Les conducteurs de louange exercent une influence considérable sur l’assemblée. Leurs propos et leur exemple façonnent la manière dont l’Église adore. La réussite de leur conduite mène à de grandes victoires spirituelles, où l’assemblée se positionne contre les idoles des cœurs pour mettre Christ en premier. Conduire la louange est une grande responsabilité et un grand privilège, qui exigent aussi une pleine consécration spirituelle. Il ne suffit pas d’être un musicien doué pour conduire la louange, il faut de la maturité spirituelle.
#1 défi : mûris ta vie de prière
Il est essentiel que le culte entier respire de prière, et il est particulièrement approprié pour un conducteur de louange de prier. Nous ne pouvons minimiser l’impact de ses prières. Elles sont essentielles pour montrer que les cultes sont offerts à Dieu, qu’il en est l’auditoire principal, mais aussi parce qu’elles modélisent comment prier.
La prière est souvent l’un des grands points faibles des chrétiens. Nous prions peu, pas toujours de manière appropriée, avec beaucoup d’indiscipline. Mais j’ai peur que ce soit souvent ce modèle qui est montré pendant les cultes : des prières décousues, qui manquent de clarté, immatures, déséquilibrées.
Les gens ont du mal à prier, et ont besoin de prières réfléchies, bibliques, matures, qui reflètent une vie de prière réfléchie, biblique, et mature.
Qu’il le veuille ou non, le conducteur de louange, par sa position, sur l’estrade, devant, sert de modèle à l’assemblée. Sa prière sert d’exemple. Non seulement il prie, mais ses prières montrent à l’assemblée comment prier.
La louange est une forme de prière, et ceux qui conduisent en public devraient être fidèles dans la sphère privée.
#2 défi : mûris ta compréhension de la Parole
Un conducteur de louange est aussi un exemple dans sa manière d’interpréter et d’appliquer la Bible. La manière dont il gère les Écritures pendant son animation sert de modèle à toute l’assemblée sur la manière appropriée d’approcher la Bible, de la méditer, de l’internaliser, de la mettre en pratique.
Les brèves méditations des conducteurs de louange ne sont pas juste des « bouche-trous » entre les chants. Elles montrent à l’assemblée comment une personne utilise la Parole pour nourrir son adoration, comment elle est impactée au plus profond de son cœur par les vérités bibliques.
Malheureusement, c’est souvent pendant la conduite de la louange que nous voyons la Bible être massacrée par des interprétations hors contexte, des méditations superficielles, des lectures sans passion, fraîcheur ou impact.
Rares sont les personnes qui peuvent dans la semaine prendre autant de temps que le prédicateur pour creuser la profondeur des Écritures. Peu de personnes sont qualifiées pour sonder, étudier et dispenser droitement la Parole. Mais tous les chrétiens sont appelés à méditer la Parole et l’appliquer pour leurs vies, et les prises de parole du conducteur de louange en sont souvent un excellent exemple.
#3 défi : mûris ta lutte contre les idoles
La louange en commun est un combat spirituel, un combat contre les idoles du cœur. Les Psaumes nous donnent un excellent exemple de chants qui sont à la fois un appel à adorer Dieu et à se détourner des idoles.
Lorsque le conducteur cherche l’attention de l’assemblée pour qu’elle tourne les regards vers Christ, c’est aussi souvent pour aider l’assemblée à se détourner de tout ce qui n’est pas de Christ. La louange du Dieu vivant est profondément liée au combat contre les idoles, contre les distractions mondaines, les mensonges de notre génération, les plaisirs imposteurs.
Un conducteur de louange devrait ainsi être une personne très consciente du combat spirituel et de son besoin constant de vaincre les idoles de son propre cœur. Il doit de toute évidence montrer par sa vie que Christ est en premier, et qu’il n’est pas soumis aux passions de ce monde.
#4 défi : mûris ton humilité
Le rôle du conducteur de louange est de devenir transparent : que le plus rapidement possible les gens de l’assemblée ne pensent plus à lui, mais à Christ. Conduire dans la louange, c’est conduire à Christ. Un conducteur de louange exerce la grande responsabilité de présenter Christ comme il est vraiment, dans toute sa gloire, toute sa majesté, toute sa dignité, et cela ne peut se faire quand on lui fait concurrence.
« Il faut qu’il croisse et que je diminue », disait Jean-Baptiste (Jean 3.30). Ceci devrait être le but de tout conducteur de louange. L’humilité est une qualité vers laquelle devrait aspirer chaque croyant, et encore plus ceux qui ont une responsabilité dans l’Église.
Nous ne pouvons minimiser l’impact bienfaisant d’un conducteur de louange dont le caractère honore Dieu et dont l’humilité sert d’exemple à l’assemblée. Une Église qui respire l’humilité dans ses cultes et sa louange sera grandement utilisée par Dieu.
#5 défi : mûris ton amour fraternel
La plus grande motivation du conducteur de louange doit être son amour pour Dieu. Sa 2e plus grande motivation devrait être son amour pour ses frères et sœurs en Christ. La tentation est grande dans le ministère de la louange, d’aimer faire de la musique plus que d’aimer les personnes à qui s’adresse cette musique. Tout chrétien devrait être profondément motivé par l’amour du prochain, peu importe à quel point il est bon artiste ! Le ministère de la louange est un service pour l’assemblée et devrait être saturé d’amour, autant dans les relations à l’intérieur de l’équipe que par l’attention portée envers l’assemblée pendant ce temps offert au Seigneur.
Le but de tout ministère n’est pas de bénir un programme, mais de bénir des gens. Un programme peut être bien réussi, mais s’il n’a pas l’amour, il ne sert à rien (1 Corinthiens 13.3).
#6 défi : mûris ta vie de reconnaissance
Mon dernier encouragement pour les conducteurs de louange est de grandir en reconnaissance. Louange et reconnaissance sont synonymes. Dieu nous fait grâce, alors nous rendons grâce. Dieu est bon, alors nous le proclamons.
Vivre dans la reconnaissance, c’est vivre dans la maturité de la foi, en cherchant à répondre autant que possible à la grâce de Dieu, en cherchant autant que possible à voir cette grâce dans nos vies, à mûrir pour la discerner dans toutes ses nuances, toutes ses beautés, toute sa générosité.
Il ne faut pas que le dimanche matin soit le seul moment où nous exprimions notre reconnaissance ! Au contraire, plus notre vie de louange est régulière et naturelle, plus nous serons aptes à conduire toute l’assemblée dans une louange vivante, authentique, puissante et transformatrice !