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Le livre contient 30 méditations qui peuvent être lues quotidiennement sur un mois. Les méditations sont basées sur des textes de référence très bien choisis des réformateurs. Ils illustrent dans leur meilleure clarté les thèmes relatifs à la justice imputée par Christ, au salut par grâce, à la providence et au libre arbitre cher aux réformateurs, mais aussi à la prière, aux œuvres, à la cène et à notre relation aux autorités.

Chaque méditation est accompagnée d’un verset biblique à retenir et d’une prière.

Une large place est accordée à Luther.

Avec la doctrine de l’expiation, nous arrivons vers ce qui est indiscutablement le centre, le cœur et le plus extraordinaire de la foi chrétienne.

Sauvé par grâce

Sauvé par grâce

Excelsis. 144 pages.

Le salut par la grâce, par le moyen de la foi, tel que nous l’enseigne l’Écriture seule : c’est ce que la Réforme protestante du XVIe siècle a permis à l’Église de redécouvrir. Cet ouvrage nous offre la possibilité de mesurer l’actualité de la pensée des réformateurs du XVIe siècle à travers quelques-uns de leurs écrits qui ont marqué et forgé la foi des chrétiens, jusqu’à aujourd’hui. Le format de la série « 30 jours », qui a déjà fait ses preuves avec plusieurs titres, permet de prendre le temps de la méditation et de la réflexion sur ces textes fondateurs.

On trouve dans ce livre 30 jours de méditations quotidiennes basées sur les textes de référence des grands réformateurs du XVIe siècle : sur la liberté chrétienne, sur la Bible, sur la foi, sur la prière, sur l’Église, sur le Saint-Esprit, entre autres. Chaque méditation est accompagnée d’un verset biblique à retenir et d’une prière, pour que cette immersion dans la Réforme se traduise par une structuration de la foi et par un enrichissement de la vie spirituelle. Le livre comprend aussi quatre études bibliques portant sur des textes clés, à utiliser seul ou en groupe.

Ces textes fondamentaux du XVIe siècle, de Luther, de Zwingli, de Calvin, de Menno Simons, sont notre héritage. Sommes-nous prêts à nous l’approprier ?

Excelsis. 144 pages.


Luther et la justice imputée

Précisons d’emblée que le Nouveau Testament ne fournit nulle part une théorie complète de la rédemption ! Cela a été la tâche des théologiens, au fil de l’histoire de l’église, de développer des théories qui intègrent les différentes données bibliques.

Il a d’abord fallu prendre les textes qui parlent de la mort du Christ comme d’un sacrifice. Telle fut, entre autre, la tâche la plus considérable des réformateurs et plus particulièrement du moine allemand Martin Luther (1483- 1546). Le jeune Luther est troublé par le sentiment aigu qu’il a de son péché et de son incapacité à plaire à Dieu jusqu’au jour où il découvre que :

“La justice de Dieu est révélée dans l’Évangile, comme il écrit: le juste vivra par la foi” Habaquq 1.1-5, 2.1-4 ; Romains 1.15-17 ; Hébreux 10.38.

Dès lors, ses yeux s’ouvriront enfin sur le véritable sens du mot justice dans son contexte biblique, justice imputée à l’injustice, justice donnée, justice reçue et non justice acquise par les forces humaines. Il est donc sauvé par grâce ! Ses tourments intérieurs cessent.

Cette illumination fait suite à un long cheminement marqué par une conscience inquiète. L’Écriture devient très tôt pour lui la norme de sa pensée et de son cheminement. Luther sait à présent que son salut ne repose pas sur sa justice, elle est souillée, elle n’atteindra jamais le but.

Sa justice repose sur celle d’un autre, parfaite, qui lui est imputée, donnée, gratuitement ! Un cadeau immérité !

C’est ainsi qu’il comprend le mot “substitution “. Jésus est mort à sa place. Mourir à la place de quelqu’un, c’est subir le châtiment de la peine capitale que celui-ci aurait due subir.

Mais pourquoi une exécution ?

L’idée d’une exécution évoque celle d’une mort nécessaire. La personne condamnée doit mourir. Son péché en est la cause. Elle a manqué aux exigences divines contenues dans la loi et elle est sous la colère divine. Celui qui pèche mourra ! Ézéchiel 18.20. Nul ne peut enfreindre la loi de Dieu sans en subir les conséquences.

L’autre réformateur dont l’influence a été et reste majeure est Calvin.

Calvin, théologien, mais également homme de loi, utilise le mieux toute la rhétorique judiciaire pour expliquer notre état désespéré de condamné à mort devant Dieu. Jésus prend notre place.

Là aussi, les textes de Calvin sont très bien choisis !

Selon Calvin, Jésus n’a pas été sacrifié rituellement, comme une sorte d’offrande, mais exécuté judiciairement. Il y a eu un procès ; il a été déclaré coupable et condamné à être exécuté. Ceci, à notre place ! Et par amour pour nous !

Le sacrifice substitutif du Christ est central dans l’œuvre de Luther. Et le caractère judiciaire de ce sacrifice est central pour Calvin. Les deux réformateurs se rejoignent et se complètent.

Les 95 thèses

Enfin, souvenons-nous que Luther affiche ses 95 thèses sur les portes de l’église de Wittenberg en réaction à ce qui lui paraît un scandale, les indulgences. Un immense camouflet face au sacrifice du Christ offert gratuitement et reçu par la foi seule… Ces indulgences consistaient en remises de peine(au raccourcissement du séjour au purgatoire) que l’on acquérait avec de l’argent.

La place de la Parole de Dieu

C’est LA place de choix parmi tous les réformateurs. C’est d’Elle et par l’Esprit que naît et vit l’église. C’est même le principal bien et le plus précieux que nous ayons en ce monde… c’est la clé qui nous ouvre le Royaume de Dieu pour nous y introduire…

L’œuvre la plus importante de Luther est peut-être d’avoir traduit le Nouveau-Testament en allemand pour rendre la parole de Dieu accessible au peuple.

Conclusion

Il faut remercier sincèrement l’auteur de “sauvé par grâce” d’être allé chercher ces textes essentiels des réformateurs.

Pourquoi ? Il semblerait qu’une “aile du mouvement évangélique mondial a rejeté le substitution pénale” (Henri Blocher dans un récent article du Christianisme aujourd’hui, mars 2017) et dans ce sens, “on est en droit de parler d’hérésie !”


Livre : Sauvé par grâce… 30 jours pour mieux connaître les écrits des Réformateurs. Par Isabelle Olekhnovitch, édition Excelsis, 2017.

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