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Note de l'éditeur : 

Cet article est extrait du livre de Conrad Mbéwé « Le dessein de Dieu pour l’Église » publié aux éditions Impact

La Bible insiste sur le fait que les Églises devraient être dirigées par des pasteurs et des anciens spirituellement matures. C’est ce que Paul dit à Timothée, dans 1 Timothée 3.1-7. Il donne des instructions similaires à Tite, dans Tite 1.5-9. Notez qu’à partir des aptitudes énoncées, un individu doit se qualifier dans trois domaines pour être désigné ancien dans l’Église.

La dévotion personnelle.

L’œuvre sanctifiante du Saint-Esprit devrait être évidente dans le caractère moralement transformé d’une personne avant qu’elle ne soit considérée pour occuper le poste d’ancien.

Dans les deux listes de qualifications données à Timothée et à Tite, Paul souligne que la personne considérée pour intégrer la fonction d’ancien doit être vraiment exemplaire. À Timothée, il dit ceci : « Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé » (1 Ti 3.2,3). À Tite, il écrit : « Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colérique, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain honteux ; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant » (Tit 1.7,8). L’œuvre sanctifiante du Saint-Esprit devrait être évidente dans le caractère moralement transformé d’une personne avant qu’elle ne soit considérée pour occuper le poste d’ancien. Sa dévotion devrait être manifeste pour tous, car cette personne ne sera pas simplement amenée à conduire le troupeau par ses propos, mais aussi par son exemple d’obéissance à Dieu dans l’Église.

La gestion de sa propre maison.

Dans les deux listes de qualifications requises pour occuper la fonction d’ancien, Paul mentionne également la nécessité de faire ses preuves en matière de gestion familiale. À Timothée, il écrit : « Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? » (1 Ti 3.4,5.) À Tite, il écrit : « s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles1 » (Tit 1.6). Cela est vital pour une raison évidente formulée dans la question de Paul à Timothée : si quelqu’un est incapable de diriger sa propre maison, comment s’y prendra-t-il pour diriger l’Église de Dieu ? Il échouera à coup sûr. Par conséquent, il ne convient pas de le nommer à ce poste. Les principes requis dans la direction d’une Église sont fondamentalement identiques à ceux qui le sont dans la gestion familiale. La nécessité d’un enseignement régulier est la même. L’équilibre entre amour et discipline est similaire. Il en va de même de l’importance de montrer l’exemple à ceux que l’on éduque.

Compétences pédagogiques.

Cette qualité doit être perceptible notamment dans la capacité d’enseigner la Parole de Dieu et les questions doctrinales. La liste des qualifications que Paul confie à Timothée en fait mention de manière si lapidaire qu’on pourrait presque passer à côté. Parmi les qualifications personnelles, l’apôtre dit qu’un ancien doit être « propre à l’enseignement » (1 Ti 3.2). Mais avec Tite, il développe ce point : « [Il faut qu’il soit] attaché à la vraie Parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs » (Tit 1.9). Cela est vital pour la vie de l’Église, car les anciens dirigent le peuple de Dieu par la Parole de Dieu. Un ancien ne devrait pas être un anticonformiste, qui ne cesse de changer ce qu’il croit ou qui enseigne ses propres croyances non basées sur la Bible. Cela ne veut pas dire pour autant que chaque ancien doit savoir prêcher la Parole de Dieu avec brio. La prédication est une forme spécialisée d’enseignement. C’est une proclamation publique de la Parole de Dieu faisant autorité. Tous les anciens n’ont pas à être doués dans ce domaine. Néanmoins, chaque ancien devrait être capable d’ouvrir la Bible et d’instruire un individu, un petit groupe de croyants ou même un groupe plus important, selon les cas et en fonction de son niveau de don. De cette façon, il conduira le peuple de Dieu dans la saine doctrine et ramènera ceux qui s’égarent à une foi saine. Voilà en quoi consiste le véritable travail de l’ancien.

Il convient de mentionner ici que les anciens dans la Bible ont toujours été des hommes. Il n’y a pas une seule mention d’une « ancienne » dans l’Église, dans le Nouveau Testament, ni même en Israël, dans l’Ancien Testament. Le rôle d’instruire dans la Parole de Dieu toute l’Église ne revient pas à la femme, à cause de ce que Paul a dit plus tôt, dans 1 Timothée 2 : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence » (1 Ti 2.11,12). Cela mérite d’être souligné aujourd’hui en raison de l’atmosphère d’égalitarisme qui semble exiger la modification de cette norme biblique.

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