31. Lorsque nous ressusciterons, nous aurons de vrais corps « spirituels » composés de matière physique (1 Corinthiens 15:42-44). Nous serons capables de parler, de marcher, de toucher et d’être touchés (Luc 24, Jean 20-21). Le corps ressuscité de Christ avait la capacité d’apparaître soudainement, de traverser une porte qui était verrouillée aux apôtres (Jean 20:19) et même de « disparaître » de leur vue (Luc 24:31). Si nos corps ressuscités auront les mêmes propriétés que le sien, cela signifie que nous pourrions être capables de transcender les lois actuelles de la physique et/ou de nous déplacer (et voyager) d’une manière dont nous sommes actuellement incapables.
32. Puisque Christ a pu manger de la nourriture avec son corps ressuscité, nous mangerons avec lui et c’est ensemble que nous boirons dans les cieux (Luc 14:15 ; 22:18). Il n’y aura néanmoins ni faim ni soif dans le Ciel (Apocalypse 7:16). Il semblerait que le corps ressuscité n’aura pas besoin de ce qui est maintenant essentiel (nourriture, boisson, oxygène, chaleur, etc.) mais restera néanmoins capable de profiter de toutes ces choses et bien plus.
33. Entre notre entrée au Ciel et notre résurrection effective, il se peut que nous ayons des corps temporaires en amont de ladite résurrection (par exemple Luc 16:19ss ; Apocalypse 6:11). Cela correspond au principe selon lequel l’homme est par essence un être à la fois spirituel et physique (Genèse 2:7) contrairement à Dieu et aux anges, qui sont par essence des esprits, bien qu’ils soient capables d’habiter des corps (Jean 4:24 ; Hébreux 1:14). De fait, un corps temporaire nous permettrait de rester pleinement humains, même durant le laps de temps entre notre vie terrestre et notre résurrection.
Note : Certains chrétiens semblent étrangement dégoûtés par les enseignements de la Bible sur la nature tangible de nos corps célestes et l’Etat céleste. Cet enseignement ne devrait pourtant pas nous surprendre, puisque les humains ont à la fois une dimension spirituelle et une dimension physique. Au Ciel nous ne quitterons pas notre nature d’hommes, mais nous deviendrons ce que les humains sont capables d’être en vertu de la création et de la rédemption. Matthieu 22:30, par exemple, n’enseigne pas que nous serons sans genre car le genre est un aspect de l’humanité que Dieu a voulu ; il n’y aura simplement pas de mariage au paradis.
Beaucoup de malentendus découlent de la croyance grecque et platonicienne selon laquelle le corps est mauvais et que la plus haute destinée de l’esprit est d’en être libre. Cela contraste fortement avec la croyance biblique qui pose le corps et l’esprit comme deux créations de Dieu, toutes deux marquées par le péché, mais également toutes deux rachetées par Christ. Certes, je dois être délivré de mon corps terrestre soumis au péché et à la décadence (Romains 7:24), mais la promesse de l’Etat céleste n’est pas l’absence de corps : c’est l’accomplissement d’un corps et d’un esprit nouveaux et sans péché. En 1 Corinthiens 15, Paul considère qu’un corps nouveau est aussi essentiel à notre rédemption qu’un esprit nouveau. Si le corps n’est pas racheté, l’homme n’est pas racheté, puisque l’homme est par nature aussi bien un être physique qu’un esprit. Un esprit sans corps, comme un corps sans esprit, n’est pas la meilleure chose qui puisse arriver à l’humanité : ce serait un état d’incomplétude, une aberration par rapport à ce que ce signifie être pleinement humain.
34. À sa mort, le croyant est accompagné au Ciel par les anges (Luc 16:22), peut-être par ceux-là même qui l’ont servi pendant sa vie sur terre (Hébreux 1:14). Certains anges sont en effet assignés au service des enfants et ont un accès spécial et continu à Dieu (Matthieu 18:10). Cela suggère —mais je n’en suis pas sûr— que des « anges gardiens » pourraient être affectés à des personnes avant même leur conversion au Christ.
Petite parenthèse sur les anges : les anges sont des êtres individuels qui ont chacun leur propre nom et sont capables de raisonner, de parler et d’interagir (Daniel 8:16-26, 10:13 ; Luc 1:26-38 ; Apocalypse 1:1). Les anges qui sont en activité sur terre sont normalement invisibles aux yeux humains (2 Rois 6:17). Ils sont envoyés par Dieu en réponse à nos prières et se battent en faveur de Dieu et des hommes (Daniel 9:21&23, 10:12-13 ; Apocalypse 12:7). Les anges peuvent prendre une forme physique et apparaître comme des humains (Genèse 18-19). Nous pouvons répondre ou interagir avec les anges, parfois même sans le savoir (Hébreux 13:2).
35. Dans le Ciel, nous adorerons Dieu en compagnie des anges et des rachetés de toutes les races et de tous les milieux (Apocalypse 4:9-11, 5:11-13, 7:9-12).
36. Au Ciel, nous chanterons des chants de louange avec tout le reste de la création de Dieu (Apocalypse 5:13).
37. La communication, le dialogue, le culte en assemblée et autres interactions relationnelles ne cesseront d’avoir lieu au paradis (Apocalypse 1-22). De ce qu’on peut lire de la Bible, on peut savoir que les saints, les anges et Dieu vont tous interagir les uns avec les autres, construire et approfondir leurs relations.
38. Au Ciel, nous exercerons non seulement notre intellect, mais nous ressentirons aussi des émotions (Apocalypse 6:10, 7:10). Les anges seront eux aussi capables de répondre avec émotion (Apocalypse 7:11-12, 8). Le Ciel est décrit comme un lieu où règne une grande joie (donc une réponse émotionnelle) en réponse à ce que Dieu accomplit sur terre (Luc 15:7&10).
Note : Certains suggèrent qu’il n’y aura pas d’émotions au paradis. Or les émotions font partie de l’humanité créée par Dieu, elles ne sont pas un bagage du péché dont nous devons être débarrassés. Nous ne devrions donc pas nous attendre à l’absence d’émotion au Ciel. Nous devrions plutôt nous attendre à des émotions pures et parfaitement informées, des émotions guidées par la réalité (et non des sentiments facilement trompeurs et subjectifs). Les larmes qui seront essuyées seront celles liées à la souffrance causée par le péché et la mort (Apocalypse 21:4), mais puisque nous serons aussi désormais capables de pleurer de joie, rien ne dit qu’il n’y aura pas de larmes de joie au paradis (par exemple, en rencontrant Christ ou en se réunissant avec des proches).
Et puisque les actes d’amour de Dieu pour son peuple (y compris sa mort sur la croix) suscitent naturellement les larmes de ceux qui sont spirituellement sensibles (une fois au ciel, nous ne pourrons tous que l’être davantage), il semble possible qu’il y ait des larmes versées par solennité et par gratitude pour le prix rédempteur que Jésus a payé pour nous. Cela peut être vrai pour le reste de l’éternité, mais cela peut également s’appliquer au temps précédant le Nouveau Ciel et de la Nouvelle Terre : on nous y promet qu’il n’y aura plus de larmes.
39. Le Ciel est le lieu depuis lequel Dieu exerce sa colère contre l’impie sur terre (Romains 1:18), le jugeant parfois même par le feu (Apocalypse 13:13, 20:9). Au Ciel, les saints gagnent en sainteté et attendent que la colère et la vengeance de Dieu soient exécutées contre l’injustice (Apocalypse 6:9-11), à l’instar des anges célestes (Apocalypse 16: 4-7).
40. Au Ciel, nous aurons des récompenses éternelles, des possessions permanentes, et des positions qui varieront d’un croyant à l’autre (Matthieu 6:19-25, 25:20-21 ; Luc 19:17-19 ; 1 Corinthiens 3:12-15 ; 2 Corinthiens 5:9-10). Les récompenses seront accordées en fonction de notre fidélité et de nos intentions (1 Corinthiens 4:2, 5). En les distribuant, le Christ ne négligera pas même le plus petit acte de bonté fait en son nom (Marc 9:41).
Note : Les récompenses célestes sont promises à ceux qui rencontrent des circonstances difficiles en raison de leur confiance en Dieu (Hébreux 10:34-36), ainsi qu’à ceux qui persévèrent sous la persécution pour leur foi (Luc 6:22-23). Une vie de piété (2 Pierre 3:11-14) et une obéissance compatissante (Matthieu 25:20, 21) seront richement récompensées par notre Seigneur. Lorsque nous offrons l’hospitalité et donnons un repas à ceux qui sont trop pauvres ou dans l’incapacité de nous rembourser, Christ nous promet ceci : « Bien qu’ils ne puissent pas vous rembourser, vous serez remboursés lors de la résurrection des justes » (Luc 14:14).
Salut et récompenses sont des choses complètement différentes. Le salut est le travail de Dieu pour l’homme. Il est donné comme un cadeau gratuit, l’homme ne peut en rien y contribuer (Éphésiens 2:8-9 ; Tite 3:5). Les récompenses en revanche sont issues du travail de l’homme pour Dieu. Le salut dépend de la fidélité et de la miséricorde de Dieu, tandis que les récompenses sont conditionnelles ; elles dépendent de la fidélité de l’homme (2 Timothée 2:12 ; Apocalypse 2:26-28, 3:21).
A suivre
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Publié à l’origine par Eternal Perspective Ministries