Nous avons la joie de vous proposer dès la semaine prochaine une nouvelle série d’article « Histoire de nos cantiques ». Aujourd’hui Samuel Thibault nous présente cette série au travers de quelques questions :
Qu’est-ce qui vous a incité à réaliser ce projet ?
Je suis musicien et conducteur de chant depuis quelques années et j’ai été amené à accompagner et chanter des cantiques modernes et anciens. Ma formation d’angliciste m’a, un jour, amené à rechercher les versions originales de certains hymnes anciens pour les besoins de l’église et pour des réunions d’évangélisation. Mon but était de proposer au public une version fidèle du message contenu dans le premier texte anglais pour leur montrer la richesse textuelle de ces cantiques à approfondir et redécouvrir. J’ai consulté des sites spécialisés dans l’hymnologie anglaise pour effectuer mes recherches.
Que pensez-vous que l’église puisse apprendre de ces hymnes classiques ?
La louange moderne s’inspire parfois de ces vieux chants en les réinterprétant de façon moderne ou en intégrant des parties de ces textes. Je pense au chant « Amazing Grace” (“My chains are gone”) de Chris Tomlin. Il reprend le célèbre cantique de John Newton en intégrant un refrain moderne dans un style pop / rock. Il existe de nombreuses compilations illustrant ce type moderne d’interprétation de chants. Ces cantiques furent parfois utilisés après une prédication, pour des temps d’exhortation et d’édification, pour des temps d’évangélisation, entre autres. Nous avons donc encore besoin de les chanter.
Parmi les centaines de cantiques à votre disposition, dites-nous ce qui vous a poussé à choisir les chants de cette série ?
Ils font partie de l’héritage musical de l’église. Je connaissais les cantiques les plus connus de ce recueil et ma curiosité m’a amené à découvrir les cantiques méconnus et la manière dont ils se chantaient. J’ai aussi voulu savoir pourquoi ils avaient été écrits. J’ai été amené à travailler, par la suite, ceux du recueil « A Toi La Gloire. » Récemment, j’ai travaillé sur des cantiques parus dans les recueils francophones moins connus « Chants de Victoire » (1946) et « Chants joyeux » (1963).
Certaines des traductions sont assez différentes de l’original, en termes de contenu. Pourquoi pensez-vous que c’est le cas et cela vous pose-t-il un problème ?
La traduction de certains cantiques a été facile et assez fidèle à l’ anglais parfois. Pour d’autres, des angles de traduction ont été choisis pour exprimer avec d’autres mots la même idée tout en s’adaptant à la culture évangélique française. Traduire des chants sans les trahir est un défi. Certains chants traduits en français ont été étoffés avec des paroles simples. Cela ne pose pas de problème car je reconnais que les traducteurs français ont fait du bon travail. Il est toujours bon de comparer les textes sans renier la force des traductions que nous chantons encore. La traduction littérale originale est là pour nous montrer le travail effectué par le traducteur et les difficultés qu’il a rencontrées parfois.
Que diriez-vous à un conducteur de louange qui n’est pas familier avec ces hymnes ?
Il est important de les découvrir car cela permet aux générations de chrétiens qui n’ont connu que les « Ailes de la Foi » de chanter facilement ces cantiques. De plus, les jeunes générations ont besoin de les entendre pour grandir dans la foi, entre autres. Ils sont importants aussi pour les réunions d’évangélisation car certains d’entre eux ont des messages qui vont droit au cœur. Nous rappeler notre passé nous aide donc à construire notre présent.
Ne manquez pas dès la semaine prochaine le premier article de la série sur le chant « A celui qui sera vainqueur »