Nous connaissons Mike Evans comme un directeur compétent d’œuvres chrétiennes et un prédicateur percutant dans les grands rassemblements. Je le connais aussi comme un homme de Dieu. Dans chacun de ces domaines, il a toujours recherché l’excellence. Sans renier cet engagement, il se révèle aujourd’hui comme un très bon commentateur biblique de l’épître aux Galates.
Nous nous en réjouissons, car jusqu’à présent, nous ne disposions quasiment que de commentaires traduits de l’anglais.
À l’image des autres ouvrages de la série Comprendre la Bible des Éditions Clé, ce commentaire se veut pratique et pastoral. Grâce à sa vaste expérience en Europe francophone, Mike Evans propose, à la fin de chaque section, des applications inspirées du texte, particulièrement pertinentes pour les lecteurs francophones.

Galates, Commentaire Biblique
Mike Evans
Le rôle de la foi et des œuvres, la notion de liberté chrétienne et les liens entre l’ancienne et la nouvelle alliance sont des thèmes théologiques importants que Paul aborde dans l’épître aux Galates. Ce commentaire aidera le lecteur à affiner sa compréhension de la grâce et de la vie en Christ.
À une époque où le légalisme et le laxisme continuent de représenter des pièges spirituels, cette étude approfondie de l’épître de Paul aux Galates s’avèrera particulièrement pertinente et utile.
Bien que ce commentaire s’adresse à tout chrétien souhaitant comprendre et enseigner l’épître, il n’a rien de simpliste. Les 530 pages (pour une épître de seulement six chapitres) et la bibliographie très fournie témoignent d’un travail colossal. Le prédicateur comme l’animateur d’étude biblique ne seront en rien déçus du voyage.
Même si, comme il l’indique lui-même (p. 21), Mike Evans ne s’adresse pas aux érudits, il consacre près de cent pages à une introduction approfondie. Il y examine les débats sur l’identité des premiers destinataires et défend sa propre conviction avec force. Plus encore, il consacre 25 pages à une critique détaillée de la Nouvelle Perspective sur Paul. J’ai enfin compris !
Seize tableaux facilitent la compréhension du texte, notamment celui qui éclaire le passage complexe sur Abraham et ses deux fils (p. 327). Parmi les plus utiles, on trouve également deux tableaux très accessibles sur les perspectives eschatologiques dans l’Ancien et le Nouveau Testament (p. 277).
Trois annexes abordent la relation délicate entre l’Ancien et le Nouveau Testament, une question souvent négligée par le lecteur lambda, mais pourtant essentielle à la compréhension du message central de la Bible : la rédemption en Christ. Ce sujet prend une importance particulière dans Galates, puisque Paul puise dans Genèse pour argumenter en faveur de la justification par la foi.
Des questions à la fin de chaque section permettent au lecteur une réflexion personnelle et donnent aux leaders de petits groupes des munitions pour animer les discussions.
J’apprécie énormément la mise en page des commentaires publiés aux Éditions Clé. Les larges marges permettent d’annoter facilement le texte. Les titres en gras facilitent la navigation. Enfin, le choix des polices invite véritablement à la lecture, sans nous rebuter par des pages trop denses.
Le commentaire se distingue également par sa vigueur dans le langage. Rien d’étonnant à cela, pour deux raisons. D’une part, c’est précisément ce que l’on attend de Mike Evans, dont la force de conviction est bien connue. D’autre part, ses affirmations tranchées épousent parfaitement le ton de l’épître. L’apôtre Paul, comme Mike, écrit pour défendre l’Évangile, seule source du salut.
Il est d’usage, dans une recension, de mentionner un point d’amélioration. Je me permets de le faire sous forme d’autocritique. Comme Mike Evans, je suis anglophone et j’ai passé la quasi-totalité de ma vie adulte en France. Nous avons tous deux acquis une aisance en français, au point d’oser écrire dans cette langue. Mike le fait admirablement-bien mieux que moi. Pourtant, en nous relisant, je perçois des tournures qui ne sont pas tout à fait celles d’un francophone natif. C’est une subtilité presque imperceptible, et il ne faut surtout pas que cela freine un lecteur potentiel. Ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette contribution majeure à l’étude de l’épître aux Galates.