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Certains versets me touchent à chaque fois que je les lis, par exemple, Genèse 16:13. Agar, la servante de Saraï, porte l’enfant d’Abraham. Maintenant, Saraï, qui avait planifié cette grossesse, la déteste et Agar est en fuite. Au milieu du désert, Dieu lui apparaît et lui dit de revenir, et promet de multiplier sa descendance.

Agar répond en appelant Dieu El-Roï : « C’est toi le Dieu qui me voit ». Elle commente, « Ai-je réellement vu ici même celui qui me voit ? ».

« En effet, Agar accorde un nom à Dieu. Aucun autre personnage de l’Ancien Testament, homme ou femme, ne fait cela. Il n’est pas rare pour des mortels de donner des noms à des membres de leur famille, à des animaux, à des sites sacrés, mais jamais à leur Dieu, à l’exception d’Agar », observe Victor Hamilton. Ce nom, El-Roï, célèbre le soin de Dieu  pour une femme qui a été exploitée et blessée.

Abram lui a fait du tort; Saraï lui a fait du tort. Agar n’avait rien fait de mal. Dans le désert et en fuite, Dieu lui est apparu et a fait preuve de bonté envers elle. Dieu l’a vu, et il s’en est soucié.

Voir ce que Dieu voit

Il y a quelques années, j’ai écouté un sermon intitulé « Sexual Assault and the Hope of the Gospel » (Les agressions sexuelles et l’espoir que donne l’évangile). Il se démarquait pour plusieurs raisons. Premièrement : c’est le seul sermon que j’ai entendu sur les agressions sexuelles. Deuxièmement, il contenait des larmes, tel qu’il est approprié pour traiter de ce sujet.

C’est un sujet important, car c’est très répandu. Les estimations sont horrifiantes : on estime qu’au moins 1 femme sur 4 et 1 homme sur 6 seront victimes d’abus sexuels au cours de leur vie, et dans de nombreux cas, au cours de l’enfance. Pourtant, c’est un sujet dont il est difficile de parler parce qu’il est très douloureux, et parce qu’il est facile de s’en détourner.

J’écris ceci maintenant à cause des événements récents qui ont démontré combien il est difficile de voir ceux qui ont été lésés. Même dans nos réponses, il est facile de les ignorer.

Mais Dieu les voit, et je veux aussi les voir. Il est facile de détourner le regard, mais Dieu ne fait pas cela. Il est du côté de ceux qui ont été lésés et blessés, et je veux l’être aussi. Si nous détournons le regard, ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à voir. Ce sera parce que nous sommes aveugles face à ce qui nous entoure. Nous devons ouvrir les yeux, et nous devons nous en soucier parce que Dieu le fait.

Par où commencer

Diane Langberg a écrit : « Les traumatismes sont sans doute le plus grand champ missionnaire du 21e siècle. »

Elle nous dit par où commencer.

« Votre tâche principale est de bien écouter », écrit-elle dans le livre de Brad Hambrick Becoming a Church that Cares Well for the Abused (Devenir une église qui prend bien soin de ceux qui ont été abusés). « Vous devrez mettre de côté vos propres peurs et questions pour un instant… L’écoute fait place à leurs voix et restaure leur dignité. Et franchement, ils vous ont honoré en venant à vous. Vous avez été considéré comme une personne sécuritaire – comme un berger se doit de l’être – lorsqu’ils se sentaient les plus vulnérables. Gardez à l’esprit que leur vulnérabilité a déjà été exploitée. Faites-leur savoir que vous aussi vous voulez qu’ils soient en sécurité, et vous voulez les aider à obtenir les soins dont ils ont besoin. »

Dieu voit, et je veux voir aussi. Dieu est le Dieu de la vue, le défenseur de ceux qui ont été lésés. Que Dieu fasse de l’église un lieu où les gens sont vus et soignés, et où l’on ne se détourne pas d’eux, même lorsque c’est inconfortable.

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