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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Josué 5 ; Psaumes 132 – 134 ; Ésaïe 65 ; Matthieu 13

Ésaïe avait prié : « Ah ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais… » (Ésaïe 63.19b). Maintenant (Ésaïe 65), Dieu répond par deux perspectives complémentaires.

1° Il déclare qu’il n’est pas aussi distant qu’Ésaïe le pense. Tout au long de l’histoire troublée d’Israël, Dieu n’a cessé de se révéler (v. 1). Par l’entremise d’une longue succession de prophètes, il s’est fait connaître à une nation qui ne lui demandait rien, ne le cherchait pas, et n’invoquait pas son nom. Il ne cessait de répéter : « Me voici, me voici ! » (v. 1). Cependant, Israël était un peuple à la nuque raide qui marchait « dans une voie mauvaise au gré de ses pensées » (v. 2). Ésaïe souhaite incontestablement que Dieu s’approche, mais par sa rébellion constante dans tous les domaines, le peuple dit : « Retire-toi, ne m’approche pas, car je te sanctifierais… » (v. 5). Cette façon de se croire meilleur que Dieu est très répandue de nos jours. Nous sommes tellement axés sur la « spiritualité » et tellement soucieux de nous disculper dans tous les domaines que nous ne pouvons nous permettre d’obéir à ce que Dieu dit. Nous jugeons ses dires déraisonnables ; nous sommes plus sages, plus saints et meilleurs que lui. Cette attitude entraîne son jugement.

2° En dépit de la menace de jugement qui frappera les uns, Dieu présente un tableau radicalement différent pour les autres, le reste fidèle qui cherche sa face dans la contrition et la foi. Il leur promet bien autre chose que la simple sécurité dans une Sion géographique. Il ne leur réserve rien de moins que « de nouveaux cieux et une nouvelle terre » (v. 17). Telle est finalement la signification de « Jérusalem » (v. 18-19) ; comme dans Apocalypse 21, Jérusalem est moins un centre dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre qu’une autre façon de conceptualiser cette réalité dans son ensemble. La vision est grandiose (v. 17-25), proche de ce qui a déjà été entrevu plus tôt (2.2-5 ; chap. 11). En revanche, elle n’est pas pour tous sans exception. D’une manière aussi claire que dans n’importe quel autre chapitre du livre, ce passage fait une distinction entre, d’un côté ceux que Dieu a élus (v. 22), les bénis de l’Éternel (v. 23), ceux qui le cherchent (v. 10), ses serviteurs (v. 9), et de l’autre, ceux qui sont décrits dans les sept premiers versets, qui s’adonnent à la magie, qui misent sur les dieux de la Fortune et du Destin (Gad et Meni, v. 11). Le comble est que lorsque Dieu a appelé, ils n’ont pas répondu ; quand il a parlé, ils n’ont pas écouté. « Mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux et vous avez choisi ce qui me déplaît » (v. 12). La différence n’apparaît nulle part plus clairement que dans les versets 13 à 16 : « Mes serviteurs », déclare Dieu, jouiront des bénédictions les plus exquises, mais ceux auxquels il s’adresse en disant « vous » connaîtront l’abandon total et la réprobation.

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