Une nouvelle année, de nouveaux défis. De nouveaux objectifs. De nouvelles opportunités. Le temps qui passe nous rappelle à quel point notre vie sur terre est courte. Les moments qui marquent le temps sont toujours de bons moments pour s’évaluer.

Que ce soient des mariages, des naissances, des funérailles, des déménagements, nous acceptons que ces événements forts nous remettent en question. Il est normal aussi que le départ d’une nouvelle année nous challenge. Ça nous pousse à nous réexaminer et prendre de nouvelles résolutions.

Une nouvelle année commence. Nous aimerions tous qu’elle porte du fruit. Qu’elle soit mémorable, utile, bienfaisante. Alors oui, en partie, cela va dépendre des circonstances. La santé, l’économie, les rencontres, l’entourage.

Mais la Bible nous dit aussi que notre bonheur est aussi quelque chose à attraper de nos deux mains alors que nous nous engageons pour les bonnes causes. Si nous voulons récolter, il faut semer. Si nous voulons l’abondance, il faut travailler. Ceci est vrai dans tous les domaines, matériels comme spirituels.

De nombreux personnages bibliques ont pris des résolutions qui inspirent. Daniel, en particulier, m’inspire en ce début d’année. Sa bonne résolution au chapitre 1 de son livre, de ne pas se souiller par ce qu’il mange, est pleine de sagesse.

Une bonne résolution n’a pas besoin de bonnes circonstances

Peut-être qu’en ce début d’année, nous freinons face à de futurs engagements. Nous nous disons que le temps n’est pas encore favorable.

« Quand cette situation sera réglée, alors je pourrais me projeter et m’engager ». Une excuse que nous connaissons bien, utilisée dans tellement de domaines.

Lorsque Daniel prend sa résolution de ne pas se souiller par ce qu’il mange, les circonstances jouent toutes contre lui.

Il est jeune, sous la pression des aînés.

Il est esclave de l’état, sous la pression de nombreux maîtres.

Il est étranger, sous des pressions sociales et culturelles qu’il ne discerne pas toutes encore.

Il est juif, sous la pression du paganisme de Babylone.

Il a beaucoup à prouver et beaucoup à surmonter.

Il fait partie de ce groupe de la jeune élite déportée. Il a perdu sa liberté, perdu son statut social, perdu son argent, perdu sa famille. Il est au service du chef des eunuques, il est fort probable qu’il ait aussi perdu sa masculinité, la castration des esclaves étant une pratique commune par les Babyloniens.

Mais il ne prend pas sa jeunesse en excuse. Il relève le défi de tenir tête.

Il ne prend pas sa souffrance en excuse. Il veut vivre sans compromis.

Il ne prend pas le manque de clarté de sa situation en excuse. Il a choisi sa priorité, celle d’avoir une bonne conscience devant Dieu.

C’est certain, il faut mesurer ses engagements. Mais trop souvent, nous nous freinons par des excuses qui pourraient être surmontées par du courage et l’aide de Dieu.

Une bonne résolution peut tout changer

En tant que Chrétien il y a tellement d’axes possibles de croissance que cela peut être décourageant. Tous ces domaines dans lesquels on pourrait mieux faire.

La famille. L’évangélisation. Les disciplines de la foi chrétienne comme la lecture de la Parole, la prière, le jeûne, la communion fraternelle. Le ministère dans l’Église. L’adoration. La gestion des ressources, du temps, de l’énergie et des finances. La liste continue.

C’est comme si nous voulions mettre les poteaux sous une tente marabout, et on s’imagine qu’il faudrait que nous portions 16 poteaux à la fois. Mais la vie chrétienne est plutôt comme une toile d’araignée où tout est connecté. Il suffit de tirer sur un seul fil pour que tout bouge ensemble.

Daniel ne prend qu’une résolution, parce que c’est la bonne résolution pour cette phase de sa vie. Une seule résolution adaptée pousse son être entier vers le haut.

Il a mauvaise conscience parce que la nourriture qui lui est donnée le souille. Probablement, c’est un mélange de deux problèmes : une nourriture non conforme aux lois juives, comme une nourriture mal équilibrée.

Daniel prend une résolution parfaitement adaptée pour lui, tout en étant compréhensible pour son entourage. En effet, les résolutions mal adaptées peuvent devenir une charge pour nous, comme pour notre entourage.

Il prend aussi une résolution avec une phase test, de 10 jours. Une phase flexible d’ajustement peut être très utile pour un engagement. Si la plupart des gens ne gardent pas leurs résolutions du Nouvel An, ce n’est pas toujours juste par manque de motivation, mais aussi parce que les résolutions sont mal ajustées, trop ambitieuses ou pas assez accessibles.

Il partage aussi sa résolution avec ses amis, et avec son supérieur. Une résolution partagée et écrite a beaucoup plus de change de réussir.

Sa résolution est parfaitement équilibrée : elle permet à Daniel d’être à la fois en forme spirituellement et physiquement. Tout est lié quand on est humain. Bien dans sa tête, bien dans sa peau.

Une bonne résolution porte beaucoup de fruit

Une bonne résolution, même une seule, peut complètement changer une vie. Daniel n’avait pas une bonne conscience, et il savait qu’il ne serait pas capable de vivre une vie de foi épanouie de cette manière. Le compromis est le plus grand handicap du croyant. Daniel ne veut pas faire comme de nombreux juifs de sa génération qui perdent leur éclat spirituel par de mauvais choix.

Par cette bonne résolution, qui lui permet d’avoir une bonne conscience, d’être bien dans sa tête comme dans son corps, Daniel va pouvoir s’épanouir dans de nombreux domaines. Il va développer un don spirituel partagé seulement avec Joseph dans la Bible, l’interprétation des rêves. Dans sa carrière, il accumule une sagesse incroyable. Avec ses amis, il sort du lot : « Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence et sur lesquels il les interrogeait, le roi les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues présents dans tout son royaume » (Daniel 1.20).

Une résolution, prise à un moment difficile, va pourtant changer la donne.

Daniel restera conseiller pour de nombreux rois, au travers de plusieurs décennies. Son impact, immense pour sa génération et dans l’histoire, commence cependant avec un combat ferme, et une simple résolution.