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Quand une chose bonne devient une idole

Parfois, nous désirons des choses qui ne sont pas bonnes. La plu- part du temps, en revanche, nous désirons des choses bonnes, mais nous les désirons trop. Vouloir tromper notre conjoint ou voler quelque chose est clairement mauvais. Cependant, même un désir louable, comme celui de vouloir

avoir des enfants obéissants ou de vouloir bien faire notre travail, peut devenir
une mauvaise chose, s’il prend, en nous,
la place du Dieu d’amour qui nous a
créés. La Bible appelle cela l’idolâtrie. L’idolâtrie, c’est vouloir, ai- mer et chérir quelque chose ou quelqu’un plus que Dieu. Tout peut devenir une idole: une chose que nous possédons, une relation, un idéal, un emploi… Tout ce en quoi nous trouvons notre identité ou notre valeur est une idole. Ce sont les choses dont nous avons «besoin», en dehors du Dieu véritable, pour être heureux. Et l’idolâtrie est à la racine même de notre colère. Voilà pourquoi la colère représente un tel problème aux yeux de Jésus. Car elle montre que nous adorons quelque chose ou quelqu’un d’autre que lui.

Si vous n’en êtes pas convaincu(e), pensez à la dernière fois que vous vous êtes mis(e) en colère. Que cherchiez-vous à ce mo- ment-là? Essayez de déterminer quel était le désir sous-jacent de votre cœur. De quoi pensez-vous avoir besoin pour être heureux? Et comment réagissez-vous lorsque cette «chose» est menacée? Quand nous nous accrochons à autre chose qu’à Jésus pour trou- ver le bonheur, nous nous comportons comme des non-croyants. Lorsque nous regardons de haut ceux qui nous entourent et que nous les traitons avec mépris à cause de leur attitude à notre égard, nous n’agissons pas comme des disciples du Seigneur Jésus.

Et, franchement, l’idolâtrie ne paie pas. Quand nous adorons des idoles, nous ne récoltons que le vide, la frustration et la douleur. Car la Bible dit: «Ceux qui s’attachent à des idoles sans consistance éloignent d’eux la bonté» (Jonas 2.9).

Si nous cherchons le bonheur en rejetant Jésus et en menant notre vie comme bon nous semble, nous découvrirons que nos idoles sont réellement de faux dieux, des dieux inertes et qui ne tiennent pas leurs promesses.

Et pourtant Jésus l’a dit. 10 paroles révolutionnaires qui dérangent

Et pourtant Jésus l’a dit. 10 paroles révolutionnaires qui dérangent

Ourania. 176.

Ces paroles de Jésus nous sont familières ; nous les connaissons même par coeur. Mais en avons-nous vraiment saisi le sens ? Sommes-nous prêts à les vivre concrètement, au quotidien ? Sommes-nous par exemple d’accord de « renoncer à nous-mêmes », d’« aimer nos ennemis », de « servir Dieu et non l’argent » et même d’« être persécutés » ?

Un ouvrage qui, selon les mots de l’auteur, « remet totalement en question nos “critères de faisabilité” », nous bouscule et nous conduit à prendre Jésus réellement au sérieux… pour notre bien.

Ourania. 176.

Ayant essayé de mieux comprendre ce qu’est la colère, revenons maintenant à ce qu’en a dit Jésus précisément, et voyons si nous saisissons mieux pourquoi il a dit cela.

 

L’important, c’est moi… Mais non!

Si des meurtres sont commis, c’est parce que leurs auteurs laissent libre cours à leurs émotions lorsque la colère commence à s’introduire dans leur cœur. Et s’ils laissent ces émotions s’installer, c’est parce qu’ils manquent de maîtrise d’eux-mêmes ou qu’ils n’ont plus peur des conséquences.

La colère peut conduire au meurtre quand nous rejetons quel- qu’un et que nous nous plaçons au-dessus de cette personne. Alors, nous traitons les gens d’imbéciles, de «loosers» ou d’idiots. C’est ce que j’aime appeler mon «vaisseau d’autojustification». Je sais que ça fait un peu Star Trek, mais restez avec moi, car je pense que vous allez comprendre que vous en possédez un aussi! Nous l’utilisons pour prendre nos distances vis-à-vis de ceux que nous dénigrons et qualifions d’idiots, ce qui nous permet ensuite de les traiter comme des personnes «différentes» de nous. En réalité, la colère les déshumanise. Par conséquent, le meurtre qui était auparavant un acte inconcevable devient alors envisageable.

Le principal problème, quand je laisse aller la colère, c’est que tout tourne autour de «moi». Je suis le centre de l’univers. Mon cœur égocentrique est dans l’injustice et, de ce fait, mon comportement envers les autres est fondamentalement mauvais.

Cependant, comme nous l’avons vu, Jésus est venu créer un nouveau peuple. Et ceux qui en font partie n’ont pas seulement un comportement différent, mais leur cœur même est transformé. Alors, désormais, tout tourne autour des autres.

Considérons ce qui nous est dit en Matthieu 5.23: «Si donc tu présentes ton offrande vers l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi…» Que cela est différent de la façon dont les problèmes sont habituellement traités! Combien souvent m’a-t-on dit ou ai-je dit moi-même: «S’il a un problème avec moi, c’est son problème!» Je serais peut-être prêt à aller régler les choses avec une personne qui m’a contrarié (car après tout, elle mérite bien de savoir ce que je pense), mais là, on me dit que je dois aller m’arranger avec la personne que j’ai contrariée. Oui, même si ce n’était pas volontaire, même si la personne n’a pas réagi de manière raisonnable, même si elle s’est vexée sans raison. L’initiative de rechercher la réconciliation me revient: j’en ai la responsabilité. On me demande de penser d’abord à l’autre. L’important, ce n’est pas moi, ce sont les autres. C’est à moi d’aller vers eux, même si cela implique que j’interrompe mon culte personnel. Et je dois y aller dans le but non pas qu’ils voient les choses à ma façon, mais que nous soyons réconciliés.

Et ce n’est même pas tout. Cela peut sembler déjà assez difficile à mettre en pratique avec nos «frères et sœurs», mais selon Matthieu 5.25, nous devons aussi le vivre avec nos ennemis. Oui, même avec la personne qui nous a intenté un procès inter- minable. Nous ne devons pas simplement régler les aspects juridiques mais chercher à lier amitié. Voyons-nous à quel point cette approche est radicalement différente de ce qui nous est naturel? Telle est la communauté révolutionnaire que Jésus crée pour qu’elle vive conformément à sa Parole.


Cet article est un extrait du livre de Steve Timmis «  Et pourtant Jésus l’a dit – 10 paroles révolutionnaires qui dérangent »

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