Le deuxième moyen légitime de collecter des fonds pour une Église est par les offrandes volontaires ou promesses de dons. Voici ce qu’a enseigné l’apôtre Paul à l’Église de Corinthe :
Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons (1 Co 16.1,2 ; voir aussi 2 Co 8.1 – 9.15).
L’offrande volontaire vient s’ajouter à la dîme. Elle est souvent liée à un projet très précis dans la vie de l’Église. Vous remarquerez dans le passage précité qu’il ne s’agissait pas d’une collecte habituelle. Il s’agissait d’une « collecte en faveur des saints » en raison d’une famine en Judée. Paul a encouragé les Églises de Galatie, de Macédoine et d’Achaïe à faire une collecte spéciale, qu’il récupèrerait plus tard pour la livrer aux chrétiens touchés par cette famine.
Si la dîme repose sur notre fidélité, l’offrande volontaire, elle, dépend de notre générosité.
Si la dîme repose sur notre fidélité, l’offrande volontaire, elle, dépend de notre générosité. Bien que Paul ait vraiment exhorté les Corinthiens à être généreux en donnant pour cette cause, il a rapidement ajouté : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9.7).
Comme indiqué précédemment, les offrandes volontaires et les promesses de dons sont souvent liées à des besoins et intentions spécifiques. Il peut s’agir d’un projet de construction ou du soutien d’un missionnaire, d’organiser un camp pour les jeunes dans l’Église ou d’aider les veuves dans leur détresse, d’acheter un générateur pour le bâtiment de l’Église ou une voiture pour le pasteur. Les besoins sont variés. Un besoin est présenté aux membres de l’Église ; ils prennent le temps de prier pour savoir combien ils peuvent donner, et au moment opportun, une collecte est organisée.
Personne ne devrait mépriser la pièce de monnaie (c’est-à-dire, la petite quantité) que la veuve donne malgré son maigre revenu
Souvent, les chrétiens finissent par donner proportionnellement à leurs revenus. Ceux qui ont les « poches vides » donnent souvent plus que ceux qui gagnent bien leur vie. Personne ne devrait mépriser la pièce de monnaie (c’est-à-dire, la petite quantité) que la veuve donne malgré son maigre revenu (voir Lu 21.1-4). Ce qui compte, c’est le cœur. Néanmoins, il arrive que les plus indigents donnent des sommes étonnamment importantes, simplement parce que leur cœur est particulièrement touché par la cause en question. C’est ce dont Paul a témoigné au sujet des croyants macédoniens quand ils ont entendu parler de la famine en Judée. Voici ses propos :
Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. À travers la grande épreuve de leurs afflictions, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions, mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu (2 Co 8.1-5).
Quand Dieu touche le cœur de son peuple, c’est ce qui arrive inlassablement et c’est prodigieux !