J’ai prié ce matin pour avoir la force de traiter avec un certain ami. J’aime bien mon ami, mais nous comprenons le monde de manière très différente ces jours-ci. Nous sommes en train d’apprendre à éviter les sujets venant des nouvelles, puisque cela nous mène inévitablement à des conflits. Je l’aime beaucoup, mais nous n’arrivons pas à croire à quel point nous pensons de manière distincte concernant des questions qui sont importantes pour nous deux.
C’est pour cela que j’aime la franchise des Écritures : « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » (Colossiens 3:12-13)
Chacune de ces paroles me paraît bien en théorie. Je ne peux pas imaginer un étalage de vertus plus attrayantes pour une église. Mais chacune de ces vertus est difficile pour moi de vivre dans la pratique avec de vraies personnes qui m’agacent avec leurs manières incompréhensibles de voir le monde et qui ne font aucun bon sens.
Nouvelles attitudes
Paul nous commande de nous revêtir d’une nouvelle identité qui dépasse nos différences. « Qu’importe notre arrière-plan ou statut mondain, » dit Douglas Moo, « maintenant notre identité, pour nous tous, est déterminée par Christ et le peuple de Christ à qui nous appartenons. » Notre identité commune en Christ transcende notre point de vue sur la politique, sur les masques, ou sur quoique ce soit d’autre. Nous sommes, avant tout, « des élus de Dieu, saints et bien-aimés. »
Mais la nouvelle identité vient avec un ensemble de nouvelles attitudes:
- compassion — un état émotionnel dans lequel on se soucie des besoins des autres.
- bonté — une tendance chaleureuse et gracieuse (bienveillante)
- humilité — une opinion humble de soi
- douceur — une retenue qui cherche le bien d’autrui
- patience — une disposition à souffrir sans être facilement provoqué
Toutes ces qualités reflètent Jésus. Elles vont toutes à l’encontre de la manière que je désire agir quand je suis exaspéré. Elles sont toutes conséquentes avec ce que Dieu nous a appelés à être. L’Esprit nous aidera dans la mesure que nous nous revêtons de ces vertus comme faisant partie de notre identité.
Nouvelles actions
Ces cinq vertus forment nos actions. Quand nous commencerons à cultiver ces vertus, nous serons capables de nous supporter les uns les autres. Quelquefois, c’est ce qu’il nous faut. Nous sommes appelés à tolérer les irritants et les endurer même quand ils nous rendent dingues.
Non seulement cela, mais nous sommes censés de nous pardonner les uns les autres quand on a tort, en nous souvenant que c’est ce que Jésus a fait pour nous.
Je connais ces versets, mais c’est maintenant que j’ai l’occasion d’en faire l’essai sur le terrain. Nous nous trouvons dans une saison de profondes divisions et de nettes divergences d’opinions. Je peux bloquer et annuler ceux qui m’irritent, et conclure qu’ils sont indignes de mon attention. Je peux éviter les amis qui voient le monde d’une manière différente de la mienne, et qui ne craignent pas de me dire ce qu’ils pensent.
Mais Christ nous unit, et cela importe plus que n’importe quelle autre division. Mon travail est de cultiver les mêmes attitudes que Jésus a démontrées envers moi, et ensuite faire le travail difficile de supporter les autres et leur pardonner, même quand ils me rendent dingue. Et c’est leur responsabilité de faire la même chose avec moi.
Et ensuite, on répète. Ça va prendre beaucoup d’obéissance et beaucoup de la puissance de l’Esprit pour faire cela. Mais le résultat sera quelque chose de beau qui reflète le caractère de Jésus dans ce monde divisé.
Cet article a été initialement publié sur The Gospel Coalition Canada. La traduction est publié ici avec permission.