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L’amour en temps de crise économique

Alors que les cas de COVID-19 continuent à augmenter dans le monde, de nombreux chrétiens ont souligné, à juste titre, que nous ne devrions pas vivre dans un état de peur et de panique – Dieu est toujours aux commandes, même dans le chaos apparent de la vie, dans un monde déchu et brisé.

Beaucoup d’autres ont également souligné que suivre les directives de santé publique en réduisant notre exposition aux autres pour le bien des personnes âgées et des membres immunodéprimés de nos églises et communautés, est un élément essentiel pour aimer nos voisins en cette période.

Toutefois, toutes ces activités dont nous nous abstenons, à juste titre, pour rester en bonne santé physique – aller à l’école, au restaurant, prendre des vacances, assister à des conférences, des concerts ou des événements sportifs – commettent des effets immédiats et différés sur notre santé économique.

Appeler à l’anticiper et à y réagir ne signifie pas paniquer. C’est peut-être même l’inverse.

Se préparer pour la prochaine vague

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les marchés boursiers américains sont en baisse de près de 25 % par rapport aux sommets atteints il y a quelques semaines à peine, et les prévisions économiques sont sombres. Quels seront les effets économiques à long terme ? Nous ne le savons pas – nous ne pouvons vraiment pas le savoir – mais il semble raisonnablement certain que dans un avenir prévisible, il y aura des pertes d’emplois, des problèmes de trésorerie, et une véritable contraction de la richesse et de l’activité économique.

Dieu est toujours aux commandes, même dans le chaos apparent de la vie, dans un monde déchu et brisé.

Beaucoup d’entre nous, que nous soyons employés de bureau, indépendants ou cols blancs, avons à travailler à domicile pendant un certain temps. Il se peut que nous devions jongler entre notre travail et notre rôle de parents, puisque les enfants restent à la maison, écoles fermées obligent. Il se peut que nous devions gérer la diminution des fournitures ménagères. Mais au moins à court terme, nous nous accrocherons.

Si vous êtes travailleur indépendant ou propriétaire d’une petite entreprise, un manque de liquidités pendant cette période peut vous obliger à prendre des décisions difficiles concernant le licenciement du personnel, ou même la cessation d’activité pour un redémarrage ultérieur.

Mais ce sont probablement les personnes matériellement pauvres qui en ressentiront fortement les effets en premier. L’arrêt total de la vie publique est bien différent lorsqu’on ne peut pas faire de télétravail. Que se passe-t-il si vous perdez votre emploi parce que vous ne pouvez pas trouver de garderie, ou si vous devez renoncer à un revenu parce qu’une fermeture vous a privé de votre emploi horaire dans une usine, un restaurant, un aéroport ou un hôtel ?

La bienveillance à long terme

Au cours des quelques prochaines semaines, alors que nous observons et attendons que le pic de l’épidémie soit derrière nous, nos églises devraient être promptes à répondre aux demandes de bienveillance de nos membres et des voisins de nos quartiers. C’est pour des périodes difficiles comme celle que nous vivons actuellement, que nous avons été bénis de ressources préalablement.

La plupart d’entre nous, si nous sommes honnêtes, ne parvient que peu à partager ses ressources, alors même que nous vivons dans la prospérité. Nous ne sommes malheureusement pas préparés à le faire quand nous entrerons nous-mêmes dans le besoin. Que se passe-t-il lorsque tout le monde – ou une partie importante d’entre nous – perd ses revenus pendant une période ?

La plupart d’entre nous, si nous sommes honnêtes, ne parvient que peu à partager ses ressources, alors même que nous vivons dans la prospérité. Nous ne sommes malheureusement pas préparés à le faire quand nous entrerons nous-mêmes dans le besoin.

Le ministère de miséricorde de nos églises dans cette situation devient non pas un luxe, mais une nécessité – ce qui a toujours été le cas. Votre église est une famille ; si nous n’avons jamais considéré l’ampleur de cette métaphore auparavant, il est grand temps que nous commencions à agir comme si c’était vrai. Nous ne pouvons oser nous isoler de la souffrance des autres.

Regard sur l’avenir, regard sur le passé

Bien entendu, l’Église a déjà vécu des crises comparables par le passé.

Elle est née au sein d’une persécution et d’un isolement social presque immédiats. Pourtant, nous lisons que l’Église a mis « toutes choses en commun » (Actes 2:42–47), déposant le produit de la vente de ses terres aux pieds des apôtres (Actes 4:32–5:10), et a pris des dispositions pour distribuer la nourriture (Actes 6:1–7).

C’est pour des périodes difficiles comme celle que nous vivons actuellement, que nous avons été bénis de ressources préalablement.

Ces passages ne décrivent pas le comportement d’une église confortable et prospère répondant aux besoins, mais celui d’une minorité persécutée s’unissant dans la solidarité pour faire face à une tempête sociale et économique.

Plus tard, Paul décrit la façon dont les croyants macédoniens ont donné à l’église de Jérusalem, frappée par la famine, alors qu’ils étaient eux-mêmes dans la difficulté : « Au sein d’une épreuve très sévère, leur joie débordante et leur extrême pauvreté ont abondé en riche générosité » (2 Cor. 8:2). Ces croyants ont pourvu aux besoins de personnes qu’ils n’avaient probablement jamais rencontrées.

Considérerons-nous ces textes, non comme de potentiels scénarios ou comme l’histoire passée relatant l’âge d’or de l’Église primitive, mais comme le modèle à suivre pour toute église, chaque fois qu’une crise frappe ?

Souvent, nous donnons de nos revenus superflus. Sommes-nous prêts à partager aussi de notre nécessaire ? Nous sommes naturellement plus prompts à partager avec notre famille nucléaire, voire notre église locale. Mais les églises, associations et dénominations, sont-elles prêtes à mettre en commun leurs ressources pour aider les membres des autres communautés ?

Rester calme et bien donner

Il est temps de la prise de conscience à l’action.

Nous avons entendu des responsables de santé demander la distanciation sociale et la quarantaine pour « aplatir la courbe » de l’épidémie – et réduire ainsi le nombre quotidien de nouveaux cas, afin que le système de santé puisse faire face à l’augmentation de la demande de soins.

De la même manière, l’Église peut travailler à aplatir la courbe des effets économiques du virus. Cela pourrait signifier la création d’un « fonds de crise COVID-19 » distinct, en demandant des dons supplémentaires pour le remplir, puis en le distribuant à ceux qui perdent des heures de travail ou des emplois.

De la même manière, l’Église peut travailler à aplatir la courbe des effets économiques du virus . . . Le virus nous a obligés à modifier nos comportements sociaux pour le bien des plus vulnérables d’entre nous. Nous devrions envisager de faire de même avec notre comportement économique.

Si la situation s’aggrave, il peut être nécessaire d’encaisser des liquidités, ou même de vendre des propriétés pour aider les personnes matériellement pauvres à acheter de la nourriture ou à payer un loyer. Il peut aussi s’agir d’aider les personnes âgées, les pauvres et d’autres personnes, à s’orienter dans les systèmes sociaux, et à remplir des formulaires compliqués pour accéder à toute aide gouvernementale disponible.

Le virus nous a obligés à modifier nos comportements sociaux pour le bien des plus vulnérables d’entre nous. Nous devrions envisager de faire de même avec notre comportement économique.

Alors donnez. Donnez généreusement et continuellement, puis trouvez de nouvelles façons de donner. Une crise est le moment de mettre un terme à l’hémorragie financière pour les gens, et non de travailler à des solutions à long terme pour lutter contre la pauvreté chronique – bien que la confiance établie maintenant puisse porter ses fruits plus tard.

Assurez-vous que tous les membres de votre église sachent qu’ils n’auront pas faim. Si des non-croyants veulent se joindre à nous en raison de notre préoccupation commune les uns pour les autres, louez Dieu pour l’occasion qui nous est donnée de répandre l’Évangile !

L’Église est dans une position unique ; pour survivre dans ces conditions, et même prospérer. Mais pour ce faire, elle aura besoin de l’amour, de la compassion et de l’obéissance que la plupart d’entre nous n’ont appliqués que de manière insuffisante auparavant. En cette période particulière, soyons connus pour notre amour envers tous.

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