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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 2 – 3 ; Jean 21 ; Proverbes 18 ; Colossiens 1

Un bon nombre des Proverbes de Salomon abordent le thème des querelles. Certains traitent des disputes devant les tribunaux : « Il n’est pas bon d’avoir égard à la personne du méchant pour faire tort au juste dans son droit » (Proverbes 18.5) ou : « Le premier qui plaide sa cause paraît juste ; vienne sa partie adverse, et elle lui demandera des preuves » (Proverbes 18.17), un proverbe dont l’application dépasse le cadre juridique. Cet aspect judiciaire dans les Proverbes n’est pas étonnant, puisque Salomon lui-même représentait l’instance d’appel suprême dans son royaume. Mais plusieurs des proverbes de ce chapitre n’ont pas grand-chose à voir avec la justice (même si la plus petite querelle peut entraîner des poursuites judiciaires ; il se pourrait bien que les réflexions de Salomon soient inspirées par des cas connus de lui). Voici deux de ces proverbes : Proverbes 18.13, 18.

1° « Celui qui répond avant d’avoir écouté, voilà bien pour lui stupidité et confusion ! » (v. 13). Cette parole trouve un grand champ d’applications. Pensons à ces interlocuteurs exaspérants et agressifs qui vous laissent rarement finir votre phrase ou exprimer votre pensée avant de leur opposer leur propre opinion. Pire encore, aucune des deux parties en présence n’écoute l’autre. Il y a évidemment des cas, rares, où il n’y a effectivement rien à dire en faveur d’une des personnes en conflit. Cependant, il est bon, en général, de savoir quelque chose de la partie adverse, même si tout compte fait l’argument n’est pas recevable. Or, comment le savoir si nous n’écoutons pas ? Comment espérer convaincre l’autre du bien-fondé de ce que vous dites si vous ne lui faites pas la grâce de l’écouter avec bienveillance ? Dans la plupart des cas, la tension diminue à partir du moment où l’un des protagonistes prend l’initiative de baisser le ton, de freiner le débit, de calmer l’ardeur, et s’efforce d’écouter humblement l’autre pour comprendre ce qu’il a sur le cœur.

2° « Le sort fait cesser les querelles, et fait le partage entre les puissants » (v. 18). Le « sort » pourrait évoquer dans ce cas l’utilisation de l’Ourim et du Toummim pour connaître la décision divine (p. ex. Exode 28.30). Mais je ne le pense pas. Certaines querelles sont tellement violentes et compliquées que la meilleure façon d’en sortir est de jouer à pile ou face – à condition évidemment que les deux parties respectent le résultat. Il est des querelles qui ne peuvent et ne doivent pas se résoudre ainsi. Toutefois, lorsque les deux parties reconnaissent sincèrement qu’elles ont chacune leur part de responsabilité, c’est encore la meilleure façon d’y mettre fin.

Tout cela rappelle clairement l’attachement profond de la Bible à la vérité, à l’intégrité dans l’écoute et dans la réponse, et à la paix, dans la mesure du possible.

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