Rencontre avec Alexandre Sarran lors de la conférence « Inébranlables ». Alexandre nous propose un survol de son atelier sur « Le chant en assemblée pour une louange intentionnelle ».
Transcription
Cette transcription a été réalisée de manière automatique, merci de consulter l’original avant toute citation.
Bonjour Alexandre, je suis avec toi d’ici à Évangile 21, le congrès « Inébranlables » en 2024, et on est là pour discuter de l’atelier que tu as été invité à donner sur la louange. – Ouais. – Je voudrais dire avant ça que tu es donc pasteur de l’église Lyon-Gerland, et j’aurais aimé que tu nous présentes en quelques mots le sujet de l’atelier que tu as donné cette année. – Ouais, alors le titre de l’atelier c’était « Le chant en assemblée pour une louange intentionnelle ».
Donc ça c’était le titre, et on a discuté de pourquoi on chante en assemblée dans le cadre du culte collectif le dimanche, qu’est-ce qu’on chante et comment on le chante.
Et vraiment autour de ces trois axes, on a essayé de donner quelques pistes pratiques aux personnes qui étaient là, on espérait qu’il y avait des pasteurs et puis aussi des responsables de louanges de leurs églises, et voilà un peu le sujet qu’on a abordé. – Trop bien.
Tu as l’impression que c’est un message qui a besoin d’être redit périodiquement dans nos milieux ? – Ben ouais, je pense parce qu’on a tous en tant qu’église, on a nos traditions, nos habitudes, mais parfois on ne sait pas d’où elles viennent, on ne sait pas pourquoi on fait certaines choses qu’on fait, peut-être depuis des générations.
Et donc on a besoin régulièrement de se reposer les bonnes questions quoi, pourquoi on fait ça ?
Et notamment par rapport au chant, le chant c’est vraiment une constante on va dire, c’est dans les réunions des églises chrétiennes, à tous les siècles on chante, mais pourquoi on le fait ?
Et si on arrive à répondre à la question pourquoi, ça va ensuite informer les questions suivantes, comment on le fait, qu’est-ce qu’on chante et ainsi de suite. – C’est vrai que nous on a le privilège d’être dans une implantation d’église et à cette occasion on a pu se reposer ces questions-là parce que je pense qu’on ne s’y serait pas forcément posé si on était héritier d’une culture d’église plus ancienne, etc. – Ouais c’est ça. – Comment est-ce que toi tu es arrivé à avoir une réflexion aussi spécifique et aboutie sur le sujet de la ligne dans l’église ? – Ben en fait tout simplement parce qu’avant de faire de la théologie, j’ai fait de la musique.
J’ai fait des études de musicologie parce que quand je suis sorti du lycée, c’est tout ce qui m’intéressait, la musique.
J’ai vu qu’on pouvait faire des études universitaires sur le sujet de la musique.
Je me suis dit bon ben c’est pour moi, j’en ai fait.
Et puis mon intérêt pour la théologie, pour l’église, pour le pastoral a grandi un petit peu en même temps.
Et du coup, un petit peu en associant les deux, on sait que du coup la musique c’est important dans la vie d’une église.
Et ben je me suis beaucoup interrogé sur la place de la musique et particulièrement le chant, comment faire pour que ce qu’on fait ait du sens.
Mais aussi au niveau très pratique, voire technique, comment faire pour que le chant en assemblée soit quelque chose de… qui fonctionne bien, d’agréable pour les gens, mais aussi d’édifiant et quelque chose qui glorifie Dieu parce que finalement c’est vraiment ça qu’on fait le dimanche.
On présente nos hommages à Dieu, notre louange, elle lui est adressée et on veut faire quelque chose qui va le glorifier.
Ton église est une église qui existe depuis combien de temps ?
C’est le fruit d’un travail missionnaire qui a démarré à la fin des années 90.
Des missionnaires presbytériens américains qui ont démarré l’œuvre.
Et puis il y a eu des hauts et des bas.
L’église telle qu’elle existe aujourd’hui, dans le quartier où on est maintenant, ça fait un petit peu moins de 15 ans qu’on est là et qu’on a vraiment une nouvelle équipe, un nouvel ancrage local dans le quartier spécifique de Gerland.
Et tu as l’impression que c’est un pari réussi d’entraîner une église qui était un peu héritière d’une forme de culture, j’imagine, musicale et de la louange, vers… les entraîner vers là où toi tu voulais diriger ton église, dans ce pôle-là ?
Alors oui et non.
C’est vrai que dès le départ, il y a quand même eu une réflexion sur le sens de la louange, oui, de la musique, mais aussi plus globalement du culte.
On avait quand même une théologie du culte qui était déjà là dès le départ et elle n’a pas changé en fait.
On est encore une église dite presbytérienne pour les milieux anglo-saxons, mais on est simplement réformé évangélique et on a toujours cette même théologie du culte.
Et donc je dirais que les choses n’ont pas vraiment changé.
Le défi, ça n’a pas été tellement de fixer le cap, mais ça a été de le transmettre ou de l’expliquer aux personnes qui nous rejoignent et qui ensuite rejoignent l’équipe musicale, tout ça, de… voilà, de leur restituer ce que nous on a et ce qu’on veut leur faire comprendre et que tout le monde arrive à bien comprendre ce qui se passe et pourquoi on le fait.
Ok, d’accord.
Toi plus spécifiquement, est-ce que tu as des choses que tu aimes faire ?
Puisque bon, la musique, la louange dans l’église, c’est large, tu peux être musicien, chanteur, tu peux être celui qui réfléchit à la technique, tu peux être celui qui réfléchit au choix des chants.
J’ai entendu que tu composes des chants ici.
C’est quoi les choses que tu aimes le plus faire et où tu te sens le plus à ta place ?
Ouais.
Ouais, c’est rude comme question puisque j’aime…
Alors tout ce qui a un rapport avec la musique, j’aime beaucoup.
J’aime beaucoup composer de la musique, mais c’est vrai que la composition peut dépendre un petit peu aussi du temps qu’on a et puis de l’humeur dans laquelle on est, tout ça.
On peut se sentir plus ou moins créatif à différents moments de sa vie.
Mais j’aime beaucoup jouer de la musique, enfin produire de la musique.
Et donc j’aime honnêtement beaucoup participer au groupe d’instrumentistes qui accompagne la louange le dimanche, ça j’aime beaucoup le faire.
Et particulièrement, bon moi j’aime jouer de la basse électrique, c’est peut-être l’instrument que je préfère jouer quand je suis dans ce contexte-là.
Mais bon, le plus souvent c’est pas ça que je joue, c’est plutôt de la guitare et quelques fois du violon.
J’ai vu une photo de toi au violon, je ne sais plus où.
Je suis violoniste aussi.
Ah ouais, bah voilà.
J’ai été.
Ok.
Et tu arrives encore en tant que pasteur à avoir des cultes où tu es dans l’équipe musicale ?
Ouais, bah j’y suis presque chaque dimanche en fait.
Mais je dirige rarement le groupe musical.
Autrefois je le faisais beaucoup parce qu’on n’avait pas beaucoup de gens dans l’église mais maintenant on a une super équipe.
On a une personne qui est responsable de la coordination du groupe de louange, donc c’est cette personne-là qui dirige, elle est violoniste, elle est super.
Et moi je suis là, je joue de la guitare parce que généralement c’est le…
Ouais, ouais, mais c’est vrai que…
J’exagère si je dis que je suis là pour boucher les trous, mais je vais faire ce dont on a besoin tel dimanche.
Souvent c’est la guitare.
Ça m’arrive de faire de la basse, ça m’arrive de faire du violon, voire du ukulélé.
Mais ouais, pour répondre à ta question, même en étant pasteur, et même si je prêche, parce que je ne prêche pas forcément tous les dimanches, mais même si je prêche, je peux quand même jouer avec le groupe.
Mais tu n’as pas nécessairement la charge mentale d’organiser le temps de répète, etc.
C’est ça.
Mais quel lien est-ce que tu as avec cette coordinatrice ?
C’est une coordinatrice ?
Ouais.
Cette coordinatrice…
Elle a un lien de supervision, théologique ?
Ouais, avec le conseil de responsable de l’église, on fixe la vision, les priorités, le sens de ce qu’on veut faire le dimanche.
Comme j’ai dit, ça, ça ne change pas vraiment.
Le défi, c’est de le communiquer aux autres.
Cette personne coordinatrice, elle a très bien compris le sens, donc on lui fait pleinement confiance, je lui fais pleinement confiance.
Et ensuite, d’un point de vue très très pratique ou organisationnel, le lien qu’on a, c’est que, bon, si moi je prêche, il y a une personne qui va présider le culte, et cette personne-là va choisir les chants généralement.
Peut-être si moi je prêche, je vais choisir le chant qui vient après la prédication.
Et on communique toute la liste des chants à cette personne, la coordinatrice.
Et elle, ensuite, elle va préparer, bon, les structures des chants, qui joue quoi, quand, et puis elle va communiquer ça à l’équipe.
Et puis ensuite, il y a un temps de répétition que elle, elle va diriger.
Dans notre cas, le temps de répétition, il est avant le culte, c’est une heure avant, un peu plus d’une heure avant, et c’est comme ça qu’on fonctionne.
Est-ce que vous avez un répertoire qui a été fixé par les responsables de l’église, c’est-à-dire un vrai choix d’inclure et d’exclure certains chants qui sont chantés plus largement en francophonie ?
Et si oui, c’est quoi vos critères pour choisir un chant qui va rentrer dans ce répertoire ?
Ouais.
Alors la réponse est oui, on a un répertoire.
Il s’élargit petit à petit, et puis des fois, il y a aussi des chants qui sont dans ce répertoire qu’on enlève au bout d’un certain temps.
Les critères, c’est…
Premièrement, on veut surtout que les paroles soient bibliques, qu’elles correspondent vraiment à la vérité des saintes écritures, parce qu’on ne veut surtout pas mettre dans la bouche des fidèles, dans l’assemblée, des choses que Dieu ne voudrait pas… qu’ils soient chantées, quoi.
On ne veut pas faire cette violence aux gens que de leur mettre dans la bouche des choses qui ne sont pas des vérités bibliques.
Donc ça, c’est le premier critère, que ce soit fidèle aux écritures.
Mais ensuite, un deuxième critère, c’est est-ce que la musique de ce chant… est-ce qu’elle est… est-ce qu’elle correspond à l’esprit du chant, déjà ?
Est-ce que les deux, il y a…
Est-ce qu’elle va servir les paroles ?
Exactement, ouais.
Et puis tout simplement, est-ce que c’est chantable pour des gens qui n’ont peut-être pas une super formation, quoi ?
Donc on regarde un petit peu, est-ce que ça va trop dans le grave, trop dans les aigus ?
Est-ce que c’est trop irrégulier pour qu’on puisse le chanter en assemblée ?
Donc des critères plus musicaux, là.
Oui, c’est ça, parce que quand un grand groupe de personnes qui ne sont pas des chanteurs est lancé, des fois c’est difficile de faire des variations trop…
Ouais, tout à fait, ouais.
Et ouais, ouais, tout à fait.
Ok.
Je voudrais te poser une question maintenant qui est un peu plus large, peut-être, qui va toucher à notre répertoire en tant que Français évangélique.
Et c’est suite à une question que j’ai lue ou entendue, je ne sais plus où, je suis désolée.
C’est si on n’avait que nos chants, que les chants qu’on chante en France, pour connaître Dieu et pour savoir comment répondre de manière appropriée à sa parole, est-ce que tu vois un peu des grandes tendances, de grandes optimes qui seraient complètement manquantes, en fait, de ce qu’on saurait sur Dieu ?
Ou… enfin, oui, voilà, c’est ma question.
Alors je pense que oui, je pense que le répertoire en général qu’on a dans nos milieux évangéliques, il est peut-être pas mal, mais il est certainement, à mon avis, insuffisant pour qu’on ait une perception de Dieu qui corresponde à toute la richesse des Écritures.
Il y a des éléments qui sont peut-être surreprésentés dans les chants et d’autres qui sont sous-représentés.
Alors voilà, tu me prends un petit peu de cours, mais je dirais un petit peu comme ça, spontanément, qu’on a des chants, beaucoup de chants, qui nous présentent un Dieu qui est très très relationnel.
Et c’est vrai, Dieu est relationnel.
Et donc c’est bien de parler du plaisir de Dieu, de sa joie et de comment on entre en relation avec lui, qu’il est vraiment à notre écoute, etc., il répond à nos prières.
Mais il est vrai que Dieu est relationnel, mais le danger, si on parle que du fait que Dieu est relationnel, c’est qu’on l’humanise un peu trop, et on oublie que Dieu, il est aussi impassible, il est immuable, et donc dans un autre sens, selon sa nature divine, nous, on ne peut pas produire des faits sur Dieu.
Il ne se laisse pas influencer par quoi que ce soit.
Et ça, peut-être que par la nature même du fait qu’on chante à Dieu, c’est peut-être compliqué de l’exprimer dans un chant, et pourtant c’est aussi des choses qui nous sont révélées dans les Écritures.
La sainteté aussi de Dieu dans son sens terrifiant.
Dieu est redoutable, il est un feu dévorant.
Ce sont des choses qui, je peux penser peut-être à certains chants qui nous l’expriment, mais peut-être qu’ils sont encore un peu rares, ces chants.
Alors qu’ils ont existé, en fait, il y a quelques années, ils ont disparu pendant une certaine période, et là on y revient.
Et j’avoue que ma question, elle est un peu piège, dans le sens où on est tous les deux conscients qu’il n’y a que la parole de Dieu qui va nous instruire sur qui est Dieu parfaitement, et en même temps on est encouragé à chanter la parole de Dieu.
C’est dans ce sens-là que je te posais la question, pour se dire que si la parole de Dieu, on est censé s’instruire mutuellement avec, sur quoi est-ce qu’on s’instruit en tant qu’évangélistes français en chantant ?
C’est le sens de ma question, et je pense que j’abonde dans ton sens, et j’abonde aussi dans ton sens, voir revenir en fait ces doctrines-là, et c’est des chants très chouettes qu’on a chantés ici.
Oui, tout à fait.
Qu’on a chanté, enfin qu’on découvre avec vous, avec l’équipe de INE de 21, et c’est hyper chouette.
Il y a un type de chant qu’on ne fait plus trop, peut-être que ça va revenir, c’est les chants de lamentation.
Pourtant on les trouve dans les Écritures, et notamment dans l’Hypsome, il y a vraiment ce style, si j’ose dire, le style lamentation, le genre lamentation.
Et un autre genre, alors là pour le coup je ne sais pas si ça reviendra, c’est le genre imprécatoire.
Je n’ai jamais entendu un chant imprécatoire.
Et pourtant dans l’Hypsome, on a des psaumes imprécatoires.
C’est vrai que c’est une vraie réflexion à avoir.
Qui était chantée dans l’Assemblée.
Oui, qui était chantée dans l’Assemblée, mais je pense qu’il y a une manière de s’approprier en tant que chrétien, une forme de, peut-être le terme n’est pas le meilleur, mais une forme d’imprécation contre nos adversaires spirituels, et à commencer par le péché dans nos vies.
Bien sûr.
Il y a un vrai combat qu’on mène dans nos vies.
Et c’est merveilleux de louer Dieu pour tous ses bienfaits, pour toutes ses grâces, pour son pardon, etc.
Mais aussi on a besoin d’être un peu galvanisé, si j’ose dire, dans notre combat contre le péché dans nos vies.
Et je sais que vous préparez des traductions de chants plus, je n’ai pas envie de dire militaires, mais en tout cas entraînantes pour ces luttes qu’on a contre les mêmes, contre notre péché, j’ai hâte de les voir sortir.
Il y a toute une réflexion actuellement avec Lymne 21 sur les psaumes, et du coup, essayer de trouver des chants qui s’inspirent des psaumes.
Alors il y a toute une tradition qui existe déjà, ça c’est un petit peu mon dada, mais les psaumes ont beaucoup été chantés.
Oui, on n’inventait rien.
Et en France, on a le psautier qui a déjà été émis en verre, alors il a besoin d’être modernisé peut-être, les protestants en France ont chanté les psaumes, donc on ne réinvente pas la roue.
C’est peut-être les mélodies qui ont besoin d’être actualisées, les paroles demeurent éternellement.
Absolument, oui.
Dernière petite question, je t’ai préparée avant, donc tu as eu le temps d’y réfléchir, est-ce que tu as un chant en ce moment, parce que tu m’as dit qu’un chant préféré c’était trop dur, ces derniers temps est-ce que tu as un chant qui te marque particulièrement et que tu aimes particulièrement ?
Oui, c’est vrai, sur les derniers mois, je constate qu’il y a un chant auquel je reviens régulièrement, c’est le chant « Héritier » du collectif Écriture, qui s’inspire de Romain, chapitre 8, et je trouve que ce chant, il est bien, parce que déjà c’est un chant entraînant, et souvent moi qui, des fois, je dois choisir des chants pour le culte, je peine des fois à trouver des chants entraînants.
Des chants de début de culte, qui tient lui-même, qui n’a pas besoin d’être enseigné, exsangué, et qui est entraînant, je suis d’accord avec toi.
On a beaucoup de chants contemplatifs, qui sont très très beaux, et puis on aime bien aussi un chant qui bouge un petit peu, c’est-à-dire qui vous entraîne, voilà.
Et « Héritier », puis les vérités contenues dans « Héritier » sont superbes, concernant notre sécurité éternelle en tant que croyants, et tout ce que Dieu a fait pour nous par Jésus-Christ, c’est superbe quoi.
C’est un chant qui est sur le dernier album d’Écriture, celui qui est sorti récemment, ou il va…
Tu me poses une colle…
Il est sorti, ce chant, il est soit sur leur premier, soit sur leur deuxième album.
Il existe déjà, et on peut le voir à l’accès.
Il existe, c’est sur le premier.
Sur le premier, tu le dis dans l’oreillette.
Merci la régie !
Ok, excellent.
Merci beaucoup d’avoir répondu à mes questions.
Avec joie, merci à toi.
Merci.
Alexandre Sarran est le pasteur de l’Église Lyon Gerland, une église réformée évangélique en cours d’implantation, située depuis 2011 dans un quartier de Lyon en plein renouveau. Après des études de musicologie qui l’ont conduit jusqu’à la maîtrise, Alexandre a fait sa formation théologique à distance avec la Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence). Alexandre est le mari (privilégié) de Suzanne, et le père (débordé) de six enfants.
Chloé Lang est podologue de formation. Elle s’est formée à l’IBG aux côtés de son mari Aurélien qui est pasteur dans une implantation d’Église en banlieue Grenobloise. Elle a l’opportunité d’y servir dans l’enseignement de la parole auprès des femmes et des enfants. Elle a aussi à cœur l’enseignement des femmes plus globalement. Ensemble, ils ont trois garçons.