Chers parents, attention à l’application que vous faites du proverbe biblique (Prov 22.6): « Instruis l’enfant ». Ne le traitez pas comme une promesse, en supposant que si vous faites tout correctement dans votre éducation, vos enfants évolueront vers le droit chemin. Les Proverbes sont des vérités générales et non des promesses spécifiques. Si nous considérons le contexte général de la Bible, nous voyons combien il est contre-productif d’essayer d’éduquer nos enfants à faire confiance à Dieu alors que nous plaçons nous-mêmes notre confiance dans l’éducation.
Toutefois, même si nous plaçons notre espoir pour nos enfants en Dieu, et non dans notre éducation, nous reconnaissons que ce proverbe nous enseigne à prendre au sérieux leur formation (tant le but vers lequel nous les guidons que la façon de guider leur cœur). La culture familiale a un rôle à jouer dans cette double action d’orienter et de diriger.
Une étude de LifeWay Research commandée par LifeWay Kids a sondé 2000 personnes protestantes ou sans dénomination qui fréquentent l’église au moins une fois par mois et qui ont des enfants adultes âgés de 18 à 30 ans. Le but de ce projet était de découvrir quelles pratiques éducatives étaient communes aux familles dont les jeunes adultes demeuraient dans la foi. Qu’est-ce qui affectait leur développement moral et spirituel ? Quels facteurs se distinguaient ?
On pourrait s’attendre à ce que les cultes en famille jouent un rôle majeur, ou la simple habitude de prendre les repas ensemble autour de la table. Peut-être vous attendriez-vous à ce qu’un enfant d’une école chrétienne soit plus enclin à suivre Jésus qu’un enfant d’une école publique. Chacun a ses idées sur les pratiques qui sont formatrices pour les enfants.
Cette recherche (compilée maintenant dans le nouveau livre Nothing Less) a indiqué que les enfants qui restent fidèles quand ils sont devenus de jeunes adultes (qui se considèrent comme chrétiens, partagent leur foi, demeurent dans l’église, lisent la Bible et ainsi de suite) ont grandi dans des familles où certaines pratiques étaient présentes.
LA LECTURE DE LA BIBLE
Le facteur le plus important relevé est la lecture de la Bible. Les enfants qui lisaient régulièrement la Bible durant leur croissance étaient plus susceptibles d’avoir une vie spirituelle dynamique une fois devenus adultes. Cette statistique ne me surprend pas. La Parole de Dieu est puissante. La Bible expose la grande histoire de notre monde et nous aide à interpréter nos vies et à prendre des décisions dans le cadre d’une vision biblique du monde. La lecture de la Bible est un rappel constant du fait que nous vivons en tant que disciples de Dieu. Notre Roi a parlé. Il règne sur nous. Nous voulons marcher dans ses voies.
LA PRIÈRE ET LE SERVICE
Deux facteurs supplémentaires viennent ensuite juste après : la prière et le service dans l’église. Il n’est pas précisé s’il s’agit de prières privées ou collectives, avant le repas ou avant le coucher, ou encore le matin. Mais la prière était présente.
Veuillez noter que le facteur lié à l’église porte sur le service, et non pas seulement sur la présence régulière. Ce n’était pas seulement le fait que les parents amenaient leurs enfants à l’église (là où le « clergé professionnel » pouvait les nourrir spirituellement), mais le fait que les enfants étaient inclus et intégrés dans l’église par le moyen du service. L’habitude de servir les autres dans l’église et la communauté a probablement formé ces jeunes adultes à ne pas s’identifier simplement comme des « consommateurs » de l’église, mais plutôt comme des contributeurs à l’édification du peuple de Dieu. Un peu plus bas dans la liste, on trouve les voyages missionnaires de l’église, un autre indicateur du pouvoir du service actif.
LE CHANT DE CANTIQUES
Ce qui peut vous surprendre, c’est la place qu’occupe ce facteur en haut de la liste : écouter principalement de la musique chrétienne. La musique chrétienne contemporaine a mauvaise réputation de nos jours, généralement parce qu’elle est plus charismatique que théologique (bien que je pense que ce stéréotype ne soit pas vrai dans tous les cas). Pourtant, nous ne devrions pas ignorer la vérité, qui se cache derrière l’ancienne observation de St Augustin, selon laquelle nous chantons la vérité dans nos cœurs. Lorsque nous chantons ensemble en tant qu’assemblées et lorsque nous louons Dieu par nous-mêmes ou chantons des cantiques qui fortifient notre foi, nous renforçons la beauté de notre foi. (Il convient également de noter la conclusion, plus bas dans la liste, selon laquelle le fait d’écouter principalement de la musique profane est un indicateur qui affecte négativement la vie spirituelle d’une personne).
UNE CULTURE, PAS DES ACTIVITES
Depuis des décennies, de nombreux chrétiens supposent que certains programmes d’église sont les facteurs-clés du développement spirituel d’un enfant : camps bibliques, groupes de jeunes, école du dimanche, et ainsi de suite. Mais l’étude montre que ces programmes ont un impact lorsqu’ils sont liés à des habitudes cohérentes de prière, de lecture de la Bible, de louange et de service. C’est la culture de la famille et de l’église, et le fait qu’elles intègrent les enfants et les jeunes dans des disciplines spirituelles, et non le comment, qui importe le plus.
Il faut également noter l’impact de l’exemple des parents qui lisent les Écritures, participent à des projets de service, partagent leur foi et demandent pardon après avoir péché. En d’autres termes, plus la vie chrétienne repentante et joyeuse est un modèle, plus les enfants sont susceptibles de rester dans la foi.
LA PUISSANCE DE L’IMITATION ET L’ENVIRONNEMENT
Les résultats de cette recherche ne doivent pas être utilisés à mauvais escient, en donnant l’idée que les enfants sont des ardoises vierges. Il n’existe pas de formule parentale parfaite, et comme je l’ai mentionné plus haut, personne ne devrait supposer qu’il existe une formule ou une méthode infaillible pour amener un enfant à une foi affermie. C’est le Saint-Esprit qui sauve, pas vous.
Mais ne sous-estimez pas non plus le pouvoir de l’Esprit qui agit à travers l’environnement que vous créez dans votre foyer. Nothing Less montre qu’un imitation chrétienne fidèle a du pouvoir. Les enfants sont plus enclins à se repentir et à demander pardon lorsqu’ils ont vu leurs parents le faire, et lorsqu’ils ont fait l’expérience de la grâce dans les relations humaines. Les enfants sont plus susceptibles d’aspirer à un christianisme fidèle lorsqu’ils voient le service joyeux comme une vertu érigée en modèle à la maison.
Quel type de culture désirons-nous dans nos maisons et nos églises ?
Quel espace créons-nous pour que nos enfants s’épanouissent ?
Comment enracinons-nous nos familles dans la Parole de Dieu ?
En quoi sommes-nous des modèles de prière et de repentance ?
À quoi ressemble la fidélité dans notre maison ?
Quels chants avons-nous dans nos cœurs et sur nos lèvres ?
Comment nous acquittons-nous du Mandat missionnaire ?
Posons-nous ces questions et demandons à Dieu de travailler en nous et à travers nous, pour sa gloire et pour le bien de nos familles.