Ma vie a été transformée pour toujours à cause de l’adoption internationale. Je suis une enfant adoptée de Roumanie. Je connais intimement les joies et les peines de l’adoption et je porte en moi les histoires des orphelins que j’ai rencontrés dans mon œuvre.
L’adoption est profondément complexe parce qu’elle implique toujours perte et sacrifice. Pour un parent biologique, la perte est énorme. Ces femmes et ces hommes courageux font le choix de planifier une adoption pour leurs enfants tout en comptant le coût de leur propre perte. Pour un parent adoptif le sacrifice peut être financier dans la mesure où les adoptions internationales demandent l’investissement de dizaines de milliers de dollars. Pour l’enfant adopté le coût est de supporter une brisure dans sa famille biologique, la perte probable de la culture et de la langue, et les questions d’identité qui vont durer.
Alors que le coût pour tous ceux qui sont impliqués est grand, le besoin est encore plus grand. Les enfants qui n’ont ni parents ni proches pour s’occuper d’eux grandissent aujourd’hui dans des pays du monde entier sans foyer sûr, permanent et aimant.
L’impact de la COVID-19 sur l’adoption
Il est compréhensible que la pandémie COVID-19 ait interrompu le processus d’adoption internationale pour de nombreuses familles. De nombreuses familles au cœur brisé ne savent pas quand, ni si, elles pourront se déplacer pour finaliser l’adoption de leurs enfants. Les règles de certains pays peuvent ne pas permettre de finaliser l’adoption d’un enfant si celui-ci grandit hors du système de protection de l’enfance, ce qui signifie que le coronavirus pourrait compromettre définitivement les chances d’un enfant en attente d’un foyer. Près de 400 000 personnes sont déjà mortes du coronavirus dans le monde ; il ne fait aucun doute qu’un nombre encore plus important d’enfants seront orphelins parce qu’un parent ou un membre de la famille qui s’occupait d’eux a péri.
Alors que le coût pour tous ceux qui sont impliqués est grand, le besoin est encore plus grand.
Même avant que le coronavirus n’ait balayé le monde, l’adoption internationale était en rapide déclin. Entre 2005 et 2010, les adoptions internationales réalisées par les 5 premiers pays d’accueil ont diminué de plus de 36%. Les raisons de ce déclin varient, depuis le cas de certains pays qui ont arrêté complètement leurs programmes internationaux jusqu’au cas de pays qui placent davantage d’enfants dans les familles sur place. Il existe aussi un déclin dans les agences d’adoption des États qui facilitent l’adoption internationale, ce qui réduit les possibilités offertes aux personnes.
De nombreux pays s’ouvrent davantage au placement familial et à l’adoption. C’est certainement une bonne nouvelle, et il faut l’encourager. Cependant, il y a encore des millions d’orphelins dans le monde qui aspirent à être élevés dans une famille où ils seront connus et aimés, au lieu d’être un numéro dans une institution impersonnelle. L’adoption internationale doit rester une option viable pour accueillir ces enfants dans nos maisons et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour faciliter ces adoptions. Dans certains pays, particulièrement les nations en développement, la seule chance qu’un enfant puisse avoir de grandir dans une maison permanente, sûre et aimante est l’adoption internationale.
Mon histoire
Il y a quelques années, j’ai eu le privilège de visiter mon pays d’origine, la Roumanie. Un soir glacial, nous étions en train de visiter la capitale, Bucarest, et notre voiture s’est arrêtée à un feu rouge. Une fille qui ne devait pas avoir plus de 12 ans s’est approchée de la fenêtre de la voiture, mendiant de l’argent. Alors que notre chauffeur lui tendait quelques dollars, des larmes brûlantes ont coulé sur mes joues.
Cela aurait pu être moi . . .
Je ne saurai jamais ce que ma vie aurait pu être si je n’avais pas été adoptée. Aurais-je grandi dans une institution, ne connaissant jamais l’amour familial ? Aurais-je fini dans les rues comme mendiante ? Ou bien aurais-je grandi en dehors d’un système de protection de l’enfance, à la recherche de nourriture, d’un abri et de sécurité ? Heureusement, je ne le saurai jamais, mais ce n’est pas le cas de tous les enfants vulnérables.
Comment vous pouvez aider
Les cris des enfants vulnérables du monde doivent être entendus par des personnes qui s’efforcent de les accueillir avec un cœur ouvert, des bras aimants et un foyer permanent. Comment les individus et les églises peuvent-ils soutenir l’adoption internationale ? Vous trouverez ci-dessous quelques moyens pratiques de nous aider.
Priez
Chacun de nous peut intercéder en faveur des enfants vulnérables en général. Priez :
- que les orphelins et les enfants vulnérables soient en sécurité, aimés et qu’on prenne soin d’eux au milieu de cette pandémie.
- que des familles envisagent d’ouvrir leurs maisons et leurs cœurs aux enfants vulnérables au moyen de l’adoption internationale.
- pour ceux qui actuellement servent les orphelins et les enfants vulnérables et prennent soin d’eux.
Pensez à l’adoption internationale
Des milliers d’enfants dans le monde attendent des familles, et ce besoin va s’accroître dans les semaines et les mois à venir, en raison des répercussions dévastatrices du COVID-19. Comme de nombreuses familles sont actuellement chez elles, c’est le moment idéal pour entamer la procédure d’adoption. De nombreuses agences d’adoption accompagneront les familles dans le processus d’étude virtuelle du foyer. C’est le moment idéal pour prendre une longueur d’avance sur les formalités administratives à remplir pour devenir une famille adoptive.
Donnez
Envisagez d’offrir une aide financière à une famille de votre église ou de votre communauté dans le cadre du processus d’adoption internationale. L’adoption internationale peut être coûteuse et, bien que des subventions et des aides financières soient disponibles, ces flux de financement ne couvrent souvent pas suffisamment la charge financière. Si vous ne connaissez pas personnellement une famille adoptive, envisagez d’aider financièrement une association à but non lucratif qui est en première ligne pour servir les enfants les plus vulnérables du monde.
Alors que le monde est aux prises avec les retombées du COVID-19, les chrétiens devraient être en première ligne – cherchant à soulager les souffrances des petits sans papa ou maman et sans la sécurité d’une famille. Le besoin est grand, et il ne cesse de croître. Les chrétiens ont pour instruction de s’occuper des orphelins (par exemple : Ésa. 1:17, Jacques 1:27) — un appel aux soins qui devrait dépasser les frontières.