Lors de nos discussions en petit groupe sur la place que tenait la lecture de la Bible dans notre vie de jeunes parents, celle avec des enfants en bas âge ayant besoin de nous en permanence, l’expression « nous sommes supposés » est apparue plus d’une fois -tout le monde était d’accord sur ce point-là. Ces femmes voulaient lire leur Bible, mais ce n’était pas toujours ce qu’elles faisaient. Cela vous rappelle quelque chose ?
Il s’agit d’un combat courant pour les croyants. Nous savons qu’il est bon pour nous de lire les Écritures – nous savons que nous sommes « supposés » le faire – mais lorsque le choix de lire ne s’accompagne pas d’un sentiment de plaisir, ou lorsque nous finissons par choisir de faire autre chose, nous sombrons dans la culpabilité et le découragement.
Ce n’est que plus tard que l’ironie de notre conversation m’est apparue : ces croyants qui se lamentaient sur la difficulté de sonder les Écritures étaient justement en train de le faire. À ce moment précis. Ensemble.
La culpabilité : vraie ou fausse ?
D’où vient ce sentiment de culpabilité ? Vous connaissez ces pensées : Je devrais vouloir lire ma Bible. Je devrais lire ma Bible plus souvent. Je devrais en tirer plus de profit. Et si certaines de ces considérations sont bonnes et utiles, en ce qu’elles nous aident à prendre conscience de notre tendance à avoir faim d’autres choses que de Dieu, certaines peuvent prendre racine dans une fausse culpabilité.
Dans la culture chrétienne occidentale, nous en sommes venus à supposer qu’il faut des éléments particuliers dans notre lecture de la Bible. La solitude. Le silence. Une heure ou deux de lecture, d’étude, de méditation et de prière. Un bon café dans une tasse inspirante. Peut-être même une musique de louange douce en arrière-plan. Mais il ne s’agit pas là d’exigences bibliques permettant de mieux sonder la Parole de Dieu, et elles ne sont pas réalisables pour tout le monde -comme pour cette maman dont les enfants crient en arrière-plan.
Ces croyants qui se lamentaient sur la difficulté de sonder les Écritures étaient justement en train de le faire. À ce moment précis. Ensemble.
Lorsque nous nous sentons mal à l’aise vis-à-vis de notre engagement envers l’Écriture, nous n’avons peut-être pas de raison divine de l’être. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas dans la Bible de commandement concernant un « culte personnel » quotidien tel que nous l’avons compris.
Au-delà du culte personnel
Il est vrai qu’en tant qu’individus, notre faim de Dieu ne grandira pas si nous ne le connaissons pas personnellement et si nous n’aimons pas sa Parole. Nous devrions passer régulièrement du temps à nous plonger dans les Écritures. Mais si nous limitons notre engagement à ce format individualisé de « culte personnel » – même sans nous en rendre compte – nous tombons non seulement dans une fausse culpabilité et dans le découragement, mais nous passons aussi à côté de nombreux moyens créatifs (et bibliques) de nourrir nos âmes avec la Parole de Dieu. En voici deux.
1. Régalez-vous avec votre église
La première manière pour les croyants de se plonger dans la lecture de la Bible-et la principale- est de le faire avec les familles de l’Église lors du culte hebdomadaire. Il s’agit de notre principal repas spirituel. Je soutiens cela en raison de ce qu’est la Bible : les paroles de Dieu adressées au peuple de Dieu. La Bible n’a pas été écrite en premier lieu pour des individus, mais pour l’Église – le peuple de Dieu rassemblé.
Lorsque vous pensez à votre façon de lire la Bible, est-ce que vous incluez la participation au culte hebdomadaire ? Une église saine donne la priorité au culte avec la Parole de Dieu au centre, se nourrit de l’Écriture collectivement et se fortifie mutuellement dans la Parole du Christ pour la semaine à venir. Nous le faisons en chantant la Parole, en priant la Parole, en lisant la Parole et en écoutant la Parole prêchée.
Aucune église n’est parfaite. Mais si vous êtes déconnecté de l’église, ou si votre église ne consomme pas les Écritures lors de votre rencontre hebdomadaire, vous manquez le repas le plus important pour votre santé spirituelle. Il n’est jamais trop tard pour se connecter ou pour changer.
2. Trouvez une nouvelle méthode
Pendant des années, j’ai utilisé le même plan de lecture de la Bible, et c’était un bon plan. Mais je m’en lassais, et je commençais à m’ennuyer de ma Bible aussi. Il fallait changer quelque chose.
Un soir, mon pasteur a donné un cours sur « une marche avec Dieu fraîche, variée et originale « , et ce que j’ai entendu avait le parfum de la liberté. Il a dit quelque chose qui ressemblait à ceci : « Il n’y a pas une seule ‘bonne’ façon de rencontrer le Seigneur dans les Écritures. Et si votre routine vous lasse, changez-la ». Voilà le sage coup de pouce dont j’avais besoin pour faire quelque chose de différent. Mon pasteur prônait la créativité, et non une approche unique sur le sujet du culte personnel avec Dieu.
Si vous luttez avec l’envie de lire votre Bible sans savoir pourquoi, si vous êtes fatigué de suivre le même plan de lecture (comme c’était mon cas), ou si vous avez du mal à sortir du gouffre de la culpabilité concernant les » je suis censé(e) faire… « , mettez en place un changement. Écoutez une Bible audio. Essayez un nouveau plan de lecture. Lisez avec un ami ou mémorisez des versets avec vos enfants. Chantez des chansons relatives aux Écritures. Rejoignez un groupe d’étude biblique. Écoutez un sermon pendant vos déplacements ou lorsque vous faites le ménage. Il existe de nombreuses façons de sonder les Écritures.
Si vous luttez avec l’envie de lire votre Bible sans savoir pourquoi, mettez en place un changement
Que nous fassions notre délice des Écritures avec notre église ou que nous trouvions de nouvelles façons de nous engager seuls avec Dieu, nous voulons que nos âmes soient satisfaites dans le Seigneur. Nous voulons continuer à avoir faim du Christ et de ses paroles. Rejetant l’ennui et l’apathie au profit du plaisir et du désir, nous voulons nous nourrir de la meilleure nourriture qui soit – la Parole vivante du Dieu vivant.