×
Parcourir

Quelle est, selon vous, la doctrine chrétienne la plus importante ? Je dirais que, après celle de l’existence de Dieu, il y a celle du péché. D’un point de vue chrétien, là que tout bascule.

Voyez ses implications. Si vous croyez que le péché tel que la Bible le décrit n’existe pas, vous ne verriez pas la nécessité d’une loi morale donnée par Dieu, de la sagesse de l’Écriture, du salut rédempteur de Dieu, du ministère de l’église ou de l’espérance de l’éternité.

Le péché a comme triste conséquence que le pécheur lambda n’a pas ou très peu conscience de son péché et ne ressent pas forcément de culpabilité. Le péché ne fait plus partie du vocabulaire de notre société. Il n’est plus vu comme un miroir qui révèle les motivations ou les comportements des gens.

Imaginez si tous les professeurs de philosophie ou de psychologie de nos universités laïques mettaient la notion de péché au programme ! Mais si on laisse la notion de péché au rebut, il faut trouver une autre explication aux problèmes humains.

Peut-être penserez-vous que l’humain est la solution au problème de l’homme.

Sans la doctrine du péché, la société place ses espoirs dans l’éducation, la politique, la philosophie, la psychologie, la médecine, et la liste peut s’allonger encore. Toutes ces choses sont bonnes et ont été données par Dieu, mais elles sont totalement incapables de nous sauver du mal, de la tromperie, de la destruction et de la mort que le péché a fait tomber sur nous tous.

En revanche, si vous croyez que le péché est le problème le plus sérieux de l’humanité et que personne ne peut s’en sortir par ses propres moyens, vous arriverez à la conclusion logique que notre seul espoir est une intervention divine.

Notre monde est marqué par le péché et ses conséquences : la souffrance, le danger, les déceptions, les difficultés et les injustices. Chaque cri est alors un appel à Dieu, pour qu’il nous sauve et nous restaure par sa grâce. La plupart du temps, la personne qui appelle n’en a simplement pas conscience.

Il y a finalement deux catégories de personnes : celles qui placent leurs espoirs dans un système humain qui pourra les restaurer et celles qui savent la nécessité d’un Rédempteur.

La doctrine du péché nous dit que l’homme n’apportera jamais la solution au désespoir humain mais que la grâce et l’intervention de Dieu sont nécessaires. Si le péché est le problème, alors Dieu est notre seul espoir.

« Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement déclarés justes par sa grâce, par le moyen de la libération qui se trouve en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang une victime expiatoire pour ceux qui croiraient. Il démontre ainsi sa justice, puisqu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, à l’époque de sa patience. Il la démontre dans le temps présent de manière à être juste tout en déclarant juste celui qui a la foi en Jésus. » (Romains 3.23-26)

Au cours des prochaines semaines, nous nous plongerons dans une étude de la doctrine du péché, qui peut être décourageante, mais nécessaire. Je pense que nous en ressortirons encouragés et plus optimistes !

La doctrine du péché nous dépeint comme boiteux, aveugles, sourds, irrationnels, stupides, malades et mourants. Nous ne pouvons pas nous sauver par nos propres forces. Nous sommes tout aussi incapables de nous sauver que l’homme infirme, qui est resté trente-huit ans au bord de la piscine de Bethesda, était incapable d’aller se plonger dans l’eau (voir Jean 5.1-15).

Pas très encourageant tout cela, n’est-ce pas ?

C’est alors que Jésus arrive. Le cœur débordant de compassion, il demande : « Veux-tu être guéri ? » Et il dit avec puissance : « Lève-toi, prends ton brancard et marche. »

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp

 


Questions de réflexion

  1. Nommez une autre doctrine chrétienne essentielle, en plus de celle de l’existence de Dieu et de celle du péché. N’entamez pas un débat académique ou philosophique, mais réfléchissez plutôt à la manière dont votre vie de foi quotidienne s’effondrerait ou serait dénuée de sens si cette doctrine n’était pas vraie, telle que la Bible la décrit.
  2. Identifiez un outil, un domaine d’étude ou une solution que la société utilise pour tenter d’expliquer ou de résoudre le problème de la condition humaine (par exemple, un test de personnalité utilisé pour résoudre les conflits sur le lieu de travail). En quoi cela peut-il être utile ? Et en quoi cela ne suffit-il pas, en fin de compte ?
  3. Ces derniers jours, avez-vous pris conscience de votre péché ? Pensez-vous que, d’une manière générale, vous allez bien sur le plan spirituel et que vous vous en sortez très bien tout seul ? Comment pouvez-vous vivre en étant davantage conscient de votre péché ou en demandant à l’Esprit de vous en rendre conscient ? Comment cette prise de conscience peut-elle se transformer en confession et en repentance ? Répondez par rapport à un domaine particulier de votre vie.
  4. Comment pouvez-vous enseigner et expliquer la doctrine du péché telle que la Bible la présente ? Comment dire, sans compromis, mais avec grâce et amour, à un non-croyant qu’il est pécheur ? Qui le Seigneur a-t-il mis sur votre cœur ou placé dans votre vie ? Qu’est-ce qui pourrait vous retenir ou vous empêcher de faire de cette question une priorité absolue cette semaine ?
EN VOIR PLUS
Chargement