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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 4 ; Psaumes 1 – 2 ; Proverbes 19 ; Colossiens 2

Il y a longtemps, j’ai commencé mon étude personnelle des Proverbes en les classant par sujet. Certains s’intégraient dans plusieurs catégories. J’ai reconnu que cette approche présentait un inconvénient, celui de faire perdre le lien thématique avec un ensemble plus vaste. Mais elle avait également l’avantage de permettre d’englober d’un seul coup d’œil tout ce que les proverbes pouvaient dire à propos de la pauvreté, de la famille ou des discours humains, par exemple.

L’un des thèmes ainsi mis en lumière est celui de la souveraineté de Dieu, qui se manifeste parfois par une providence mystérieuse. Un verset de ce chapitre traite de ce sujet : « Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de pensées, mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplira » (Proverbes 19.21). En soi, ce proverbe pourrait tout simplement signifier que l’Éternel est un remarquable joueur d’échecs ! Pourtant, ce verset se rattache à un ensemble important de textes (comme 20.24), ce qui exige que nous réfléchissions plus profondément à sa portée. Par exemple :

1° « L’Éternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur » (16.4). N’essayons pas d’atténuer l’impact de cette parole. Nous ne sommes pas dans un univers dualiste soumis à deux principes autonomes, un bon et un mauvais. S’il existe une distinction fondamentale entre le bien et le mal, la souveraineté de Dieu n’en domine pas moins, servie par toutes sortes de moyens mystérieux, si bien que même le méchant accomplit ses desseins, y compris ses desseins de jugement. Paul médite ce même thème (Romains 9.22).

2° « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Éternel qui affermit ses pas » (16.9). Les êtres humains sont responsables de leurs choix et de leurs actes ; tout le livre des Proverbes insiste sur cette perspective, sinon il ne pourrait pas parler du gouffre entre la sagesse et la folie, le bien et le mal, la crainte de l’Éternel et l’arrogance hautaine. En même temps, l’être humain a beau concevoir tous les scénarios possibles, il ne peut sortir du domaine de la souveraineté divine. Il est écrit ailleurs : « Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel ; il l’incline partout où il veut » (21.1).

3° « On jette le sort dans le pan de la robe, mais toute décision vient de l’Éternel » (16.33). Cela revient en quelque sorte à dire qu’on a beau jeter le dé de nombreuses fois, c’est toujours le Tout-Puissant qui décide du nombre qui sort. C’est pourquoi des chrétiens ont évoqué « le mystère de la providence ». Le simple fait qu’une chose se produise ne permet pas de la considérer comme moralement excellente puisque la providence divine s’exerce aussi bien sur le bien que sur le mal, ou sur le nombre affiché par le dé. Pour établir des jugements de valeur, nous avons besoin des jugements de Dieu, de sa Parole et de sa loi.

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