pas la hauteur J’ai dû faire des mauvais choix Je n’ai que ce que je mérite Il y a plusieurs années Le pasteur et théologien australien Peter Adam Un grand défenseur notamment de la prédication dite textuelle Ce qu’on a l’habitude de faire le dimanche Le type de prédication qu’on a ici le dimanche En tout cas Peter Adam A lui-même traversé une profonde dépression en tant que chrétien Et en tant que pasteur Aujourd’hui, il prend encore des médicaments Pour l’aider à surmonter cette souffrance Et dans un entretien où il en parle Que vous pouvez écouter sur internet Il dit ceci, si vous comprenez l’anglais australien Pas juste l’anglais, mais l’anglais avec l’accent australien Si vous le comprenez, vous pouvez l’écouter sur internet En tout cas, il dit ceci notamment Il dit Je ressentais une profonde culpabilité Mais je n’arrivais pas à savoir ce que j’avais fait de mal C’était comme si j’avais été dans la rue Et que j’avais massacré quelqu’un à coup de hache Et oublié ce que j’avais fait Mais que j’en ressentais quand même toute la culpabilité Sans avoir la moindre idée de ce que j’avais fait qui était si mal Et je me rappelle qu’à la fin de chaque conversation avec les gens Je leur demandais Est-ce que j’ai dit quelque chose de mal ?
Parce que j’avais ce sentiment persistant Que j’avais forcément dû faire quelque chose de mal Dans cette conversation Mais c’était une fausse culpabilité Parce que ça concernait en réalité des choses que je n’avais pas faites Et en fait ce que décrit Peter Adam dans ce témoignage C’est une véritable tentation pour le chrétien La tentation de croire quelque chose qui n’est pas vrai A savoir que les malheurs qu’on traverse Sont forcément le signe qu’on est fautif et indigne Et dans notre texte, ça c’est la position d’Eliphas C’est le signe que tu es fautif et indigne Et Eliphas est en train de jouer le jeu de cette tentation Dans la vie de Job C’est certainement involontaire Mais il est en train d’appuyer exactement là où ça fait déjà mal Chez Job Mes amis, la voix d’Eliphas se fait entendre dans notre vie Parfois par la bouche de notre entourage Mais bien souvent elle est déjà à l’intérieur de nous Comme c’était le cas pour Peter Adam dans sa dépression Mes amis, si cette voix persiste en nous Et nous accuse perpétuellement Alors que notre coeur est ouvert devant Dieu Et docile devant Dieu Et bien je peux vous dire que cette voix, c’est pas celle de Dieu Certes c’est possible qu’on souffre des conséquences directes D’un mauvais choix ou d’une faute morale qu’on aurait faite Mais même dans ce cas, une fois qu’on a reconnu Et confessé ce qu’on a fait de mal Une fois qu’on a cherché humblement et sincèrement A corriger et à réparer le mal qui a été commis Et bien ce n’est pas dans le plan de Dieu De nous rabaisser perpétuellement Et de nous maintenir écrasés sous le poids de la culpabilité Dieu a pourvu un moyen de nous délivrer de cette culpabilité Et on va le voir dans un instant En attendant, dans la Bible, celui qui est appelé L’accusateur des frères, c’est-à-dire l’accusateur des croyants, des chrétiens Il est aussi appelé le père du mensonge C’est le diable, c’est-à-dire l’ennemi de Dieu et des croyants L’ennemi de Job dans notre histoire Et c’est lui qui aime nous charger d’une fausse culpabilité En nous faisant croire des choses qui ne sont pas vraies Et il veut ainsi perturber notre relation avec Dieu Et notre relation avec notre prochain Et même, si j’ose dire, notre relation avec nous-mêmes Les amis de Job servent sans le savoir Les intérêts du diable dans cette histoire Mais regardons la suite Il y a eu donc le réquisitoire impitoyable d’Éliphase Ensuite son verdict cruel Maintenant, c’est Job qui va prendre la parole pour répondre à Éliphase Et il va commencer par exprimer un accablement extrême Lisons la suite au chapitre 16, versets 1 à 17 Job répondit J’ai entendu beaucoup de choses semblables Vous êtes tous des consolateurs pénibles Y aura-t-il une fin à ces paroles qui ne sont que du vent ?
Qu’est-ce qui t’irrite quand tu réponds ?
Moi aussi je pourrais parler comme vous si vous étiez à ma place Je rassemblerais des propos contre vous Je hocherais la tête sur vous Je vous fortifierais de la bouche Le mouvement de mes lèvres vous soulagerait Si je parle, ma souffrance n’est pas soulagée Si je cesse de parler, comment s’en irait-elle loin de moi ?
Maintenant, hélas, il m’a épuisé Tu as mis la désolation dans toute ma famille Tu m’as saisi en guise de témoin Ma maigreur se lève et m’accuse en face Sa colère me déchire et s’attaque à moi Il grince des dents contre moi Mon adversaire aiguise ses regards vers moi Ils ouvrent toutes grandes leurs bouches contre moi Pour me déshonorer Ils me frappent les joues Ensemble ils se pressent après moi Dieu me livre à la merci des gamins Il me précipite entre les mains des méchants J’étais tranquille et il m’a secoué Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé Il m’a redressé pour lui servir de cible Ses projectiles m’environnent de toutes parts Il me perce les reins sans ménagement Il répand ma bile sur la terre Il fête en moi, brèche sur brèche Il court sur moi comme un guerrier J’ai cousu un sac sur ma peau J’ai traîné ma fierté dans la poussière Mon visage est rougi à force de pleurer L’ombre de la mort est sur mes paupières Il n’y a pas eu de violence dans mes mains Et ma prière fut toujours pure Vous voyez dans cette première partie de la réponse de Job Ce qui est d’abord visé c’est la façon dont les amis même de Job ont contribué à enfoncer Job encore plus et encore plus profondément dans la souffrance Job il commence par dire Vous vouliez me consoler mais vous faites tout l’inverse Mettez vous à ma place 5 minutes et vous comprendriez peut-être en quoi vos paroles sont incroyablement blessantes Vous êtes tellement aveugles et insensibles C’est désespérant Verset 1 à 5 Et ensuite En fait, moi Job je suis complètement coincé maintenant puisque même mes lamentations sont retenues contre moi Verset 6 Non seulement Dieu m’a éprouvé par toutes sortes de malheurs économiques, matériels, familiaux, physiologiques Mais maintenant que je suis à terre je suis en plus livré à la solitude et au mépris des gens sur lesquels je pensais pouvoir compter Ceux que je croyais être mes amis sont en fait des gamins et des méchants Pourtant je reste persuadé devant Dieu que je n’ai rien fait pour mériter tout ça En gros Job il est en train de dire à ses amis Dieu est en train de me pousser à bout et je sais pas pourquoi Mais en tout cas il est en train de vous utiliser pour ça Merci beaucoup les amis Il y a un poète catholique du 19e siècle qui s’appelait Ferdinand de Gramont et qui a mis en alexandrin tout le livre de Job Et donc j’aime bien lire cette version en alexandrin Et voici comment il exprime les versets 7 à 16 qu’on a lus Maintenant l’ennemi m’accable en ma misère Et tous mes défenseurs cèdent à sa colère Méride son témoin des maux que j’ai souffert Et ma joue, amégrie, annonce mes revers Il dirige sur moi sa fureur qui s’augmente Il a grincé des dents et son œil m’épouvante Tous m’accusent en face et rayant mes douleurs Me frappent à la joue et dévorent mes pleurs Dieu m’a voulu livrer au pouvoir de l’injuste Et limpie a sur moi posé sa main robuste J’étais en paix, soudain le Seigneur m’a saisi Et me brisant le cou comme un but m’a choisi Il m’a navré les reins et ses flèches m’étreignent Il répand sur le sol les entrailles qui saignent Mon corps n’est qu’une plaie et je touche au néant Je me suis vu broyé sous le choc d’un géant J’ai revêtu d’un sac ma peau jadis si fière Et je me suis plongé le front dans la poussière Mes larmes ont rougi mon visage fangeux Et l’ombre de la mort habite sur mes yeux C’est l’accablement extrême de Job Sous l’effet des accusations d’Eliphase Alors je sais pas trop quelles applications pratiques On peut en tirer pour nous aujourd’hui Sinon que ça peut nous faire du bien De reconnaître nos propres états d’âme Dans la complainte de Job Si vous avez déjà été incompris Trahi ou méprisé par des gens que vous pensiez être des amis Alors que vous aviez au contraire besoin de soutien D’écoute et de compassion Et bien vous êtes pas tout seul Et ça a pu avoir ce genre d’effet sur vous Le poids des reproches accumulés à votre souffrance A pu vous conduire même tout près du désespoir C’est une chose horrible Que de faire l’objet d’accusations injustes Et si acharnées Mais encore une fois regardez Job Après avoir évoqué l’ombre de la mort Qui est déjà sur ses paupières Comme si Job était sur le point De quitter ce monde au verset 16 Après ça il continue quand même De réfuter le mensonge de ses amis Qui est en fait le mensonge du diable « Mon cœur, dit Job, est droit devant Dieu » « Non, je ne suis pas coupable » « Au sens où le disent mes pseudo-amis » « Je ne cache rien en vérité à Dieu » « Et je reste docile sous sa main » Ce qui nous amène au dernier point Et là dans la suite et la fin du texte Job va poursuivre son discours En réponse à Eliphase Et vous allez voir que parfois Job va juste exprimer ses pensées à voix haute Parfois il va interpeller directement ses amis À un moment donné il va même interpeller Dieu Et même pour commencer il va interpeller la Terre En tout cas dans tout ce passage Job est en train de dire « Il n’y a que Dieu en fin de compte « Qui puisse me déclarer juste « Car moi ici-bas je vais mourir « Seul et méprisé » Je vous lis la suite et la fin À partir du verset 18 du chapitre 16 « Ô Terre !
ne recouvre pas mon sang « Et que mes cris prennent librement leur essor « Déjà maintenant mon témoin est dans le ciel « Mon répondant est dans les lieux élevés « Mes amis se raillent de moi « C’est Dieu que j’implore avec larmes « Puisse-t-il être l’arbitre entre l’homme et Dieu « Entre le fils d’homme et son ami « Car le nombre de mes années touche à son terme « Et je m’en irai par un sentier d’où je ne reviendrai pas « Mon souffle se perd, mes jours s’éteignent « La tombe m’est réservée « N’y a-t-il pas des moqueurs autour de moi ?
« Et mon œil doit veiller à cause de leurs insultes « Sois donc mon garant auprès de toi-même « Qui d’autre prendrait des engagements pour moi ?
« Car tu as fermé leur cœur au discernement « Aussi ne les laisseras-tu pas triompher « On invite des amis au partage du butin « Mais l’on a des fils dont les yeux se consument « Ils m’avaient placé pour dominer les peuples « Mais je suis devenu celui à qui l’on crache au visage « Mon œil est obscurci par l’irritation « Tous mes membres sont comme une ombre « Les hommes droits en sont stupéfaits « Et l’innocent se soulève contre l’impie « Le juste néanmoins demeure ferme dans sa voie « Celui qui a les mains pures se fortifie de plus en plus « Mais vous tous, recommencez et venez donc « Je ne trouverai pas un sage parmi vous « Mes jours sont passés, mes projets sont anéantis « Les désirs de mon cœur « Et ils prétendent que la nuit c’est le jour « Que la lumière est proche quand les ténèbres sont là « N’est-ce pas le séjour des morts que j’espère pour demeure ?
« C’est dans les ténèbres que je dresserai ma couche « Je crie au gouffre « C’est toi, mon père !
« Et à la verline « Ma mère et ma sœur !
« Mon espérance, où donc est-elle ?
« Mon espérance, qui peut l’apercevoir ?
« Elle descendra vers les barreaux du séjour des morts « Quand nous irons ensemble reposer dans la poussière » Donc vous comprenez bien que tout ça, ça vient après le réquisitoire impitoyable d’Eliphase et son verdict cruel suivi, comme on l’a vu, de l’expression d’un accablement extrême chez Job.
Et donc, après tout ça, Job, il est vraiment à bout.
Il pense qu’il va mourir et il s’écrie « Mais même si je meurs, en étant réputé coupable ici-bas, « je veux quand même qu’il y ait une justice « Même une fois mort, je veux que mon sang continue de parler » dit-il Un peu comme le sang d’Abel qui a crié vers Dieu depuis le sol.
« Et voici tout ce qui me reste comme espoir, dit Job « C’est que mon innocence soit déclarée au moins au ciel « Au moins au ciel « Je constate qu’il n’y a personne pour me défendre ici-bas « J’en conclue donc que seul Dieu peut être mon témoin dans le ciel « L’arbitre entre mes accusateurs et lui-même « Et mon garant auprès de lui-même » Et ensuite, dans les versets qui restent, versets 6 à 16, Job met en relief cette histoire ultime qu’il vient d’exprimer, il le met en relief en rappelant la trajectoire catastrophique de sa vie sur terre « J’ai tout perdu, dit-il, et même mes amis pervertissent la vérité « J’ai plus d’avenir sur la terre, la mort est à ma porte « Mais si je meurs, je meurs avec la conviction d’être juste « C’est-à-dire de n’avoir rien caché à Dieu « Et d’avoir été sincère jusqu’au bout dans ma foi » Job me fait penser à un résistant qui se ferait torturer par la Gestapo comme il y en a eu qui ont été torturés ici à Lyon pendant l’occupation On lui inflige toutes sortes de supplices pour qu’il cède pour qu’il trahisse la cause des gentils pour qu’il se rallie malgré lui à la cause des méchants Mais il tient bon et il persévère jusqu’à la mort bien qu’il n’obtienne aucune délivrance à titre personnel il persévère jusque dans la mort parce qu’il compte sur le fait que la justice va quand même un jour triompher que le combat en vaut la peine, vous comprenez et donc il vaut mieux mourir ainsi que céder même s’il n’y a plus d’espoir pour lui sur la terre Ou bien c’est comme dans Le Retour du Jedi dans la série Star Wars quand Luke Skywalker se fait torturer par l’empereur Palpatine c’est une stratégie pour faire basculer Luke Skywalker du côté obscur de la force Luke Skywalker, ta situation est désespérée tu vois bien que tu as perdu, personne n’est là pour te défendre c’est l’Empire qui triomphe Rejoins-nous maintenant ou sinon meurs avec tes convictions futiles Et Job est dans cette situation dans notre texte il va mourir, seul et méprisé accusé, inculpé par les hommes mais il tient bon parce qu’il est persuadé que Dieu peut être son garant au ciel et vous savez très bien ce que je vais vous dire maintenant comme on l’a vu plein de fois déjà le livre de Job annonce d’avance la suite de l’histoire de la relation entre Dieu et les hommes et ici en particulier les paroles de Job sont d’une incroyable perspicacité Job veut que quelqu’un intercède pour lui au ciel que Dieu soit l’arbitre entre l’homme et Dieu que Dieu soit le garant de Job auprès de Dieu c’est ce que veut Job et il y a une sorte de triangulation entre Dieu, Job et le médiateur que Job désire et Job a compris que ce médiateur doit être Dieu lui-même et bien sûr Job sans le savoir il nous parle de Jésus-Christ ici le seul médiateur entre Dieu et les hommes et s’il est ce médiateur parfait Jésus c’est parce que Jésus justement est Dieu il est Dieu fait homme, Dieu incarné il est véritablement Dieu et véritablement homme à la fois vous voyez Job il a vécu 2000 ans avant la naissance de Jésus et déjà il a une très très bonne christologie, une très bonne théologie de qui est Christ en Jésus en effet Dieu lui-même s’est approché des hommes d’après ce qu’on apprend dans tout le reste de la Bible et il a pris sur lui la peine de nos fautes pour nous en délivrer il en a payé le prix sur la croix étant lui-même mort, seul et méprisé, accusé et inculpé par les hommes alors qu’il était parfaitement innocent mais Jésus est ressuscité le troisième jour et ensuite il est monté au ciel et il s’est assis à la droite de Dieu le Père et depuis son trône dans le ciel, depuis ce jour là jusqu’à aujourd’hui et encore jusqu’à la fin du monde il intercède maintenant perpétuellement pour tous les croyants ça veut dire que si on place notre confiance en Jésus aujourd’hui les fautes qui nous accusaient et qui nous séparaient de Dieu ont été imputées à Jésus sur la croix et sa justice nous a été imputée en retour sur la croix Jésus a pris la place de tous les croyants sincères de tous ceux qui aiment Dieu, qui craignent Dieu, qui sont dociles sous la main de Dieu et qui croient à ses promesses et ça, ça inclut, j’espère, l’ensemble de nous qui sommes ici aujourd’hui j’espère que ça nous inclut, mais surtout ça inclut Job ça inclut Job, Jésus est mort pour Job et bien que Job n’avait encore jamais entendu parler de Jésus il savait pourtant par la foi qu’il serait innocenté au ciel par Dieu lui-même rappelez-vous que Job n’a jamais prétendu être sans péché mais il était persuadé d’être juste entre guillemets juste au sens d’être intègre et droit devant Dieu pour le dire simplement Job était humble devant Dieu et il comptait sur sa grâce il regarde vers Dieu et c’est lui qui l’implore il implore Dieu avec larmes dit-il pour qu’il soit son garant auprès de lui-même c’est la position d’un chrétien et en communion avec Job, nous aussi, si on fait confiance à Dieu on peut dire qu’on a un témoin dans le ciel un arbitre, un garant, un intercesseur, un défenseur qui plaide pour nous vous comprenez, Jésus a réglé la dette de nos péchés, de nos fautes qui nous séparaient de Dieu et maintenant qu’il est ressuscité et qu’il est monté au ciel il présente à Dieu le Père et il fait ça perpétuellement il présente les mérites de son sacrifice il présente le montant de la dette qui a été payée et il le fait perpétuellement en notre faveur si nous sommes attachés à lui par la foi et ça veut dire que Jésus a désarmé Éliphase il a désarmé l’accusateur comme le dit l’apôtre Paul dans le Nouveau Testament il a effacé l’acte rédigé contre nous et dont les dispositions nous étaient contraires il l’a supprimé en le clouant à la croix il a dépouillé les principautés et les pouvoirs et les a publiquement livrées en spectacle en triomphant d’eux par la croix et voilà pourquoi je disais que toute la leçon de ce texte finalement c’était que les croyants peuvent plier sous le poids des accusations ici-bas mais en fin de compte les croyants ont pour eux le meilleur défenseur imaginable qui plaide déjà pour eux dans le ciel on peut être délivré de la culpabilité peut-être que vous traînez avec vous depuis des jours, des semaines ou des années du remords pour des choses que vous avez faites ou dites ou pensées approchez-vous de Jésus déposez tout ça entre ses mains demandez pardon à Dieu demandez pardon aux personnes que vous avez peut-être blessées voyez comment vous pouvez remédier aux conséquences de vos actes mais recevez aussi le pardon de Dieu recevez-le pleinement ce pardon et vivez libre dorénavant car Jésus a enlevé votre culpabilité il vous déclare innocent au ciel et il se porte garant pour vous auprès de Dieu le Père mais peut-être que vous ressentez une culpabilité diffuse et persistante et cette culpabilité-là est amplifiée quand les choses vont mal dans votre vie mes amis, je pense que ça c’est la voie d’Eliphase dans votre vie c’est une fausse culpabilité si votre cœur est sincère devant Dieu si vous avez examiné votre vie si vous êtes humble et docile devant la parole de Dieu, les saintes écritures et que vous ne voyez pas ce que vous avez fait de mal c’est probablement que vous n’avez rien fait de mal et que cette culpabilité c’est un fardeau cruel que le diable veut vous faire porter c’est peut-être dur à croire que ce ne sont pas les calomnies de votre collègue qui définissent qui vous êtes ni le harcèlement de vos camarades à l’école ni les reproches injustes que telle ou telle figure d’autorité vous a fait dans votre entourage tournez-vous vers Jésus et voyez ce qu’il a fait pour vous et comprenez que Dieu n’est pas contre vous il ne vous accuse pas pour une raison très simple, c’est qu’il n’accuse pas Jésus il vous aime parce qu’il aime son fils Jésus vous avez pour toujours un défenseur dans le ciel Amen, prions Notre Dieu, merci de nous rappeler ce matin que tu as tout fait pour nous délivrer c’est nous qui avons tendance à vouloir porter des fardeaux inutiles sur nos épaules aide-nous à avoir foi en tes promesses aide-nous à être docile sous ta main aide-nous à être sincère et humble comme Job et aide-nous à grandir ainsi dans l’assurance que tu nous aimes que tu nous pardonnes vraiment et que l’accusateur a été désarmé et nous te bénissons et nous te louons pour ce que tu as accompli pour nous par Jésus Christ ton fils et c’est en son nom que nous prions Amen
Découvrez le commentaire d’Alexandre Sarran sur le livre de Job
L’auteur nous propose une réflexion existentielle, en compagnie d’un personnage biblique célèbre, à la fois pour les souffrances qu’il a endurées et pour sa persévérance dans la foi : Job.
Au travers d’un exposé suivi, pastoral et hautement pratique du livre de Job, cet ouvrage s’adresse aux malheureux et à ceux qui les entourent. En nous apportant une vision plus claire du monde et de son ambivalence, il nous permettra de mieux comprendre les douleurs qui peuvent habiter notre condition humaine.
Job, le malheur et la foi aux éditions La Rochelle
Alexandre Sarran est le pasteur de l’Église Lyon Gerland, une église réformée évangélique en cours d’implantation, située depuis 2011 dans un quartier de Lyon en plein renouveau. Après des études de musicologie qui l’ont conduit jusqu’à la maîtrise, Alexandre a fait sa formation théologique à distance avec la Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence). Alexandre est le mari (privilégié) de Suzanne, et le père (débordé) de six enfants.