Dan et Lucy Olson vivent dans la ville de Minneapolis. Ils utilisent le Nouveau catéchisme pour la cité (NCC) avec leurs quatre enfants – Charlie (8), Elisabeth (8), Mary (7) et Annie (4) – depuis deux ans. J’ai correspondu avec les Olson pour leur parler de pourquoi et comment ils utilisent le NCC.
Pourquoi avez-vous commencé à catéchiser vos enfants ?
En tant que parents de quatre jeunes enfants, nous avions surtout utilisé des recueils d’histoires bibliques et la mémorisation de passages de l’Écriture pour nos dévotions familiales. Mais nos deux enfants les plus âgés – un garçon et une fille jumeaux – sont maintenant en CE2. Ils ont commencé à poser des questions théologiques plus profondes, et nous voulions un outil pour les confronter aux vérités bibliques de manière systématique.
Nous savons que dans ce monde, nos enfants seront confrontés à de nombreux problèmes. Les athlètes commencent à s’entraîner des mois avant les compétitions. Les soldats s’entraînent pendant des années pour se préparer à d’éventuels conflits. Nous voulons que nos enfants soient prêts avec un riche réservoir de théologie pour le jour où les difficultés surviendront.
Pourquoi avez-vous choisi le Nouveau catéchisme pour la cité ?
Le vocabulaire et la brièveté du NCC le rendent accessible aux enfants sans compromettre la profondeur théologique. Nous aimons aussi le format. Non seulement il est plus concis, mais il est particulièrement appréciable que les réponses courtes des enfants soient intégrées dans les réponses longues pour les adultes. Nous mémorisons les réponses courtes avec nos enfants, mais il est utile d’avoir les réponses longues à portée de main pour alimenter la discussion.
La possibilité de mémoriser par le biais de la chanson a rendu l’apprentissage du grand nombre de questions et de réponses non seulement pratique mais aussi amusant. Nos enfants ne redoutent pas le catéchisme quotidien ; c’est un moment joyeux avec des chants !
A quoi ressemble une séance de catéchèse pour votre famille ?
La plupart des matins, nous faisons une séance de 10 minutes alors que nos enfants terminent leur petit déjeuner. Un sage ami nous a dit que lorsqu’on prend une nouvelle habitude, il faut la rattacher à quelque chose que l’on aime déjà. Chaque matin, nous chantons une ou deux chansons de révision du catéchisme et introduisons une nouvelle question et une nouvelle réponse. Nous expliquons et discutons de la signification de la nouvelle question introduite. Cela fonctionne pour nous depuis que les enfants sont déjà réunis à table et que leur esprit est le plus frais dès le matin. Les sessions sont courtes, mais au cours de l’année dernière, même notre enfant de 4 ans a mémorisé environ la moitié du Nouveau catéchisme pour la cité par le biais de chansons.
Je (Dan) prends également un petit déjeuner en tête-à-tête avec chacun de nos enfants une fois par mois, et nous prenons généralement 10 à 15 minutes pour discuter d’une ou deux questions du catéchisme.
Le catéchisme fait-il l’objet de discussions à d’autres moments ?
On en parle tout le temps. En tant que famille qui défend les valeurs bibliques traditionnelles, nous sommes en grande minorité dans notre quartier urbain de Minneapolis. Nous parlons donc assez régulièrement avec nos enfants des raisons pour lesquelles nos choix sont si différents de ceux de nos chers voisins. Il semble si naturel d’ancrer ces conversations dans un langage que les enfants ont déjà mémorisé au travers du catéchisme.
Par exemple, l’automne dernier, nous avons commencé à faire du covoiturage pour aller à une répétition d’orchestre hebdomadaire avec un nouvel ami de notre quartier. Lorsque nous avons rencontré Taylor (nom d’emprunt), nous ne savions pas si elle était une fille ou un garçon. Le premier soir, elle a sauté dans la voiture et nous a joyeusement annoncé qu’elle était bisexuelle et que beaucoup de gens pensaient qu’elle était un garçon, alors qu’en fait c’est une fille. Bien sûr, c’est la première chose dont notre fils Charlie (8 ans) a voulu parler lorsque nous sommes rentrés à la maison plus tard dans la nuit : « Que signifie être « bi » et pourquoi Taylor ressemble-t-elle à un garçon ? » J’ai (Lucy) commencé par lui demander s’il se souvenait de la réponse à la question : « Comment et pourquoi Dieu nous a-t-il créés ? »
« Dieu nous a créés homme et femme, à son image, pour que nous le glorifions » était sur le bout de sa langue. Ce cadre étant déjà établi, il n’était pas difficile pour Charlie de comprendre que tous nos amis ne croient pas que ce que Dieu nous dit dans sa Parole est vrai. Cette nouvelle amie croit qu’elle peut changer son identité de femme en homme parce qu’elle ne croit pas que Dieu l’a fait femme pour le glorifier.
Pensez-vous que vos enfants comprennent ce qu’ils mémorisent ?
Il y a une partie du catéchisme qu’ils saisissent tout de suite. Par exemple, « Dieu est le créateur de toute chose et de tout être humain ». D’autres réponses ils mémorisent et ils comprendront plus tard, au fur et à mesure qu’ils s’appliqueront à leur vie. Nous aimons la métaphore selon laquelle le catéchisme et la saine doctrine sont comme du bois pour la cheminée (Tim Keller, Introduction au NCC). Nous mettons les bûches en place, mais c’est Dieu qui doit apporter le feu. Notre travail consiste à aimer et à former fidèlement nos enfants.
En tant que parent, avez-vous peur de remplir la tête de vos enfants sans atteindre leur cœur ?
Nous attendons des tout-petits qu’ils mémorisent du vocabulaire avant de faire l’expérience du sens de ces mots. Nous ne craignons pas que l’apprentissage des mots fasse d’eux des perroquets. Nous ne craignons pas que si nos jeunes enfants mémorisent de la poésie, ils ne pourront pas écrire la leur. Nous pensons que le catéchisme nous donne à tous un vocabulaire et un cadre communs pour interpréter et discuter des expériences qui suivent tout au long de notre vie.
Nous ne pouvons pas établir tous les liens pour nos enfants, mais le cadre du catéchisme nous a permis de leur offrir un banquet de vérité le matin et de susciter naturellement des conversations spirituelles tout au long de la journée. Nous prions pour que ces conversations spirituelles fondées sur la vérité biblique éclairent les expériences que vivent nos enfants – et que le Saint-Esprit captive leur cœur.
Traduction : Joshua Sims