Vous trouverez la première partie de cette recension ici
Mon libre arbitre est-il une illusion ?
Le déterministe dur affirme que tous nos choix sont entièrement déterminés par le cerveau humain, comme une machine qui fonctionne selon des processus figés. Ce caractère invariable du cerveau exclurait par conséquent toute possibilité de libre arbitre.
Cela est-il cohérent ? Non !
Selon ce point de vue, il n’y aurait dès lors aucune raison de punir un mauvais comportement, mais aucune non plus de récompenser un bon comportement puisque que tout serait déterminé par le cerveau, indépendamment de la conscience humaine.
Ne suis-je que mon cerveau ?
Sharon Dirckx
Vous est-il déjà arrivé de penser au fait de penser?
Cet exercice peut soulever toutes sortes de questions: nos actions sont-elles toutes guidées par notre cerveau? Sommes-nous autre chose que la somme de nos connexions neuronales? Sommes-nous plus que la matière grise logée dans notre boîte crânienne? Sommes-nous réellement libres de nos choix?
Dans ce livre clair et concis, Sharon Dirckx (prononcez «Dirix»), docteure en sciences du cerveau, aide nos cerveaux à réfléchir à… nos cerveaux. En s’appuyant sur les travaux de biologistes, de philosophes, de psychologues et de théologiens, l’auteure crée des passerelles entre les neurosciences et la foi chrétienne. De quoi proposer des réponses aux questions fondamentales de notre existence. Préparez-vous à être étonné par votre cerveau et peut-être même à découvrir qui vous êtes réellement!
Les libertariens affirment que nous disposons toujours d’une entière liberté de choix, tandis que pour les compatibilistes, nous sommes en grande partie déterminés, mais capables d’agir librement dans certaines circonstances.
Nous ne pouvons nier un certain niveau de déterminisme. Si mon cerveau est tel qu’il est aujourd’hui, c’est en raison de mes gènes et de l’éducation que j’ai reçue. Mais nos décisions sont aussi le fruit de notre conscience.
La raison d’être du libre arbitre
Si nous sommes vraiment libres et doués de volonté, quel est le but de notre liberté ? Nous sert-elle seulement à satisfaire notre bon plaisir ? À mener une vie agréable et palpitante ?
La vision chrétienne du monde explique que nous sommes responsables de nos choix parce que nous sommes créés par Dieu et que nous reflétons certains aspects de sa personne. Même si de nombreux facteurs extérieurs peuvent nous influencer, nous possédons tous la capacité et la responsabilité morale de choisir d’aimer ou de haïr, d’aider ou de nuire, d’accueillir ou de rejeter.
Suis-je programmé pour croire ?
De nombreux scientifiques affirment que la religion peut désormais être expliquée par des processus naturels et cognitifs.
Mais, reposons-nous la question : Ne suis-je que mon cerveau ? Si la réponse est « oui », alors la religion s’explique uniquement par des processus cérébraux. Mais puisque nous sommes plus que notre cerveau, nous devrons partir à la recherche d’explications complémentaires. …
Pour certains scientifiques, la réponse ne se trouve pas dans les cieux, mais chez nos ancêtres. La foi en un être supérieur a aidé la race humaine à survivre et a été bénéfique à la société. Se savoir vu d’en haut peut freiner certains à commettre le mal.
Existe-t-il un gène de Dieu ? …
Non ! Le gène de Dieu n’existe pas. La Bible n’en parle pas !
L’absence d’un gène de Dieu est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que notre patrimoine génétique ne nous obligera jamais à croire contre notre gré. La mauvaise, c’est que nous ne pouvons pas accuser nos gènes d’avoir choisi à notre place. Nous pouvons croire en Dieu ou ne pas y croire : cela relève de notre propre décision.
Et si Dieu existait ? …
Peut-être sommes-nous programmés pour croire en Dieu précisément parce que Dieu existe ?
La Bible dit que tous les êtres humains ont la capacité naturelle et innée de connaître Dieu et d’entrer en relation avec lui. Dans sa lettre à l’Église de Rome, l’apôtre Paul dit que « Dieu ne se cache pas ». Nous pouvons tous voir le Dieu invisible dans la création.
Programmés pour la grâce ?
Jésus-Christ nous a réconciliés avec Dieu en prenant sur lui le péché qui nous séparait de Dieu. Sur la croix, Jésus a donné sa vie de son plein gré pour que notre relation brisée avec Dieu soit restaurée. Si tout cela est vrai, notre rôle est de choisir d’accepter ou non la main amicale que Dieu nous tend.
Sommes-nous « programmés » pour croire ? Oui… et non. Chacun de nous possède les « composants « » cérébraux nécessaires pour entrer en relation avec Dieu, mais nos gènes et nos facultés cognitives ne peuvent nous y forcer. Nous sommes loin d’être programmés pour l’amour immérité de Dieu, cet amour qui n’exige rien de notre part qu’une simple réponse. La grâce se reçoit, elle ne se gagne pas.
L’expérience religieuse n’est-elle qu’une activité cérébrale
Ne sommes-nous, encore une fois, rien de plus que notre cerveau ? Nous pensons avoir rencontré « le divin », mais n’est-ce rien de plus que notre matière grise qui nous joue des tours ?
Existe-t-il dans notre cerveau une région consacrée aux activités religieuses et à Dieu ?
L’expérience religieuse ne peut être réduite à l’activité du cerveau. Il n’existe pas de « point de Dieu », pas plus qu’il n’existe de « gène de Dieu ».
Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous prions ?
Ces trente dernières années, les neuroscientifiques ont utilisé l’imagerie cérébrale pour observer ce qui se produit à l’intérieur du cerveau quand nous prions. Une étude publiée en 2009 recense quarante régions cérébrales différentes sollicitées pendant la prière et la méditation. Le cerveau est donc très actif.
Mais cela signifie-t-il que tout se passe uniquement dans notre tête ?
La prière est bien plus que de la matière grise en action. Ce n’est pas parce que nous savons dans quelle région du cerveau se déroulent certains processus liés à la prière que nous avons tout expliqué.
Dieu est-il le fruit de notre imagination ?
L’activité neuronale pendant l’expérience religieuse remet-elle en question l’existence de Dieu ? Les chrétiens doivent-ils se préparer à voir les neurosciences rayer Dieu de l’équation ? Pas du tout. Ce n’est pas parce que notre cerveau participe à l’expérience religieuse qu’il en est à l’origine.
De même, l’activité constatée dans notre cerveau pendant la prière ne réfute pas l’existence de Dieu…. Si Dieu existe réellement, il est tout à fait logique qu’Il nous ait créés pour que nos rencontres avec lui sollicitent notre cerveau.
Qu’est-ce qui empêche le Créateur de communier avec sa création de mille et une manières ? Est-il absurde de penser que notre cerveau, notre cœur et notre corps puissent interagir par des moyens si variés que le vocabulaire de l’âme et de l’esprit soit nécessaire pour faire justice à cette relation riche et complexe ?
Pourquoi est-ce que je pense ? À quoi sert la conscience ?
Il est possible d’être conscient en dehors de son corps. Notre conscience peut exister sans corps.
Nous possédons un esprit parce que Dieu possède un esprit. Nous pensons parce que Dieu pense. Et nous sommes conscients parce que lui l’est aussi. Mais notre esprit et notre conscience de nous-mêmes et du monde, si réels soient-ils, ne sont que le commencement.
À quoi sert notre conscience ? À ce que nous puissions connaître Dieu.
Des corps nouveaux
La Bible affirme très clairement que la vie dans l’éternité sera incarnée, à la manière de notre vie sur terre. Nous recevrons un corps nouveau dans lequel notre conscience présente habitera. Nous posséderons tous nos sens. Nous pourrons voir, entendre, toucher, parler et goûter. Le paradis sera tout aussi réel que le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
La conscience humaine possède quelque chose d’immortel.
À quoi sert-elle ? À ouvrir nos sens à tout ce qui existe : notre conscience est le portail par lequel nous expérimentons la vie sur terre… et bientôt, céleste !
Conclusion
Dieu est un être conscient. Dès lors, nous pouvons nous attendre à ce qu’il en soit de même pour les êtres humains
Autrement dit, la conscience existe parce que Dieu existe. Nous sommes conscients parce que Dieu l’est. Dieu est un être à la fois pensant, conscient, émotionnel et relationnel. Et donc, Il étend sa capacité de conscience aux personnes qu’Il a créées.
Nous sommes donc plus que notre cerveau. Nous avons été créés pour l’éternité. Notre conscience subsistera dans l’éternité, c’est certain, que ce soit auprès de Christ ou loin de lui.