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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Chroniques 11 – 12 ; Hébreux 13 ; Amos 7 ; Luc 2

La formule de bénédiction d’Hébreux 13.20-21 invite à prolonger la réflexion. Faisons quelques observations.

1° L’accent de la prière est double : l’auteur demande d’abord que Dieu « vous [les lecteurs chrétiens] rende aptes à tout ce qui est bien pour faire sa volonté » ; ensuite, « qu’il fasse en nous ce qui lui est agréable » (v. 21). L’auteur insiste donc beaucoup sur la nécessité de faire la volonté de Dieu, sur une manière de vivre qui lui plaise. La prière est certes adressée à Dieu pour les chrétiens, mais c’est bien Dieu et ce qui lui est agréable qui sont au centre de la requête. La prière la plus importante que nous puissions adresser en faveur des chrétiens est qu’ils fassent la volonté de Dieu, que Dieu opère en eux ce qui lui est agréable.

2° Le changement de personne du vous au nous ne signifie pas que la première requête concerne les lecteurs et la seconde l’auteur. Le pronom personnel nous est certainement inclusif, c’est-à-dire qu’il englobe l’auteur et les destinataires, autrement dit les chrétiens de partout. Le passage du vous au nous a pu être motivé, en partie du moins, par le désir de ne pas donner l’impression que l’auteur prie Dieu pour que les autres fassent sa volonté et que lui-même pourrait en être dispensé.

3° Dieu est qualifié de « Dieu de paix » (v. 20). Il ne s’agit pas avant tout de la paix psychologique, de la paix intérieure, celle du cœur ou de l’âme. La paix dont il est question (comme le montrent les chapitres 9 et 10) est la paix objective avec Dieu, la réconciliation des rebelles coupables avec leur Créateur et leur Rédempteur. L’auteur supplie le Dieu qui réconcilie les pécheurs de les équiper pour les rendre conformes à sa volonté.

4° Ce Dieu « a ramené d’entre les morts […] notre Seigneur Jésus » (v. 20). C’est là un thème constant qui parcourt tout le Nouveau Testament : Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts. Mais ce passage précise qu’il l’a fait « par le sang d’une alliance éternelle » (v. 20). Il s’agit du sang de Jésus, de la mort de Jésus qui inaugure la nouvelle alliance (comme le montrent clairement les chapitres 8 à 10) ; cette alliance n’est pas un expédient temporaire, mais elle est d’un pouvoir contraignant éternel. À première vue, il pourrait sembler étrange que Dieu ait ressuscité Jésus par le sang de Jésus, par la mort de Jésus. Le sens de ce passage est vraisemblablement celui-ci : l’alliance éternelle inaugurée par la mort efficace de Jésus, par son sacrifice complet, par son expiation parfaite, exprimée dans le cri : « Tout est accompli » (Jean 19.30), constitue le fondement inébranlable en vertu duquel il était juste que Dieu ressuscite Jésus et l’approuve.

5° Jésus est lui-même le grand berger des brebis. Plusieurs images viennent à l’esprit. Dieu avait promis de paître son peuple ; il enverrait même le roi davidique pour accomplir cette mission (Ézéchiel 34). Mais par-dessus tout, le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis (Jean 10 ; voir la méditation du 20 mars). Il n’est donc pas étonnant que la prière monte vers Dieu « par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles » (v. 21).

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