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Ne suis-je vraiment que mon cerveau ? L’âme est-elle une croyance dépassée ? Ne suis-je qu’une simple machine ? Mon libre arbitre est-il une illusion ? Suis-je programmé pour croire ? L’expérience religieuse n’est-elle qu’une activité cérébrale ?

C’est à ces questions que tente de répondre le livre…

À travers cet ouvrage, l’auteure a voulu démontrer que si notre monde s’étend au-delà de ce que nous pouvons voir, alors nous devons répondre « non » à chacune de ces questions. Nous sommes tellement plus que notre cerveau. Notre cerveau ne pense pas, c’est nous qui pensons, en nous servant de notre cerveau. Nous possédons un esprit conscient, qui est distinct de notre cerveau tout en interagissant avec lui. C’est moi qui réfléchis, pas mon cerveau !

Ne suis-je que mon cerveau ?

Ne suis-je que mon cerveau ?

BLF Éditions. 180 pages.

Vous est-il déjà arrivé de penser au fait de penser?

Cet exercice peut soulever toutes sortes de questions: nos actions sont-elles toutes guidées par notre cerveau? Sommes-nous autre chose que la somme de nos connexions neuronales? Sommes-nous plus que la matière grise logée dans notre boîte crânienne? Sommes-nous réellement libres de nos choix?

Dans ce livre clair et concis, Sharon Dirckx (prononcez «Dirix»), docteure en sciences du cerveau, aide nos cerveaux à réfléchir à… nos cerveaux. En s’appuyant sur les travaux de biologistes, de philosophes, de psychologues et de théologiens, l’auteure crée des passerelles entre les neurosciences et la foi chrétienne. De quoi proposer des réponses aux questions fondamentales de notre existence. Préparez-vous à être étonné par votre cerveau et peut-être même à découvrir qui vous êtes réellement!

BLF Éditions. 180 pages.

Mais qu’est-ce qu’un être humain, au juste ?

Ne sommes-nous qu’une espèce supérieure de primates comme le prétendent certains ? Sommes-nous des machines ?

L’industrie de la mode affirme : « Vous êtes votre corps. » La sphère financière proclame : « Vous êtes ce que vous gagnez. » Les politiques nous disent : « Vous êtes l’influence que vous exercez », et le monde académique : « Vous êtes ce que vous publiez. »

Mais la voix des neurosciences est l’une de celles qui crient le plus fort : « Vous êtes votre cerveau. Vous êtes vos neurones. Pourquoi est-ce que vous pouvez penser ? Parce que vos neurones sont actifs. »

Comprendre quelqu’un, c’est comprendre son cerveau. Et comprendre le cerveau de quelqu’un, c’est comprendre cette personne !

Que faut-il penser de cela ?

Pour commencer, l’auteure relève qu’il serait peut-être sage d’envisager que les neurosciences seules ne soient pas en mesure d’apporter une réponse satisfaisante. Si, à première vue, cette question semble relever du domaine scientifique, parce qu’elle concerne un organe de notre corps, notre cerveau, en réalité, il s’agit surtout d’une question philosophique à propos de l’identité humaine.

Les neurosciences expliquent comment le cerveau fonctionne. Mais comprendre ce qu’est une personne est une question tout à fait différente. Pour y répondre, l’auteure va au-delà de la méthode scientifique. Elle interroge la philosophie, l’éthique et surtout, la théologie.

Elle conclut « qu’il y a plus que des neurones dans notre tête, il y a aussi des pensées et une conscience. » On ressent, perçoit, pense, désire et, surtout, on raisonne. On est habité par des sentiments, des émotions, des souvenirs, etc.

Si la conscience et le cerveau sont une seule et même entité, pensées, souvenirs et émotions ne sont que le produit de neurones en action. Ni plus ni moins. Cette thèse, très répandue, est connue sous le nom de « physicalisme réductionniste. »

L’auteure ne défend pas cette thèse !

Il existe d’autres descriptions de la relation esprit-cerveau, tout à fait plausibles et convaincantes, aujourd’hui dans la sphère intellectuelle. Elles défendent un esprit et une conscience distincts, le cerveau interagissant avec la conscience, sans que cette dernière en soit dépendante.

Réduire ce que nous sommes à nos neurones uniquement n’est plus une réponse satisfaisante.

Une grande partie de ce que nous sommes vient d’une vie intérieure invisible composée de pensées, de souvenirs, d’émotions et de décisions. Rien de tout cela n’est contenu dans l’activité électrique des neurones, dans les neurotransmetteurs, ou dans les variations de flux sanguin, relève l’auteure.

Si je ne suis pas que mon cerveau, alors que suis-je de plus ?

Tous les chrétiens admettent que l’être humain est plus qu’un être physique.

Aristote disait que ce qui fait une personne, c’est l’union du corps et de l’âme, c’est-à-dire, l’union de la « matière » et de la « forme. »

Ensuite, Augustin d’Hippone (354-430), théologien du IVe siècle, introduit dans le christianisme la notion d’« âme immatérielle et éternelle » décrite par Platon. De là se répand l’idée que l’être humain serait en fait une âme immatérielle qui occuperait un corps matériel pour un temps, en attendant de le quitter pour rejoindre Dieu.

L’Ancien Testament utilise plus de 750 fois le mot nephesh pour parler de la conscience. Ce mot désigne l’essence d’une personne, physique et surtout immatérielle. Le siège des émotions, de la volonté et des désirs.

Deutéronome. 6.5 met en relation le sentiment d’amour avec la conscience nephesh.

Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme nephesh et de toute ta force.

Le Nouveau Testament traduit nephesh en grec par psyche. Le français ne dispose que du terme « âme », le grec, lui, possède tout un panel de mots pour traduire nephesh. S’il avait été question d’une réalité strictement biologique, le mot bios aurait été utilisé dans la Bible, et non le mot psyche. Le choix du mot psyche dans le Nouveau Testament indique clairement une entité qui va au-delà du monde physique.

Mais qu’est-ce que la conscience humaine, au juste ?

Notre conscience, c’est tout ce que nous pouvons percevoir, à l’intérieur et à l’extérieur de nous-mêmes. C’est ce qui nous permet de vivre et de penser à la première personne. Grâce à ma conscience, je peux interpréter l’odeur du café, les cris et la musique, etc. Le fait de décharger ses états d’âme auprès de quelqu’un ou sur une feuille de papier après une dure journée relève de la conscience. Par notre conscience, nous savons que nous sommes la même personne aujourd’hui qu’hier et que demain. La formule « je pense, donc je suis » de Descartes était une expression de sa conscience.

Comment étudier la conscience ?

Il est certes possible de connaître l’intérieur du cerveau en mesurant les substances chimiques et l’activité électrique, mais nous ne pouvons pas étudier la conscience de la même manière. La seule façon de savoir ce qui se passe dans l’esprit de quelqu’un, c’est de lui demander de nous raconter son monde intérieur.

La conscience est-elle le cerveau ?

Plusieurs théories se font régulièrement entendre dans le milieu physicaliste réductionniste (qui soutient que nous pouvons réduire l’esprit à des processus physiques et chimiques). L’une d’elles affirme que les sciences du cerveau sont en mesure d’accéder à la conscience, de la comprendre et de l’expliquer. L’autre soutient que la conscience n’est qu’une illusion. Toutes les deux considèrent que la conscience est synonyme d’activité cérébrale. Autrement dit, notre conscience n’est rien de plus que notre cerveau. L’auteure, comme déjà dit, ne souscrit pas à cette position !

Un lien existe certes entre nos neurones et nos pensées, mais ces dernières ne sont pas esclaves du cerveau.

La conscience et le cerveau sont donc deux entités distinctes.

La conscience est indépendante du cerveau

  1. La conscience est un produit du cerveau.
  2. Tous les êtres vivants possèdent une conscience.
  3. La conscience est indépendante du cerveau.

La troisième variante est retenue par l’auteure…

Les expériences de mort imminente sont l’un des principaux arguments avancés contre la thèse de la conscience comme produit du cerveau. Si la conscience dépendait du cerveau, elle cesserait d’exister lorsque le cerveau meurt. Les EMI ne prouvent-t-elles pas que nous pouvons rester conscients lorsque notre cerveau ne fonctionne plus ?

Les expériences de mort imminente peuvent alimenter l’idée que la conscience est indépendante du cerveau et lui survit. Cela dit, il me paraît difficile, voire impossible de construire une théologie de la vie après la vie sur la base de témoignages de EMI.

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