Aidez TGC Évangile21 à équiper les croyants pour qu'ils restent fermement attachés à l'Évangile dans une culture qui change radicalement.

×
Parcourir

Noël est à la porte. Peut-être même que Noël sera passé quand vous lirez ces lignes. Que vous lisiez cet article deux jours avant Noël, ou deux jours après, la question que je veux poser est la même : qu’attendons-nous de Noël ? Il y a la réponse que nous donne la société : nous attendons des cadeaux. Parfois il y a aussi la version vertueuse de l’attende de nos contemporains : plus de paix, plus de justice, plus d’amour. Pour beaucoup de nos contemporains, l’Avent est l’attente d’un monde nouveau. Noël marque ce temps qui conduit vers la nouvelle année. Une année nouvelle. Des attentes nouvelles. Nous désirons quelque chose de nouveau, de mieux, de plus… tout simplement nous attendons « plus ».

L’espérance d’un monde nouveau

Noël, c’est l’intrusion du règne de Dieu. Dès que les cris du nouveau-né émurent le cœur de Marie et Joseph, le règne de Dieu germait déjà. D’ailleurs ni Marie ni Zacharie ne s’y sont trompés. Dans le premier chapitre de l’évangile de Luc, Marie fait la grande confession de la fidélité de Dieu : il accomplit sa promesse envers Abraham et sa descendance (Luc 1.55). Dieu introduit la réalité de l’accomplissement de sa promesse ! Une nouvelle société se déploie devant les yeux de Marie : « Il a déployé la force de son bras ; Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, il a fait descendre les puissants de leurs trônes, élevé les humbles, rassasié de biens les affamés, Renvoyé à vide les riches. » (Lc 1.51-53) Voilà la société que Dieu vient introduire en Christ, à laquelle il vient donner corps en l’Eglise, et qui sera un jour la plénitude du royaume.

Zacharie, lui, voit dans la naissance de son fils, Jean, l’annonce d’une naissance plus glorieuse encore. C’est d’ailleurs pour cela que son chant d’adoration commencer par une louange motivée par la future naissance du Messie (Lc 1.68-75) : Dieu a visité son peuple, Dieu lui-même vient sauver à travers la maison de David (verset 69). Zacharie regarde à l’accomplissement de la promesse et la transformation du monde dans lequel, et le chant de louange souligne cela, l’adoration de Dieu se fera en justice et en sainteté (verset 75). La louange de Zacharie se termine par cette attente, certaine, du chemin de paix qui sera enfin celui sur lequel l’humanité marchera. Tout cela grâce à cet enfant annoncé, en sécurité dans le ventre de sa mère, et qui mourra pour offrir l’éternité. L’espérance d’un monde nouveau modelé par la venue du Dieu-homme est là, déjà présente en Luc 1 !

L’espérance d’une société nouvelle

Quel monde attendons-nous, lorsque nous affirmons attendre la venue de ces nouveaux cieux et de cette nouvelle terre ? Est-ce un monde désincarné, un monde dans lequel nous serions tous « esprits » ? Si l’Ecriture ne le dit pas directement, tout indique que la terre nouvelle sera une restauration de la création. Que Jésus ressuscite et se montre avec un corps glorifié indique par exemple que la réalité du corps ne sera pas dissoute dans le royaume.

Les nouveaux cieux et la nouvelle terre seront donc bien cieux et terre. Soit. Mais quelle sera la réalité de ce monde nouveau ? Pouvons-nous dire, par exemple, qu’il y aura société nouvelle ? Pour certains, cela ressemblera trop à ce qui est parfois appelé « l’évangile social » : une tendance à rendre le royaume de Dieu synonyme avec cette réalité dans laquelle règnerait la justice. L’erreur ? La réalité de la transformation réalisée lors du retour glorieux du Seigneur.

Cela veut-il cependant dire que nous n’attendons pas une réalité sociale profondément renouvelée ? Si c’est une terre nouvelle que nous attendons, une terre que nous habiterons avec Dieu, et avec nos corps, cela ne nous conduit-il pas à attendre une nouvelle société humaine ? Bien sûr ! Et c’est une vision glorieuse que Dieu nous dévoile ! Attendre de ce monde nouveau la restauration glorieuse de la société humaine, vivant désormais totalement dans la communion avec Dieu, c’est regarder en avant à ce jour où toutes nos relations sociales seront sanctifiées.

Osons alors dire qu’à travers Noël, nous attendons le retour de l’Enfant-Roi, le Dieu fait homme, l’Emmanuel victorieux sur son cheval blanc. Osons dire que la société nouvelle que nous attendons est une société glorifiée dans laquelle il n’y aura plus de douleur et de larmes. Il n’y aura plus d’expulsions illégales ou injustes : tout le monde habitera un royaume de paix. Il n’y aura personne pour dévorer les maisons des veuves (Lc 20.47). Oui, il y aura un habitat pour tout le monde !

Osons dire encore que cette société sera faite de justice et de générosité économique. Il n’y aura plus aucune manifestation d’avarice. Personne ne prendra avantage des autres pour son propre gain. Nous ne connaîtrons même plus le concept de salaire minimum ou de seuil de pauvreté ! Les poids et les mesures seront enfin toutes parfaitement justes, et ceux qui les utilisent seront généreux à l’image même du Dieu qui a généreusement offert son salut (2 Co 8.6-15) !

Osons dire de plus qu’enfin personne ne convoitera ce qui est à son prochain. Il n’y aura plus de désir qui conduise à l’esclavage sexuel, à l’exploitation d’enfants, ou au meurtre. Il n’y aura plus de gangs rivaux ou de nations poussée à agrandir son territoire vital. Le cœur humain ne sera plus le lieu où les idoles font la guerre au Dieu d’amour et de paix. Oui, les peuples n’apprendront plus la guerre (Es 2.1-4) !

Alors que nous venons de célébrer la naissance du Messie, et que nous continuons avec une persévérante espérance d’annoncer son retour, ne craignons pas d’attendre cette nouvelle terre dans laquelle la justice et la paix habiteront. Ce sera le lieu de la plénitude de l’amour : l’amour de Dieu et du prochain.

EN VOIR PLUS
Chargement