Tout le monde ne sera pas convaincu, ou même intéressé, par les dangers du cannabis. Mais pour persuader ceux qui peuvent l’être, voici quelques-unes des preuves qui montrent que la marijuana (cannabis) est une drogue dangereuse.
1. La quantité de THC dans le cannabis est plus élevée aujourd’hui que les décennies précédentes
L’agent chimique responsable de la majorité des effets psychologiques de la marijuana est le tetrahydrocannabinol (THC). Beaucoup de chrétiens de la génération du baby-boom et de la génération X soutiennent la légalisation parce qu’ils pensent que le cannabis utilisé aujourd’hui est le même que celui qu’eux ou leurs amis ont expérimenté entre les années 1960 et 1990, et tout aussi exempt d’effet addictif. Mais avant les années 1990, la quantité de THC dans le cannabis était de moins de 2%, d’après la psychiatre addictologue Elizabeth Stuyt. Dans les années 1990, il a augmenté à 4%, et entre 1995 et 2015, il y a eu une augmentation de 212% de la quantité de THC dans la fleur de marijuana. Cette puissance accrue le rend potentiellement plus dangereux et plus susceptible d’entraîner une addiction, voici ce que dit Stuyt.
« Dans le domaine de l’herbe légalisée, la drogue que vous appelez « cannabis » ne peut vraiment plus être appelée marijuana. » dit Leighton Woodhouse. Il indique :
« Les produits issus du cannabis qui sont vendus en ligne et dans les dispensaires ne contiennent pas de matière végétale. Ils sont fabriqués en mettant de la marijuana pulvérisée dans un tube et en faisant passer du butane, du propane, de l’éthanol ou du dioxyde de carbone au travers, ce qui sépare le THC du reste de la plante. Le produit final est une cire qui peut contenir 70 à 80% de THC. Cette cire peut ensuite être mise dans un four à vide et continuer d’être concentrée jusqu’à obtenir des huiles qui contiennent jusqu’à 95, voire 99% de THC. Connues sous le nom de « dabs », c’est ce que les gens mettent dans leurs vapoteurs, et dans des états comme la Californie ou le Colorado, c’est totalement légal et facilement accessible aux enfants. « Il n’y a pas de limite de puissance. », ajoute Stack.
2. La légalisation conduit plus d’adolescents et d’adultes à devenir dépendants
Les études ont montré que 9% de ceux qui expérimentent la marijuana deviendront dépendants
Les études ont montré que 9% de ceux qui expérimentent la marijuana deviendront dépendants, 17% de ceux qui commencent à l’utiliser durant leur adolescence, et 25-50% de ceux qui la consomment quotidiennement. La recherche estime également qu’environ 3 utilisateurs de marijuana sur 10 développent un trouble de consommation de la marijuana.
C’est particulièrement vrai pour les adolescents et les jeunes adultes. Une étude portant sur plus de 500 000 personnes a observé l’usage de la marijuana avant et après la légalisation massive aux Etats-Unis. Les résultats montrent que la légalisation a conduit à une augmentation non seulement de la consommation de la drogue mais aussi des troubles de consommation chez les 12-26 ans. Le résultat n’était pas surprenant pour les chercheurs en addictologie. Comme le remarque Stuyt :
« Les raisons pour lesquelles les adolescents sont tellement à risque de développer une addiction aux drogues ou à l’alcool est qu’il s’agit d’une période caractérisée par une tendance neurobiologique augmentée à la prise de risques avec une diminution des contrôles inhibiteurs et régulateurs, et c’est également une période de diminution de la surveillance parentale et une augmentation de l’affiliation aux pairs, voilà un « mélange parfait « . »
Une étude en Nouvelle-Zélande a montré une perte moyenne de 8 points de QI en cas d’usage précoce et persistant de marijuana. « Si vous avez déjà un QI élevé, une baisse de 8 points vous fera peut-être passer de 18/20 à 16/20 » dit Stuyt, « cependant, pour une personne avec un QI moyen de 100 (50e percentile), une perte de 8 points peut faire passer cette personne en dessous du 29e percentile avec des difficultés significatives de fonctionnement. »
Lorsque les adolescents arrêtaient de consommer du cannabis, leurs capacités neuropsychologiques n’étaient pas complètement restaurées.
L’étude néozélandaise a aussi montré que même lorsque les adolescents arrêtaient de consommer du cannabis, leurs capacités neuropsychologiques n’étaient pas complètement restaurées. Comme l’ont noté les chercheurs, cela « suggère un effet neurotoxique du cannabis sur le cerveau des adolescents et souligne l’importance de la prévention et des efforts politiques ciblant les adolescents. »
3. Le cannabis peut entraîner une psychose
En 1936, un film de propagande appelé « Reefer Madness » faisait le portrait d’un groupe de lycéens soufrant d’hallucinations, de comportements violents et de suicide après avoir consommé de la marijuana. Le film est devenu un film culte parmi ceux qui croyaient que le cannabis était sensiblement inoffensif. Mais depuis, le film a montré qu’il avait une vision bien plus réaliste des effets de la consommation de cannabis que ceux qui s’en sont moqué.
Par exemple, nous savons qu’exposer le cerveau au THC augmente beaucoup la propension d’une personne à développer une maladie mentale comme la schizophrénie. Des études ont montré que la consommation de cannabis avant l’âge de 15-18 ans augmente significativement le risque de développer des symptômes psychotiques. Le risque augmente avec la fréquence de consommation et la puissance du THC.
Parmi toutes les substances, le cannabis présente le plus fort taux de conversion vers la schizophrénie
» Parmi toutes les substances, le cannabis présente le plus fort taux de conversion vers la schizophrénie, » note Woodhouse, « plus élevé que la méthamphétamine, plus élevé que les opioïdes, plus élevé que le LSD. Deux études danoises, ainsi qu’une large étude faite en Finlande, montrent un risque proche de 50%. »
Une autre étude récente a montré que les différences dans la fréquence d’utilisation quotidienne et la consommation de cannabis haute-puissance ont contribué aux variations frappantes de l’incidence des troubles psychotiques dans les 11 sites étudiés en Europe et au Brésil. L’étude a montré que les consommateurs quotidiens de cannabis avait un risque trois fois plus élevé de finir avec un diagnostic de trouble psychotique comparés aux personnes n’ayant jamais consommé cette drogue.
La consommation de marijuana est également liée à l’apparition ou à l’aggravation de nombreux problèmes mentaux incluant l’anxiété, la dépression, les psychoses et les idées suicidaires. Une étude en Australie a suivi 1600 jeunes filles pendant sept ans, en commençant l’observation avant qu’elles ne présentent des symptômes de maladie mentale ou d’abus de substance. Les chercheurs ont conclu : « La consommation fréquente de cannabis chez les adolescentes prédit un risque ultérieur de dépression et d’anxiété, les consommatrices quotidiennes ayant le risque le plus élevé. Étant donné l’augmentation récente des niveaux de consommation du cannabis, des mesures pour réduire la consommation récréative fréquente et massive semblent justifiées. »
4. La légalisation augmente le trafic illégal de drogue
Certains chrétiens pensaient que légaliser la marijuana mettrait un terme au trafic de drogue criminel. Au lieu de cela, la légalisation l’a rendu encore plus attractif pour les criminels puisqu’elle augmente la demande de drogue et diminue les risques pour ceux qui veulent contourner la loi et les régulations.
» La proposition 64, l’initiative historique pour le cannabis en Californie en 2016, a vendu aux électeurs la promesse qu’un marché légal paralyserait le trafic illégal, avec la violence et le désastre environnemental qui y sont associés. » écrit Paige St John. » Au lieu de cela, une enquête du Los Angeles Times montre que la loi a déclenché une hausse du cannabis illégal sur une échelle que la Californie n’a jamais connue. »
Une habitante de Californie, Kat Willits, a dit au L.A. Times que l’argent du cannabis a accéléré la désintégration sociale de sa ville au lieu de l’améliorer. « Actuellement, la dévastation que je vois dans ma vallée, ça… me fend le cœur » dit Willits, administratrice d’une école locale et ancienne membre du conseil des Tribus Indiennes de Round Valley. « Les gens qui le considèrent comme une drogue inoffensive ou un produit médicinal n’ont pas vu ce qu’il y a dans la gueule du loup. »
5. La légalisation conduit à une augmentation du risque d’overdose chez les enfants
Une étude publiée dans JAMA Pediatrics a montré qu’après avoir légalisé la marijuana récréative en 2014, le Colorado a vu une augmentation moyenne de 34% des cas d’empoisonnement au cannabis par an.
6. La légalisation conduit à une augmentation de la corruption politique
Le média Politico rapporte : « Dans la dernière décennie, 15 états ont légalisé un marché régulé de marijuana pour les adultes de plus de 21 ans, et 17 autres ont légalisé le cannabis médical. Mais dans leur précipitation à vouloir limiter le nombre de vendeurs possédant une licence et à donner aux municipalités locales le contrôle de l’ouverture de dispensaires, ils ont créé autre chose : un marché favorisant la corruption locale. »
7. La légalisation conduira à une augmentation des cas de conduite avec facultés altérées.
Une étude a montré qu’environ 40% de ceux qui ont consommé du cannabis dans l’année passée ont conduit sous l’influence du cannabis dans le mois écoulé. En moyenne, ces individus ont rapporté avoir conduit sous influence au moins 2 jours dans le dernier mois.
8. La légalisation a conduit à une augmentation des passages aux urgences pour symptômes aigus
Les passages aux urgences ont augmenté pour les cas de syndrome d’hyperémèse cannabinoïde : « Les passages attribuables au cannabis inhalé sont plus fréquents que ceux attribuables au cannabis par voie orale, bien que ce dernier soit associé à plus de passages pour symptômes psychiatriques aigus et plus de passages que ce qu’on attendait. »
Certains membres d’église continueront à soutenir la légalisation même en sachant combien elle est dommageable à la fois pour les individus et pour la société. Mais je crois que de nombreux chrétiens qui veulent aimer leur prochain (Mc 12.31) changeront d’avis devant les preuves. Si réellement nous « recherchons le bien-être de la ville où [Dieu] nous a exilés » (Jer 29.7), nous continuerons à nous opposer à la légalisation, et la normalisation, de cette drogue dangereuse.
Pour plus d’information sur les articles et études cités, veuillez consulter le texte original : Why Christians Should Oppose Marijuana Legalization