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Nous avons eu le privilège de suivre les enseignements de David Powlison dans le cadre des séminaires d’évangile 21 à Genève. Ce fut une très grande richesse. Notre frère est décédé des suites d’un cancer il y a peu. Ses écrits et ses paroles restent comme un héritage précieux pour nous, plus jeunes pasteurs.

Son dernier livre, « la grâce de Dieu dans la souffrance », nourri de précieux versets bibliques et articulé autour des strophes du chant How Firm (quel solide fondement) exprime la grâce de Dieu à l’œuvre dans la souffrance.

Ce livre est rempli de sensibilité et de réconfort.

La grâce de Dieu dans la souffrance

La grâce de Dieu dans la souffrance

Éditions Impact. 132 pages.

Il n’existe pas de solutions rapides ou de réponses faciles à la souffrance. Toutefois, nous pouvons avoir la certitude que Dieu agit toujours, même lorsque nous souffrons et qu’il est difficile de percevoir ses interventions. Dans ce livre, David Powlison utilise les Écritures, des témoignages personnels et les paroles d’un cantique afin de nous faire comprendre que Dieu nous accompagne dans nos souffrances et qu’il est à l’oeuvre lorsque nous traversons des difficultés. L’auteur nous amène ainsi à découvrir toute la profondeur de la grâce de Dieu.

Éditions Impact. 132 pages.

Dieu est souverain

La souveraineté de Dieu constitue une réalité fascinante. Rien à voir avec un fatalisme ou un déterminisme froid. L’action providentielle de Dieu s’étend aux moindres détails de notre vie. Dieu sait et prévoit tout !

La grâce de Dieu à notre égard n’empêche pas que nous souffrions, mais Dieu, dans sa souveraineté, ordonne, arrange et mesure notre douleur, et dans les moments difficiles, il est là pour nous soutenir.

Mais la providence divine ne se résume pas à un concept théologique, qui pourrait nous aider à traverser une période difficile. Dieu est à l’œuvre afin que nous apprenions à le connaître, à lui faire confiance et à l’aimer.

Notre Dieu souverain n’empêche pas que nous souffrions.

Quand les difficultés sont là, un chrétien ne souffre pas inutilement. La souffrance sert à transformer sa vie pour que celle-ci ressemble davantage à Jésus. Ceci dit, rien n’échappe à Dieu, pas même un seul cheveu de notre tête. Si la souveraineté divine est ainsi précise et puissante, alors la lecture de nos souffrances prend une toute autre tournure. Rien n’est laissé au hasard. Dieu « arrange » et « mesure » notre douleur, et reste maître de toutes nos situations difficiles. Mais avant tout, Dieu nous aime !

J’ai beaucoup aimé l’approche pleine de sensibilité de David Powlison. Quand nous souffrons, Dieu est là, à nos côtés, avec tendresse et amour. Il vient à notre rencontre et nous console dans l’épreuve car nos vies sont dans sa main. Dès lors, nous pouvons nous décharger de  tous nos soucis sur Dieu, qui prend soin de nous, car nous sommes faibles en nous-mêmes (1 Pi 5.7). Nos soucis nous dépassent très souvent et nous accablent. Mais Dieu s’occupe de nous car il est puissant et bon. Dieu fixe également les limites de nos afflictions.

Comment Dieu s’y prend-il pour faire intervenir sa grâce dans nos souffrances ?

Jacques écrit que nous serons exposés à « diverses épreuves » (Ja 1.2), et Pierre affirme que nous sommes « attristés […] par diverses épreuves » (1 Pi 1.6). Paul, lui, assure que notre Père et notre Seigneur Jésus-Christ nous consolent « dans toutes nos afflictions » (2 Co 1.4).  (Dieu ne lui retire pas son écharde afin de le garder de l’orgueil).

L’affliction en elle-même n’est pas une bonne chose, mais Dieu la fait concourir à notre bien suprême. L’épreuve aiguise notre persévérance et affermit notre confiance et notre dépendance complète de Dieu. La foi persévérante et la soumission active au Seigneur constituent l’un des plus beaux fruits de l’Esprit. Or, on ne peut porter ce fruit sans avoir traversé une rude épreuve.

Abraham, Jacob, Joseph, David, Paul ont souffert. Et que pensez de notre Seigneur Jésus !

Dieu est avec nous et il faut que nous nous souvenions de cela, lorsque nous sommes dans l’épreuve !

Quand l’épreuve arrive ?

En règle générale, nous réagissons par la crainte et l’inquiétude, lorsque nous sommes touchés par un problème grave. Et c’est normal. David Powlison marie extrèmement bien le concept de la souveraineté totale sur tout ce qui nous arrive, « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Ro. 8.28) et nos émotions humaines souvent attristées et perturbées par les épreuves. Il y a une grande place pour l’expression de nos questions et de notre tristesse.

« La crainte et le désarroi sont des réactions normales, mais la situation s’aggrave lorsque Dieu ne fait pas partie du processus »Page 53.

L’auteur poursuit en décrivant le processus dans lequel nos épreuves peuvent nous plonger:

« L’inquiétude naturelle de la foi se transforme en irritation, dans laquelle Dieu n’occupe aucune place. Plus la difficulté subsiste, plus elle exerce d’emprise sur les pensées, les conversations, les émotions, l’avenir et la foi. Elle nous garde éveillés la nuit jusqu’à ce que nous tombions finalement endormis et revient nous hanter dès le réveil. Le désarroi couvre un vaste éventail de tentations : du simple trouble à la perte de la raison, de la déception au désespoir, de l’inquiétude à la panique, de la frustration à la rage ».

Le danger existe « d’évacuer » Dieu de nos souffrances lorsque nous nous renfermons sur nous-mêmes et que nous ne lui faisons plus confiance.

Faire face aux épreuves en s’appuyant sur Dieu

La bible nous encourage à regarder la faiblesse et la douleur en face, avec réalisme, à l’instar de Jésus et des psalmistes, et à nous confier pleinement en Dieu. Les épreuves nous donnent de bonnes raisons de nous inquiéter, certes, mais Dieu nous donne de meilleures raisons de lui faire confiance. De toute évidence, la douleur fait mal et le risque est réel de chercher en dehors de Dieu le soulagment. Mais la présence de Dieu reste pertinente, surtout, lorsque la souffrance nous obsède.

Certaines blessures ne seront pas guéries avant le jour où Dieu essuiera toute larme de nos yeux : une maladie ou une infirmité incurable, une injustice irréparable ici-bas, le décès d’un être cher, une rupture conjugale, une faillite financière…

Un cantique pour retrouver le courage

Ne crains rien, car je suis avec toi ;

Ne promène pas des regards inquiets,

car je suis ton Dieu ;

[et je t’aiderai quoi qu’il arrive].

Je te fortifie, je viens à ton secours,

[et tu ne seras pas ébranlé].

Je te soutiens de ma droite triomphante [et omnipotente].

(Quel solide fondement). L’auteur s’en est inspiré et y revient très fréquemment.

Un chemin de transformation

Dieu a commencé en nous une belle œuvre de foi et d’amour. Il va l’achever. La souffrance, lorsqu’elle est vécue en s’appuyant sur Dieu, devient un feu purificateur, qui produit l’or le plus fin, la persévérance, la patience, etc.

L’auteur partage ouvertement plusieurs expériences difficiles qu’il a affrontées. Voilà ce qu’il dit  au sujet de ses propres souffrances et de ce qu’elles ont produit :

« Comment ai-je été transformé ? J’ai été transformé parce que Dieu ne m’abandonne pas et qu’il resplendit dans tout ce qui est beau. J’ai été transformé parce que les Écritures m’ont enseigné la compassion de Dieu, sa protection, sa force et sa volonté. J’ai été transformé à cause des amis qui m’ont soutenu. J’ai été transformé parce que j’ai dû emprunter une route sombre, parsemée d’obstacles dévastateurs, sans savoir s’il existait une solution ou une explication à ma souffrance ».

Dieu nous portera jusqu’au bout et ne nous abandonnera pas.

Les derniers chapitres du livre contiennent le meilleur encouragement pour tous. Dieu restera fidèle pour chacun d’entre nous jusqu’à notre dernier souffle.

Nous souffrons dans un monde où nos grandes afflictions actuelles témoignent de réalités plus profondes, plus sombres et plus mortelles. P.111

Mais si nous avons trouvé en Jésus notre repos, alors nous dépendonsde lui et savons qu’il sait ce qu’il fait avec nous et où il nous conduit.

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