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Le rêve de Tess semblait tellement biblique. Elle priait pour un mariage merveilleux avec un homme pieux, des enfants qui connaîtraient le Christ dès leur plus jeune âge, et une vie de ministère au service du Royaume de Dieu. « Où que tu nous envoies et quoi que tu veuilles que nous fassions, Seigneur, nous obéirons », priait-elle.

Tout a commencé comme le conte de fées que Tess avait imaginé, mais il n’a pas fallu longtemps pour que le rêve qu’elle avait imaginé soit déçu. Benny n’est pas le mari « rêvé », et la vie lui envoie des évènements inattendus bien plus tôt que prévu.

Le rêve n’est pas encore mort, mais sa vision irréaliste commence à s’effilocher. Alors, avec une vigueur renouvelée, Tess redouble d’efforts pour que son rêve devienne réalité. Ce qui n’avait été qu’une main tendue est devenu une obsession.

Tess se dit que la vie de famille serait meilleure si elle était une meilleure femme au foyer. Elle a passé beaucoup trop de temps et d’argent à décorer leur maison, mais celle-ci est devenue plus un musée qu’un foyer et un endroit inconfortable pour se détendre et élever des enfants.

Tess pense que Benny réagirait plus affectueusement si elle était plus séduisante. À son grand désarroi, les régimes, l’exercice physique et les sommes excessives dépensées en maquillage, vêtements et bijoux ne font pas de Benny un participant plus volontaire au rêve.

Elle en conclut désespérément que la famille avait besoin de s’éloigner des pressions de la vie, et planifie donc des vacances ridiculement exotiques et coûteuses. Contrairement aux selfies édités qu’elle a postés sur Instagram, le voyage a été un peu un désastre, et le seul résultat durable a été une dette de carte de crédit qui a causé encore plus de pression sur la famille.

Ne soyez pas trop dur avec Tess. D’une manière ou d’une autre, nous lui ressemblons plus que nous ne lui ressemblons.

Bien sûr, il n’y a rien de mal à rêver d’un grand mariage, d’une famille merveilleuse et d’une carrière réussie. Mais peut-être que nos intentions, au départ pures, sont devenues égoïstes avec le temps.

(Ou se pourrait-il que nous ayons été trompés dès le début, et qu’elles n’étaient pas aussi innocentes que nous le pensions au départ) ?

Peut-être, lorsque Dieu, dans sa miséricorde aimante, permet à nos rêves de mourir, nous refusons de l’accepter et nous nous battons avec acharnement pour les maintenir en vie. Ce faisant, nous sacrifions d’autres choses sur l’autel de notre rêve.

(Dieu ne joue pas avec nous ; ses actions sont toujours empreintes d’amour et de sagesse. Notre capacité à expérimenter la mort d’un rêve pourrait être un avertissement que quelque chose ne va pas et doit être corrigé).

Mais voici où je pense que nous sommes tous coupables : nous avons rêvé trop petit. Rêver n’est en fait pas le problème. Rappelez-vous, c’est une capacité donnée par Dieu afin que les yeux de votre cœur puissent être captivés par une vision de lui et de son royaume.

Nous nous mettons dans le pétrin spirituel lorsque nous rêvons horizontalement et non verticalement. Les rêves horizontaux peuvent se réaliser ou non, et ils procurent occasionnellement un plaisir temporaire, mais ils décevront toujours et n’apporteront jamais ce dont notre cœur a faim.

 » Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l’air. C’est pourquoi : éprouve un grand respect pour Dieu  » (Ecclésiaste 5:6, La Bible du Semeur)

Suivre le Seigneur ne vous condamne pas à une existence sans rêves, sans ressources, sans moyens. Au contraire, la vie chrétienne vous accueille dans le plus grand et le plus glorieux des rêves.

Avant que les fondations du monde ne soient formées, nos vies étaient inextricablement liées à Dieu. Nos cœurs et nos rêves ont toujours été destinés à lui appartenir. Lorsqu’ils sont captifs de toute autre chose, de mauvaises choses se produisent en nous, pour nous et autour de nous.

Rêvez large, rêvez haut et rêvez bien. Rêvez verticalement, et soyez conscients des pièges et des tentations des rêves horizontaux.

 » Notre Père céleste!
Que la sainteté de ton nom soit respectée,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
(Matthieu 6:9-10 – S21)

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


Questions de réflexion

  1. Quels rêves passés avez-vous eus qui sont morts ou ont été déçus ? Identifiez une poursuite de moindre valeur, de moindre importance, qui a été décevante. Ensuite, rappelez-vous un projet important pour votre vie qui a été une déception profonde quand il ne s’est pas réalisé.
    (REMARQUE : il s’agit de la même question que la semaine dernière ; identifiez deux rêves différents, si possible).
  2. Y avait-il des signes avant-coureurs de votre rêve que vous avez manqués ou ignorés ? Lorsque votre rêve a commencé à s’effilocher, vous êtes-vous battu encore plus fort pour le préserver ?
  3. Comment Dieu aurait-il pu être miséricordieux, aimant et sage en permettant à ces rêves de mourir ou de ne pas se réaliser ? Avec le recul, pouvez-vous constater la bonté de Dieu ? Quelle a été votre réaction à l’époque ?
  4. Comment ces rêves ont-ils pu être purs au départ, puis être contaminés et pollués par le péché et l’égoïsme avec le temps ? Qu’est-ce qui a changé, ou quand avez-vous commencé à être attiré et tenté par le monde créé ?
  5. Quels sont vos rêves actuels ? Ces rêves sont-ils trop petits ? Comment pouvez-vous rêver large, rêver haut, et rêver bien verticalement ? Soyez précis, et appliquez Ecclésiaste 5:7 et Matthieu 6:9-10 à votre vie quotidienne.
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