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Prendre soin les uns des autres ?

Je me souviens avoir entendu un pasteur d’une grande Église – à une conférence sur le counseling – dire qu’il n’allait pas embaucher plus de pasteurs-conseillers dans son équipe pastorale. Il était en train de dire qu’il avait dans le passé embauché de très bons conseillers pastoraux, dont les agendas s’étaient si vite remplis de rendez-vous de counseling qu’ils n’avaient plus de temps pour équiper le reste du corps de Christ à se conseiller les uns les autres. Sa décision était sensée.

Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, 

Éphésiens 4:11-12 

La direction de l’Église a reçu le mandat d’équiper l’assemblée à prendre soin les uns des autres.

Vous ne vous sentez peut-être pas à la hauteur, mais Dieu aime voir l’Église grandir par le ministère de gens faibles, qui ne semblent pas être qualifiés d’un point de vue humain.

Ce ministère laïc est une chose extraordinaire. Nous n’avons plus besoin d’une onction particulière (même si elle était temporaire) pour partager une parole prophétique de direction et de sagesse. Nous faisons maintenant partie d’une alliance nouvelle, dans laquelle l’Esprit a été donné à tous ceux qui ont placé leur foi en Jésus. Le ministère laïc est une des bénédictions principales de la Pentecôte. Vous ne vous sentez peut-être pas à la hauteur, mais Dieu aime voir l’Église grandir par le ministère de gens faibles, qui ne semblent pas être qualifiés d’un point de vue humain.
(1 Corinthiens 1:27-29)

C’est fort probablement déjà le cas dans votre Église. Les gens parlent de leurs difficultés aux autres et prient les uns pour les autres. Il est certain que cela se fait parmi les femmes ; et parfois parmi les hommes. L’objectif à atteindre, c’est que cela se fasse de plus en plus, et avec toujours plus d’amour et de sagesse.

La définition du counseling

Le terme « counseling » vous dérange peut-être dans le processus. On y voit souvent une connotation professionnelle qui pourrait exposer l’Église à des risques au niveau légal. Ce que nous espérons encourager, ce sont des conversations toujours plus sages et édifiantes. Voilà ce qu’est le counseling. Nous avons tous besoin de le vivre et de le faire vivre.

Dans vos efforts visant à mieux équiper votre communauté, considérez les deux questions suivantes :

  1. Comment pouvez-vous favoriser une culture d’église dans laquelle les gens sont ouverts au sujet de leurs difficultés ? Ceci implique de considérer aussi vos prédications et la manière dont les responsables se parlent entre eux. Un soin mutuel des âmes ne peut être vécu que dans une Église qui n’a pas peur de dire que nous avons tous nos difficultés, et qui invite les gens à en parler.
  2. Quelles sont les compétences de base que chacun dans l’église devrait développer ? Par exemple : parlez moins et écoutez davantage ; suivez le fil des émotions que vous décrit la personne à qui vous parlez, car ce fil vous mènera à voir ce qui est vraiment important à ses yeux ; lorsque vous ne savez pas quoi dire, priez ; établissez des liens pertinents entre les difficultés de la vie et Jésus. Ce sont là quelques éléments essentiels que vous pourriez prendre en considération.

Notre époque est remplie d’épreuves personnelles.

Un soin mutuel des âmes ne peut être vécu que dans une Église qui n’a pas peur de dire que nous avons tous nos difficultés, et qui invite les gens à en parler.

Certaines de ces épreuves sont vieilles comme le monde, comme l’anxiété, la dépression, les dépendances, la honte et la colère. Mais notre génération connaît aussi des épreuves qui lui sont propres, comme l’addiction à Internet et l’isolement qu’elle provoque, ou encore certains diagnostics de maladies psychiatriques. Toutes ces épreuves peuvent être aidées par l’engagement significatif qu’offre une communauté d’église sage et aimante.

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