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Quelles images les termes « ministère féminin » évoquent dans vos esprits ? Chacun d’entre nous est issu de différents arrière-plans. Certains vont se représenter un petit groupe de femmes réunies dans la cuisine d’une amie ou assises sur des chaises pliantes dans une salle de réunion de l’église. D’autres se souviendront de conversations cruciales en face à face dans un café du quartier. Pour certains, ce sera une cuisine d’église où des femmes aux visages rougis et concentrés portent des gants de cuisine pour manipuler des casseroles fumantes. D’autres peuvent imaginer des auditoriums remplis de rangées de femmes attentives écoutant une autre femme à l’avant, debout derrière un pupitre. Et d’autres encore auront des images totalement différentes. Voici quelques-unes de celles qui me viennent à l’esprit !

Comment pourrions-nous rassembler toutes nos images variées en un album-photo que nous pourrions légitimement appeler « ministère féminin » ? Il n’y aurait jamais assez de pages ou de gigabits. Et c’est une bonne chose. Le ministère des femmes ne consiste pas simplement en programmes de ministères, mais également en un flux continu de ministères qui se déclinent de diverses manières parmi les femmes dans les congrégations des églises locales. Comment pouvons-nous encourager ce flux à être fort et plein de vie et comment pouvons-nous commencer à en parler de manière cohérente ? Seulement en mettant l’accent sur la Parole de Dieu.

Le ministère des femmes ne consiste pas simplement en programmes de ministères, mais également en un flux continu de ministères qui se déclinent de diverses manières parmi les femmes dans les congrégations des églises locales.

Toutes nos images différentes se rejoindront si nous considérons chacune de ces scènes comme un lieu où se déroule le travail de la Parole. Le ministère des femmes doit d’abord et avant tout être ancré dans la Parole de Dieu. Nous ne devons pas commencer par les besoins des femmes bien que nous devions arriver à ces besoins. Comme dans le cas de tout ministère d’église, dans le ministère des femmes, nous devons commencer avec la Parole de Dieu placée au cœur de tout ce que nous faisons.

En quête de sens personnel

Aujourd’hui, on constate une tendance générale grandissante à la concentration sur notre expérience personnelle pour ce qui est de notre pensée, de ce que nous formulons et même dans notre étude de la Bible. Cette tendance, bien entendu, est aussi ancienne qu’Eve. Elle fut attirée par le Serpent dans le mal par le moyen d’une focalisation sur ses propres sensations, ses désirs et sa perception d’elle-même, ce qui allait à l’opposé de l’attention portée à la claire Parole que Dieu avait énoncée.

Certains types de phrases flottent régulièrement dans l’air, aujourd’hui en particulier. Elles appellent les femmes à prêter attention à qui elles sont, à libérer le potentiel que Dieu leur a donné, à écouter leur aspiration à donner du sens, à embrasser ce sur quoi elles doutent, à rêver les rêves qu’elles ont dans leur cœur, et ainsi de suite. L’appel à ne pas négliger notre expérience intérieure est valable, mais tout tourne autour de la question de savoir quelle est la voix qui nous dirige, que ce soit la nôtre, les voix qui nous entourent ou la voix de Dieu qui nous est donnée dans sa Parole.

Dans notre soif de trouver un sens personnel profond, nous pouvons oublier combien les Écritures sont profondément personnelles. Parfois les voix qui nous entourent parlent de la Bible comme d’un recueil de textes qui permettent de trouver des formules théologiques que nous devons apprendre, comme pour un examen scolaire. Ainsi nous pouvons être amené à prendre les Écritures comme s’il s’agissait d’une chose sèche, académique et nous préférerions vraiment en faire quelque chose de chaleureux et personnel.

Une distinction regrettable

Il existe une lutte perpétuelle dans les cercles d’études bibliques pour les femmes. Deux types de camps distincts semblent se développer : Devons-nous être chaleureux, accueillants et personnels, ou devons-nous être académiques et étudier le texte ? Quelle distinction regrettable ! Voici la vraie question : Qu’y a-t-il de plus personnel que de sentir le souffle même de Dieu et de l’entendre parler ? Selon 2 Timothée 3.16, toute l’Écriture est inspirée, ou « soufflée », par Dieu.

Oui véritablement, tous les mots des textes réunis dans le canon sont le véritable souffle de la bouche de Dieu soufflés par son Esprit au travers des pensées et des imaginations des auteurs qui les ont écrits, qui « parlaient de la part de Dieu selon qu’ils étaient conduits par le Saint-Esprit » (2 Pi. 1.21). On ne peut pas faire plus personnel : le souffle même de Dieu, de la bouche de Dieu, reçu par le peuple de Dieu.

Si la Bible est vraiment Dieu qui parle, il s’ensuit que chacun de nous, en tant qu’êtres humains, a besoin plus que tout au monde de lever les yeux et de recevoir cette Parole, chaque jour de sa vie. C’est notre réponse logique et notre besoin le plus fondamental, à la fois en tant qu’individus et en tant que peuple de Dieu réuni.

Un ministère fondé sur la Parole

Lorsque nous donnons forme à un ministère, nous avons tendance à nous demander d’abord comment ce ministère peut répondre aux besoins du groupe concerné. Ce n’est pas une mauvaise question. Mais que se passerait-il si, au lieu de commencer par cette question, nous commencions par nous demander comment ce groupe peut le mieux s’imprégner des Écritures pour comprendre sa propre histoire à la lumière de la grande histoire de Dieu qui a créé un peuple pour lui-même par son Fils ? D’après les Écritures, comment ce groupe peut-il s’intéresser à l’histoire et à la gloire du Christ, qui transparaît dans les Écritures, du début à la fin ?

Un ministère fondé sur la Parole ouvre les gens à la grande histoire des Écritures, avec Jésus au centre, de sorte qu’ils soient en mesure de comprendre l’histoire de leur propre vie comme étant centrée sur l’histoire et sur la gloire de Jésus.

Des voix s’élèveront pour demander : « Ne pouvons-nous pas simplement nous contenter d’aimer et de servir Jésus dans notre ministère ? ». Oui, mais que signifie aimer et servir Jésus ? Qui est Jésus ? Comment pouvons-nous l’aimer et le servir au mieux ? Il y aura autant de réponses différentes à ces questions qu’il y a de groupes de personnes tant que nous n’apporterons pas nos questions devant la Parole de Dieu.

Un ministère fondé sur la Parole ouvre les gens à la grande histoire des Écritures, avec Jésus au centre, de sorte qu’ils soient en mesure de comprendre l’histoire de leur propre vie comme étant centrée sur l’histoire et sur la gloire de Jésus.

Les Écritures nous disent clairement qui est Jésus, et c’est une description tout à fait différente des descriptions variées qui flottent autour de nous dans la culture, même dans la culture évangélique. Pour connaître toute l’histoire de Jésus, nous devons lire et enseigner régulièrement tout le livre, le Nouveau Testament et l’Ancien, les récits, les textes poétiques, les Évangiles, les textes apocalyptiques, les épîtres, la littérature de sagesse, les prophéties- tout cela ! Toutes les parties travaillent ensemble, dans la providence de Dieu, pour nous nourrir pleinement de celui qui vient nous dire qu’il est l’eau vive et le pain de la vie.

Même maintenant, en cours de route, nos ministères peuvent fructifier de plus en plus, donnant ainsi des vies fécondes quand ils se recentrent sur la Parole. Nous n’avons rien d’autre sur quoi nous pouvons éternellement compter. Cet album du ministère des femmes, avec ses images variées, peut devenir de plus en plus coloré et beau, car il montre le processus par lequel nous nous ouvrons aux paroles de la bouche même de Dieu, ces paroles qui descendent jusqu’à nous comme la pluie et la neige du ciel, arrosant la terre, donnant la vie, accomplissant tout ce que Dieu veut, pour la gloire de son nom.

Note de l'éditeur : 

Cet article est adapté du livre « Ministère Féminin centré sur la Parole » écrit par Gloria Furman et Kathleen Nielson (BLF, 2018). Utilisé avec permission.

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